Le voyage de Danielle

Parce que j'ai du mal à décrire les bienfaits de mes accompagnements, parce ce sont les personnes concernées qui en parlent le mieux, parce que je trouve qu'elle a une plume formidable, je partage avec toi l'expérience de Danielle, en accompagnement spirituel avec moi.

Le voyage de Danielle

Je vais vous raconter une histoire. Un bout de moi, ce bout retrouvé. Ou plutôt ces bouts que j’ai retrouvé.

Mon voyage commence bien avant ma rencontre avec Arlette, il y a longtemps en terre africaine. En réalité il y a bien plus longtemps que je ne l’imaginais. Mais mes retrouvailles avec cette personne que je suis et que j’avais perdue se concrétisent bien avec cette rencontre, cette magique prise de conscience de moi-même, quand tout ce que je suis et fus se dessine lorsque qu’Arlette m'emmène à la pêche au moi. J’ai traversé bien des turbulences dans mon parcours avec moi-même. Le plus difficile, a toujours été d’être moi sans concessions. De saisir cette personne dans son entier état d’être.

J’ai 27 ans aujourd’hui. Et si je ne peux pas dire que j’ai accompli tout ce dont j’ai envie pour moi, je puis néanmoins aisément dire que je suis en bonne voie de. Et surtout qu'aujourd'hui, je sais comment aller chercher les réponses dont j’ai besoin en moi-même pour avancer. Voilà, j’avance. Non plus malgré, mais étant pleine et entière, en phase avec qui je suis et vous m’excuserez l’expression, mais putain c'que ça fait du bien!

Qu’est ce qui a changé? Moi. Mais Changer n’est sans doute pas le bon mot.

Je vous raconte. Il y a quelques mois, je décide de me lancer en tant que consultante littéraire et presse. La première personne qui me fait confiance n’est autre qu’Arlette. Rencontrée quelques mois plutôt dans le cadre d’un service presse par mon blog la demoiselle chocolat pour son joli livre pour enfants “Kinlam et les Animaux de la Forêt”, une relation de confiance se tisse entre elle et moi. Alors quand elle me parle de son envie de partager son expérience avec d’autres, d’être le canevas de voyages intérieurs, je m’enthousiasme et accepte volontiers de l’aider à concrétiser sa vision au travers de mes écrits. A ce moment là, je n’ai aucune idée, je ne saisi pas la portée que cette collaboration va avoir.

Arlette est d’abord un soutien indéfectible dans ma démarche de créer ma propre façon d’être, professionnellement parlant, mon métier.

Au fil du temps, mes doutes et mon manque de confiance en moi-même avec lesquels je me bats depuis aussi longtemps que je me souvienne la touchent. Nous voici parties pour ce voyage, ensemble.

Arlette me prend par la main et me fait découvrir le monde des soins énergétiques. Je vous avoue un certain scepticisme de ma part au départ. Absolument pas au fait de la “magie” (pourtant factuelle) des chakras et des mantras, je m’imagine aux mains d’une Chamane, à devoir mettre en pratique un spiritualisme inspiré de bouddha ou encore des indiens d'Amériques.

J’étais bien loin de la réalité. Ce que je découvre, c’est une écoute, une amie qui sans besoin de moi pour mettre en mots mes douleurs, me guide à coups de méditations et d’exercices d'introspection dans les méandres de mon être.

Arlette, avec chaque soin, mets le doigt sur une douleur intérieure qui parfois échappait à mon conscient, étant pourtant bien présente dans mon inconscient. Nous voici donc qui allons à la rencontre de mon intérieur. Je découvre une spiritualité universelle, un divin présent en chacun d’entre nous. Elle comprend, saisit, et guéris mes maux sans pourtant m’imposer quoique ce soit. Avec ses mots, les miens et un retour vers moi-même, une retrouvaille avec ce chez moi qu’est mon âme.

Avancer à mon rythme, être à l’écoute de mon intuition, être au plus près de moi-même et ressentir mon âme. Au travers de mes racines, bien plus lointaines que les 6000 kilomètres qui me séparent de ma terre natale. Retrouver cette âme qui par delà mes traumas aussi insignifiants que j’ai pu les penser, m’ont pourtant privés de moi-même. Je me ressens. Me comprends. Je comprends que l’amour de soi est une arme puissante. Une arme qui nous permet de soulever des montagnes.

Laissez-moi vous parler de cet amour retrouvé de moi.

Avant de me lancer dans mon aventure auto-entrepreneuriale, j’étais et suis encore d’ailleurs comme la plupart, en poste dans une boite de la place. Je vis en France et pour autant que je sois engagée dans le militantisme afro féminin, j’avais tendance à fuir les situations d’oppressions car je ne savais me saisir de moi-même pour y apporter une réponse. Une de ces contradiction qui me caractérisait. Être consciente de la nécessité d’agir et le faire en quelque sorte pour les autres mais ne pas me sentir assez en phase avec moi-même pour prendre position pour moi-même. Le choix ne m’a pourtant pas été laissé.

Après un soin très intense avec Arlette, où nous sommes allées à la rencontre d’un moi intérieur que je ne savais pas si puissant, j’arrive un matin pour prendre mon poste comme à mon habitude. Cette entreprise où je me sent si bien depuis ma prise de fonctions des semaines avant, va pourtant devenir l’écrin privilégié de ma prise de position pour moi-même.

18h sonnent, et me voilà convoquée dans le bureau de mon chef d’agence. Homme de la cinquantaine environ, parfaitement assis dans son "white privilege". Cet homme assis à son bureau avec son salaire à 6 chiffres si ce n’est plus me dit de but en blanc “je suis très embarrassé de vous dire ça, mais vous aurez bien remarqué que j’ai attendu que tout le monde soit parti pour le faire, mais vous sentez un peu fort”. Etant dans le monde du travail depuis aussi longtemps que je me souvienne, je me retrouve avec mes plus de 10 ans de carrière au vu de mon âge, assise devant un homme blanc, mon patron qui me dit ni plus ni moins “tu pues”. Je suis la seule femme noire de l’agence. Me revient en tête ses remarques sur la chargée d’entretien des locaux maghrébine, qui n’en fait pas assez à ses yeux, et s’habille de façon inappropriée en plus (elle est voilée). Mais surtout, me revient mon silence. Toujours. Mon sourire crispé au fil de ma carrière à chaque remarque déplacée. Ce profil bas que je m’obligeais à tenir et qui me conduit entre autre deux ans plus tôt à un AVC et un burn out dans mon ancienne boite. J’ai envie de vomir. De crier, de pleurer. De l’avis de tou.te.s ce qui me caractérise, c’est ma grande liberté de parole (d’autres diraient ma grande gueule) et pourtant personne ne s’imagine que la plupart du temps, je porte un masque. Pour coller à une image de moi-même que je me suis créé en grandissant entourée de femmes qui ne s'en laissent pas compter. Ce masque de silence pour être acceptée.

Me voici donc face à moi-même , devant l’un des visages les plus laids de ce pays que j’adore. Mon pays. Je le sais, il n’y a aucun problème avec mon odeur. Nous le savons tous les deux, il s’agit de me faire comprendre que je suis inférieure. Que la couleur de ma peau s’accompagne d’aléas. Il s’agit que je saisisse qu’il lui est possible de tout se permettre et que ma seule possibilité est de sourire, dire que je suis embarrassée et désolée, que je vais régler le problème. Mais quel problème? Justifier de son hygiène corporelle à son lieu de service. Comment le fait-on? S’il existe de réels problèmes, maladies touchant à cet aspect d’une personne, je n’en souffre pas. Et oui le gel douche, le dentifrice, l’épilation, le déodorant et les parfums, je connais. Mais alors débarquer dans son bureau avec ma panoplie au complet ou une photo de moi sous la douche tous les matins? Je ne crois pas non. Le frapper? Je vous avoue que l’envie était méchamment présente.

Mais non.

Et soudain, les mots du soin fait par Arlette plus tôt me reviennent en mémoire “Danielle doit prendre la place qui lui revient. Elle doit dire les choses, prendre position pour elle-même”. Arlette, dans son processus, m’emmène loin en moi et laisse parler ces guides, les miens. Qui savent qui je suis, pourquoi je dois et ce que je suis. Les réponses sont là, au plus profond de nous-même et savoir s’en saisir n’est pas aisé mais lorsque l’on a cette personne qui sait vous guider, tout devient plus clair. Je me rend compte assise là, que j’ai les armes pour faire face. Que la frustration que je pense ressentir ne m’appartient pas. Que je sais. Je sais qui je suis et que cette démarche aussi humiliante qu’elle soit n’enlève rien à qui je suis et au contraire me conforte dans cette prise de conscience qui est que je mérite le plus strict respect et que lorsque l’on ne me le donne pas, il m’appartient de l’arracher et de prendre la place qui est la mienne. Ce jour-là, je n’ai pas frémis une seule fois en disant à cet homme assis en face de moi qu’il avait dépassé les limites tout chef qu’il soit. Que jamais plus il ne devait se permettre de croire qu’il était en droit de faire une remarque pareille à qui que ce soit. Que son acte raciste aurait des conséquences s’il ne prenait pas conscience et garde à ses actes et ses dires face à moi. Se faisant, je me retrouve face à ce fameux porc du mouvement #balancetonporc. Ce cher manager engoncé dans son privilège ne s’est pas privé de se fendre d’une remarque sur ma poitrine devant ma tirade. Ma réponse? Une lettre recommandée quelques jours plus tard à la direction ainsi qu’à lui-même.

Cette victoire, aussi insignifiante qu’elle puisse être aux yeux du commun, est pour moi un pas de géant.

Des exemples de ce type, me prouvant qu’aujourd’hui, les réponses dont j’ai su me saisir grâce à ce parcours avec Arlette, sont les réponses d’une vie, j’en ai à la pêle. Mais il ne s’agit pas de prouver quoique ce soit. Il s’agit de vivre. Vivre en se saisissant de son entièreté. Cette sensation d’être perdue dans les méandres de son être, ces questions chez moi que je croyais permanentes, indélébiles mais surtout insurmontables ont trouvés un écrin, une confiance qui sait leur donner une réponse, un écho. Un apaisement.

Voilà ce à quoi Of Trees and Butterflies© m’a menée.

Aujourd’hui je sais. Le chemin que je veux pour moi, qui je suis. Le futur sera toujours tissé de porcs et autres incertitudes, de questionnements, mais aujourd’hui l’angoisse, l’incertitude quant à ce que je suis et si je saurais gérer n’est plus là. Ces mots je les ai voulu les plus simples possibles. Les tournures de phrases les plus alambiquées ne sauraient traduire un parcours de vie. L’âme, on l’imagine souvent insaisissable, lointaine, spiritueuse, presque vaporeuse. Mais elle est bien plus près de nous que cela. Elle est bien plus nous que l’on ne se le figure. Et s’en saisir, c’est être pleinement soi.

Ce parcours n’est pas un remède miracle à tous les problèmes, Dieu nous garde d’un tel remède, la vie serait bien trop ennuyeuse. Mais il est assurément une vérité. Un voyage vers les racines de son être pour prendre son envol, loin dans et vers soi. Cette réponse identitaire au fameux “Qui je suis si je n’ai pas de racines ?”, bien au delà des racines telles qu’on le conçoit, personnifiées en un nom ou une famille. Celles de notre être propre, notre âme. Ce parcours est pour moi une réponse socle à tout être fait de chair, de sang et surtout d’âme.

Quand on sait, on ne doute plus, on se saisit de soi pour répondre.

Aujourd’hui je souris face à mon mal-être que je jugeais insurmontable il y a quelques semaines encore. Ce mal-être n’a pas disparu par magie, mais je sais qui il est maintenant et nous avançons main dans la main vers cette guérison qui ne semble plus inaccessible. Mon âme aujourd’hui demeure près de mon coeur. Non, mon voyage n’est pas terminé. Une vie ne suffira certainement pas à en faire le tour. Mais le cheminement est si révélateur que je ne m’en lasserai probablement pas dans cette vie.

Cette Femme-médecine, mon ange de voyage, Arlette, merci à toi. Ce travail a le sens de l’âme que tu y mets et quelle belle âme !