Le prix de l’éveil

Parfois, j’aimerais savoir moins de choses aujourd’hui qu’hier.

Ce n’est pas un vœu glorieux. Ce n’est pas noble. Mais il me traverse souvent. Surtout la nuit. Quand les nouvelles s’enchaînent sans répit. Quand les chiffres défilent. Quand la douleur du monde devient trop lourde à porter.

Parfois, je regarde l’état des choses et je me surprends à vouloir désapprendre. Oublier. Devenir imperméable.

La spiritualité peut être une lumière. Une force. Une boussole. Mais elle est aussi un fardeau. Parfois, j’aimerais ne pas être si connectée à l’invisible. Ne pas sentir l’épuisement collectif qui flotte dans l’air. Ne pas deviner les murs vers lesquels l’humanité court les yeux fermés.

L’empathie est sacrée. Oui. Mais elle épuise. Elle élargit les failles. Elle rend poreux à tout. La curiosité aussi. Elle pousse à comprendre quand l’ignorance aurait permis de se reposer.

J’aimerais ne pas aimer autant la géopolitique. Ne pas voir les ficelles. Ne pas deviner les logiques qui se répètent, les systèmes qui s’effondrent en silence sous des récits de progrès factices.

Et puis il y a l’intelligence artificielle. Outil fabuleux. Outil dangereux. Outil que j’utilise chaque jour. Qui me fait gagner du temps, de l’énergie, des idées. Mais je sais. Je sais ce que ça coûte. Les serveurs. L’énergie. L’impact invisible. On n’est pas si écologique qu’on veut bien se le raconter.

Parfois, j’aimerais être moins... présente. Moins lucide. Moins ici.

On dit que le savoir est un pouvoir. Oui, sans doute. Mais parfois (juste parfois) le savoir est une malédiction.

Car savoir, c’est porter.
Porter, c’est sentir.
Sentir, c’est souffrir un peu.

Et pourtant je suis là. Eveillée. Vivante. Un peu trop éveillée peut-être. Mais là quand même.

Demain, peut-être que je demanderai plus. Plus de clarté. Plus de vision. Mais aujourd’hui ?
Aujourd’hui je voudrais juste un peu d’ignorance. Un peu de paix dans le fait de ne pas savoir.

La guerre commerciale n’a jamais été contre la Chine: Elle est contre nous — et contre ce que nous sommes prêts à payer

Cela fait des semaines que j’observe tout ça. En silence.

Pendant qu’on nous occupe avec des discours sur les droits de douane, la souveraineté économique, la protection des industries locales… autre chose se joue ailleurs.

Dans nos fils d’actualité.
Dans nos paniers d’achat.
Dans nos réflexes de consommateurs.

Ce n’est pas une guerre commerciale. C’est un jeu de miroirs.

Et il faut bien le dire : à ce jeu-là, la Chine ne fait que nous renvoyer notre propre reflet.

La vraie question, c’est : est-ce qu’on est prêts à le regarder en face ?

Trump a vendu aux Américains l’idée que cette guerre commerciale visait à protéger les emplois. A ralentir l’hégémonie chinoise et/ou d’autres blocs de pays. A rééquilibrer les échanges.

Mais plusieurs jours et semaines après les annonces des premiers tarifs imposés par les États-Unis sur les produits chinois (ou provenant d’autres pays), un constat s’impose : ce n’est pas la Chine qui vacille. C’est notre modèle.

Parce qu’il faut le reconnaître : personne n’utilise les outils du capitalisme aussi bien que la Chine.

Une guerre des biens… mais surtout de l’information

Avez-vous remarqué ? Depuis quelques jours, les réseaux sociaux débordent d’informations sur les prix de fabrication des produits en Chine.

Tout y passe : produits de luxe, vêtements, accessoires, gadgets électroniques, objets du quotidien.

Est-ce que ces informations sont toujours exactes ? Peut-être pas.

Mais ce n’est même plus le sujet.

Le sujet, c’est l’effet produit. C’est la réaction des consommateurs. C’est cette petite voix qui nous dit : “Pourquoi payer 50€ ici ce qui coûte 3€ là-bas ?”

C’est notre propre système qui se retourne contre nous.

La Chine maîtrise nos déclencheurs

Ce que cette guerre commerciale révèle surtout, c’est que la Chine ne défie pas les règles du capitalisme : elle les applique à la lettre.

Elle connaît nos failles :
— notre obsession du prix bas,
— notre impatience,
— notre besoin de consommer toujours plus, toujours plus vite.

Elle a industrialisé l’économie mondiale. Elle a digitalisé la chaîne logistique. Elle a appris à parler notre langue : celle de la tentation permanente.

Et c’est là que la bataille se joue.

Pas dans les chiffres des douanes. Pas dans les discours politiques.

Mais dans nos comportements les plus ordinaires.

Le miroir qu’on refuse de voir

Au fond, cette guerre n’a jamais opposé capitalisme et communisme.

Elle oppose le capitalisme… à lui-même.

Et nous place face à une question simple et brutale :

Si notre seul critère d’achat reste le prix le plus bas, peut-on vraiment reprocher à la Chine de nous le fournir ?

Peut-on reprocher à un système d’optimiser exactement ce qu’il a été conçu pour produire ?

Je n’écris pas ça pour défendre la Chine ou quelconque autre pays.

Je veux juste nommer les choses. Pour regarder les systèmes en face. Pour rappeler que dans cette histoire, le problème n’est pas là-bas.

Le problème est ici.

Dans notre manière de consommer.
Dans notre manière de désirer.
Dans notre refus de questionner un modèle qui nous a rendus dépendants de l’abondance facile.

La Chine n’a pas gagné cette guerre.

C’est nous qui sommes en train de la perdre.

Parce qu’à force de vouloir tout, tout de suite, au prix le plus bas…
On a oublié que la vraie valeur a un coût.

Et qu’elle ne se fabrique pas à la chaîne.

Des Hot-dogs Plutôt Que la Guérison : Pourquoi Préfère-t-on Financer des Fêtes Plutôt Que du Sens

Je me souviens de ce jour comme on se souvient d’un bleu.
J’organisais TEDxCadjehounWomen, une scène pensée pour amplifier la voix, la vision et la puissance des femmes africaines. Des semaines à frapper aux portes, à envoyer des présentations, à pitcher du sens à des gens qui semblaient ne pas l’entendre. Certains souriaient poliment. D’autres disparaissaient. Beaucoup me demandaient de prouver une “visibilité” qu’ils avaient déjà, ou un “retour sur investissement” que l’on ne mesure pas avec des likes, mais avec des frissons ou des silences habités.

La veille de notre événement, un concert s’annonçait en ville.
Les billets sont partis comme des petits pains. Pas de pitch. Pas de dossier. Juste du son et des promesses de “bonne ambiance”. Et les sponsors ?
Les mêmes qui ne m’avaient jamais répondu étaient soudainement disponibles, affiches prêtes, gobelets brandés en main.

Je l’ai vécu encore plus tard.
Avec Afrolivresque, notre média dédié à la littérature africaine, je suis dans les tranchées. Convaincre que les livres écrits par des Africains pour des Africains comptent. Que la culture, ce n’est pas un luxe. Cette semaine encore, l’une des entreprises que j’avais sollicitée a sponsorisé une fête géante à Washington DC.

Soyons clairs : je ne suis pas contre la musique, la joie, ou les fêtes.
Mais il faut qu’on parle de ce qu’on choisit de financer, et de ce qu’on laisse mourir de soif.

On vit dans un monde où l’on vend l’amusement comme du popcorn, et où l’on peine à faire passer l’éducation. Ce n’est pas qu’une question de goût. C’est une question de priorités.

L’entertainment promet un répit. Un souffle. Un beat.
L’éducation pose des questions. Parfois celles qui dérangent. Elle invite à réfléchir, à se souvenir, à se repositionner.

Alors on choisit la facilité. On dit oui au concert, non à la conscience collective. Parce qu’il est plus simple de danser que de creuser. Plus facile d’oublier que d’affronter. Plus rentable de financer des fêtes que d’alimenter la libération.

Oui, c’est de l’évasion.
Mais c’est aussi plus profond que ça. C’est le symptôme d’un monde qui préfère la distraction à la profondeur. Qui traite la guérison, la mémoire, la littérature comme des “bonus”.
Un monde qui refuse encore de voir le savoir africain comme central.
Qui oublie que chaque révolution a commencé par une histoire, pas par une story.

Il y a une violence dans ce qu’on choisit d’ignorer.
À chaque fois qu’un bailleur de fonds tourne le dos à une initiative de santé mentale pour sponsoriser un cocktail mondain, c’est le silence qu’il choisit.
À chaque fois qu’on demande à des créateurs africains de réduire leur vision pour “mieux coller aux attentes”, pendant que le champagne coule ailleurs — c’est un choix politique.

L’ignorance est peut-être un confort.
Mais de qui ? Et à quel prix ?

On ne peut plus danser au bord du gouffre en fermant les yeux.
On ne peut plus continuer à appeler “stratégie” ce qui n’est que divertissement.

Il nous faut des partenaires courageux.
Des mécènes avec de la mémoire.
Des alliés qui comprennent que le repos ne se trouve pas que sur une piste de danse, et que la transformation demande plus qu’une playlist.

Alors oui, dansons.
Mais investissons aussi dans ceux et celles qui construisent du sens, pas juste de l’ambiance.
Parce que le monde n’a pas besoin de plus de bruit. Il a besoin de plus de conscience.

Et certains d’entre nous ne sont pas venus pour distraire.
Nous sommes venus pour réveiller.

Élever des enfants lucides: Transmission politique et culturelle

Hier soir, mes enfants et moi avons eu une discussion autour des récents événements politiques mondiaux. Le ton était passionné, et quelque chose en moi s’est soudainement souvenu : ces débats qui ont forgé mon propre regard sur le monde avaient aussi lieu à notre table, quand j’étais enfant. Les adultes parlaient, nous écoutions. Et sans toujours tout comprendre, nous intégrions, lentement, les lignes d’un éveil.

Chez nous, très tôt, on parlait du rôle des femmes dans la société. Très tôt, j’ai compris (parfois confusément) qu’il y avait des injustices, des rapports de domination, des combats nécessaires. Mes parents m’ont mis Une si longue lettre de Mariama Bâ entre les mains quand j’avais 12 ans. J’en ai saisi peu, peut-être, mais j’ai été traversée par quelque chose d’essentiel : la voix d’une femme africaine qui disait l’intime et le politique dans une même phrase.

J’ai su ce qu’était le racisme sans l’avoir encore vécu. J’ai été (r)éveillée très tôt. Et aujourd’hui, c’est ce même (r)éveil que je tente de transmettre à mes enfants.

Parce que lorsqu’on est africain, lorsqu’on est jeune, on ne peut pas se permettre de grandir sans conscience politique ni bagage culturel. Les enjeux sont trop importants, trop nombreux. Le monde ne nous attend pas. Et souvent, ceux qui nous dirigent ne parlent pas notre langue intérieure : ils manient les codes du capitalisme comme unique horizon, et leur culture est celle de la domination, pas de la libération.

Alors, autour de la table, on décortique. On nomme les choses. On lit (on essaie). On se dispute aussi. Mais surtout, on apprend à penser. À relier les points. À sentir les liens entre ce qui se passe ici et là-bas, entre ce qui semble lointain et ce qui nous touche directement.

Ce n’est pas une posture militante, c’est une hygiène de vie. La culture profonde des systèmes, la compréhension des dynamiques d’oppression, de privilège, d’histoire, c’est une clef de lecture du monde, mais aussi une clef de libération. Et elle s’offre, elle se transmet, dès le plus jeune âge.

Je ne cherche pas à faire de mes enfants des encyclopédies militantes. Je veux en faire des êtres lucides, sensibles, enracinés. Des humains capables de voir au-delà de la surface, d’identifier les structures, de choisir leurs batailles. Et de le faire, toujours, avec une conscience aiguë de qui ils sont et d’où ils viennent.

C’est autour de la table que cela commence souvent. Et peut-être que, plus tard, ils se souviendront eux aussi de ces soirs-là. Avec tendresse. Et une étincelle dans le regard.

Manifeste de l’Abondance Par une femme africaine consciente de sa valeur

Je ne suis pas née pour mendier les miettes d’une table que j’ai contribué à bâtir.
Je suis née pour m’asseoir à cette table, ou la renverser, s’il le faut.
Je revendique mon droit à l’abondance, non comme un luxe, mais comme une nécessité,
non pour l’excès, mais pour l’équilibre, la justice et la dignité de ma lignée.

Je crois que la richesse est un outil.
Tranchant. Sacré.
Elle peut bâtir des hôpitaux ou des prisons,
éduquer ou effacer,
élever des communautés ou les enfouir sous le béton et les dettes.
Je choisis de la manier avec intention,
guidée non par la cupidité, mais par la vision.

Je rejette l’évangile de la culpabilité.
Je rejette ces voix qui prétendent que désirer plus est un péché,
que la souffrance est sainte,
que la pauvreté est une preuve de piété.
Je refuse de romantiser la survie.
Je choisis la douceur — non par paresse, mais parce que j’en ai fini
avec les systèmes qui glorifient l’épuisement tout en accaparant le pouvoir.

Je ne sers pas l’argent. Il me sert.
Il porte mes rêves au-delà des frontières, finance ma résistance,
nourrit mes enfants et mon peuple.
Il amplifie ma voix dans des salles construites pour me faire taire.

Je ne poursuis pas la richesse pour dominer. Je la poursuis pour déranger.
Pour contrebalancer l’influence de ceux
qui l’ont utilisée pour empoisonner la terre et contrôler nos corps.
Je construis pour pouvoir donner. Je m’élève pour pouvoir tendre la main.
Ma prospérité n’est pas une fin. C’est un commencement.

Je choisis l’alignement ancestral.
Ma richesse ne reposera pas sur les dos brisés des autres.
Elle sera enracinée dans la réciprocité, la réparation et la mémoire.
Je porte les prières de femmes qui n’avaient rien mais donnaient tout.
Je leur rends hommage en refusant de rester petite.

Ce n’est pas du capitalisme.
Ce n’est pas de la charité.
C’est une reprise de pouvoir.

Mon abondance est une révolution tranquille.
Et elle commence par la croyance radicale
que je mérite plus.

L’éducation par l’humiliation : nouveau sport national des réseaux sociaux

Il y a une nouvelle mode qui s’installe tranquillement sur les réseaux sociaux.
Un nouveau type de pédagogie.
Pas celle de la bienveillance.
Pas celle de l’écoute. Non.
Une pédagogie par l’humiliation publique.

Je tombe dessus de plus en plus souvent.
Des parents qui filment leurs enfants, non pas pour garder une trace tendre d’un moment de vie… mais pour exposer leur vulnérabilité, pour tourner en dérision leurs erreurs, leurs larmes, leurs maladresses.

Il y a quelques semaines, je suis tombée sur une vidéo qui m’a laissé un goût amer. Une adolescente, le cœur en miettes après une rupture amoureuse, pleurait toutes les larmes de son corps. Et ses parents riaient. Plus elle pleurait, plus ils se moquaient. Plus elle craquait, plus ils filmaient. Puis ils ont mis la vidéo en ligne.
Offerte en pâture à nous tous.
Spectateurs involontaires.
Juges anonymes d’un moment qui n’aurait jamais dû sortir du salon familial.

J’imagine que leur intention était de lui faire comprendre que ses études passaient avant un garçon. Que son avenir valait mieux que ses larmes d’adolescente amoureuse.
Mais pourquoi fallait-il que le monde entier assiste à la leçon ? Pourquoi fallait-il que l’intimité devienne spectacle ?

La semaine dernière, c’était une autre scène.
Un autre décor.
Un autre enfant livré à la vindicte numérique.

Une mère africaine, en France, criait sur son fils de 12 ans. Le garçon s’était excusé auprès d’un ami après que sa mère ait crié sur lui. Et ses mots résonnaient douloureusement :
“Désolé, ma mère est africaine.”
Derrière cette phrase, il y avait toute la complexité d’un enfant qui grandit entre deux mondes, entre deux appartenances, entre deux systèmes de valeurs.
Au lieu de prendre le temps de parler avec lui, de l’aider à apprivoiser ses racines, à comprendre qu’on peut être africain sans hurler, qu’on peut être français sans renier ses origines, la scène est devenue virale.

Et aujourd’hui encore, une nouvelle vidéo.
Une maman qui gronde sa petite fille de 6 ans parce qu’elle a découpé sa robe avec des ciseaux.

Et je me suis posé cette question toute simple :
Mais pourquoi nous montrer ça ?
Quel enfant de 6 ans n’a jamais fait une bêtise pareille ? Quel est le but, sinon exposer un moment banal, sans aucun intérêt public, sinon celui de nourrir l’algorithme ?

Je ne parle pas ici de parentalité parfaite. Qui suis-je pour juger ?
Nous perdons tous patience. Nous avons tous nos limites.
Mais il y a une différence majeure entre poser des limites à son enfant… et en faire un spectacle pour les réseaux.

Parce que ce que beaucoup oublient (ou ne veulent pas voir) c’est que qu’Internet ne pardonne pas.
Internet ne gomme pas.
Internet n’oublie jamais.

Ces vidéos, une fois publiées, ne vous appartiennent plus. Elles peuvent devenir des mèmes. Des moqueries. Des stigmates numériques qui poursuivront ces enfants bien plus longtemps que leur crise de larmes ou leur bêtise passagère.

Dans un monde où l’intelligence artificielle est capable de tout recycler, de tout déformer, de tout réutiliser… faut-il vraiment exposer nos enfants ainsi ? Les inscrire à leur insu dans une mémoire collective qui ne leur laissera aucun droit à l’oubli ?

J’aime rire. J’aime l’autodérision. J’aime la légèreté.

Mais pas à n’importe quel prix.

Pas au prix de l’intimité.
Pas au prix de la dignité.
Pas au prix de nos enfants.

Les réseaux sociaux ne sont plus les espaces éphémères qu’ils étaient il y a vingt ans. Ce que nous publions aujourd’hui restera. Visible. Retrouvable. Exploitable.

Alors je pose la question :
Dans quel monde numérique voulons-nous habiter ?
Quelle trace voulons-nous laisser de notre rôle de parents ?
Quel héritage digital construisons-nous ?

Parce que je suis convaincue d’une chose :

L’amour n’a pas besoin de spectateurs.
Le respect n’a pas besoin de témoins.
Et les plus belles leçons qu’on offre à nos enfants sont souvent celles que personne ne verra jamais.

Quand le corps vote avant le cerveau

Il y a quelque chose dans la danse qui court-circuite la raison.
Vraiment.

La logique se retire discrètement.
La cohérence s’efface, pieds nus.
Et nous voilà, à taper dans nos mains, fascinés par deux épaules qui bougent et un sourire qui flotte.

Je regardais une vidéo de Brice Oligui Nguema, président de la transition au Gabon, en pleine démonstration de “pas de campagne”. Pas une chorégraphie, non. Un mouvement d’épaule désinvolte, un petit jeu de jambes de ceux qui savent que, pour l’instant, le pouvoir est dans la poche (Ironiquement, il dansait sur “the power” de Snap).
La foule exulte.
Les portables s’agitent.
Le message passe. Sans un mot.

Et comme souvent, une idée m’a traversée : mais depuis quand faut-il savoir danser pour gouverner ?

Danse, politique et petits pas calculés

Il n’est pas le seul.
Quelques semaines auparavant, Tidjane Thiam, l’ex-banquier devenu candidat en Côte d’Ivoire, se laisse entraîner sur une scène, sourire un peu crispé, pas hésitant. Il bouge comme on bouge quand on a trop étudié pour oser se lâcher. Mais la foule adore. Elle ne demande pas une salsa. Juste un signe. Une preuve qu’il est , avec eux.

Et on le sait : on ne vote pas seulement avec des idées.
On vote avec le ventre.
Et parfois, un pas de danse suffit à faire croire qu’on a trouvé quelqu’un qui nous ressemble.

Obama l’avait compris. Un couplet de soul, un lancer de ballon de basket, et le tour était joué.
Macron mixe à l’Élysée comme s’il était à Ibiza.
Zelensky dansait sur des plateaux télé avant de devenir président de guerre.
Même Trump, dont les “mouvements” évoquent une playlist bloquée sur le refrain, a compris que faire rire, c’est déjà captiver.

Et Kamala Harris, elle ?
Impeccable. Maîtrisée. Inattaquable.
Mais peut-être… un peu trop figée.

Et si elle avait dansé ?

Est-ce que quelques pas bien placés auraient changé sa trajectoire ?
Probablement pas.

Mais elle aurait peut-être été ressentie.
Dans ce monde saturé de discours, ce sont les gestes qui marquent.
La politique est une affaire de perception. Et la perception commence dans le corps.

Mais soyons lucides.
Kamala n’est pas n’importe qui.
C’est une femme.
Noire, qui plus est.
Et ça, ça change tout.

Parce que quand un homme blanc se dandine, c’est mignon, c’est humain.
Quand une femme noire bouge, c’est “trop”.
Trop sexy. Trop légère. Trop tout.
Si elle danse, elle n’est pas sérieuse.
Si elle ne danse pas, elle est froide. Fermée. Arrogante.

Danser en étant noire, c’est autre chose

Je suis Africaine. J’ai grandi dans ce double regard.
Celui qui attend de nous qu’on soit toujours dans le rythme, toujours “solaires”, toujours “vibrantes”.
On nous associe à la musique, au mouvement, à la fête.
Mais rarement à la stratégie, à la réflexion, à la complexité.

Comme si nos corps étaient faits pour danser, pas pour penser.

La vérité, c’est que la joie, lorsqu’elle a la couleur de ma peau, a toujours été politique.
Nos chants, nos danses, nos rituels , tout ce qui nous a permis de tenir debout, ont été soit interdits, soit tournés en spectacle.
Nos sourires sont récupérés pour les campagnes, nos déhanchés pour les vues.
Mais ce qu’on vit vraiment ? Invisible.

Et pourtant, on continue à danser.
Parce que c’est parfois notre seule langue.
Notre seul territoire.
Notre seule réponse.

Et maintenant ?

L’ironie, c’est que les Afro-Américain·es ont massivement voté pour Kamala en 2024.
Et aujourd’hui ? Beaucoup ont décidé de rester chez eux.
Fatigués d’être loyaux, fatigués d’être invisibles.
Alors ils se reposent.
Et apprennent le line dancing.
Parce que si le système ne change pas, au moins la chorégraphie évolue.

Danser ne sauvera personne. Mais…

Non, danser ne répare pas une démocratie bancale.
Ça ne fait pas reculer le racisme.
Ça ne paye pas les factures.

Mais danser rappelle qu’on est encore en vie.
Que nos corps nous appartiennent.
Et qu’on peut encore ressentir, même brièvement, dans un monde qui nous assomme.

Alors non, la danse ne mènera pas la révolution.
Mais elle pourrait bien nous aider à traverser l’attente.

Et entre de bonnes mains (ou de bonnes hanches) elle pourrait même nous faire croire, l’espace d’un battement, qu’un autre souffle est possible.

Quand le pouvoir ne se chuchote plus

Je l’ai vu entrer, sans frapper.
Bruyant. Sûr de lui.
Trop sûr, parfois violent.
Le pouvoir.
Je me suis tenue en retrait.
Il n’avait ni mon odeur,
ni mes silences,
ni mes tremblements.

Il ne me parlait pas.
Il parlait fort.

Et puis j’ai compris.
Que peut-être,
le pouvoir aussi peut être fatigue.
Peut être calme.
Peut être une femme qui berce un enfant
tout en réparant un monde.

J’ai vu ce qui arrive
quand une femme comme moi
cesse de demander s’il y a de la place pour elle.
Quand elle ne s’excuse plus de vouloir.
Quand elle dit les choses
et les fait.

Le pouvoir, ce n’est pas un grand mot.
C’est une manière d’habiter sa vie.
De ne plus jouer à la transparence.
C’est le regard de mes fils
quand ils voient en moi une liberté
qui leur ressemble un peu.

Je ne performe pas le pouvoir.
Je le respire. Je le tisse dans mes gestes simples.
Dans mes refus clairs.
Dans mes « oui » sans détour.
Dans ma marche, même quand j’ai peur.

Je ne dois rien à ceux qui m’auraient voulu plus docile.
Je ne dois pas de merci
pour avoir survécu à ce qui m’a brisée.

Je me dois le ciel,
et l’espace pour gronder si besoin.

Parce que ce que je porte là,
ce n’est pas de l’ambition.
C’est un fil ancien.
C’est une mémoire debout.
Un héritage qui marche à mes côtés.

Et maintenant,
je marche comme si cette terre m’était promise.
Parce qu’en vrai,
elle l’est.

Écrire à nouveau- La lumière au bout du tunnel

Cela fait trois ans que je n'avais pas écrit.

Trois ans que les mots me fuyaient, ou que c’est moi qui les fuyais. Trois ans que l’écriture, jadis mon refuge, mon feu sacré, m’était devenue étrangère.

Je ne savais pas comment dire ce que je vivais.
Je ne savais même pas si j'avais encore quelque chose à dire.
Tout était flou. Dense. Silencieux.

Je sentais que j’étais brisée, sans pouvoir nommer la faille.
Il n’ya pas eu de grand fracas. Pas de chute spectaculaire.
C’était une sorte d’effritement. Doux. Continu. Lent.
Comme si, chaque jour, un minuscule morceau de moi s’éloignait.
Et je regardais cela se produire, impuissante.

Je me suis sentie loin de tout. Loin de mes proches, de ma foi, de mes désirs.
Même ma spiritualité s’est tue.
Ce lien invisible et vital qui m’avait toujours soutenue s’était relâché.
Je ne voyais plus la lumière dans mes rituels. Je ne sentais plus la présence.
Je n'avais plus la force d'attendre un signe. Alors j’ai laissé tomber.

Ce que j’ai vécu pendant ces trois années, je ne pourrais le résumer qu’ainsi :
J’étais vivante, mais en veille.
Présente, mais absente.
Je me levais. Je travaillais. Je souriais parfois.
Mais l’essentiel… s’était mis sur pause.

Et puis un jour, la vie a tranché.
Elle m’a obligée à bouger. À sortir de cette torpeur.
J’ai dû quitter la Tunisie, terre de tempête intérieure, pour recommencer ailleurs.
La France.
Un déracinement. Un passage.

Mais comme souvent avec les mouvements forcés, quelque chose s’est ouvert.
Pas brusquement.
Pas comme une révélation.

Plutôt comme un frisson. Un murmure.
Une envie ténue, presque timide.

J’ai eu envie d’écrire.

Je n’étais pas encore guérie.
Mais j’ai su que j’étais en train de guérir.
Et cela m’a suffi.

Ce désir d’écriture, si fragile, si incertain, était ma boussole retrouvée.
Je n’avais pas encore les mots. Mais j’avais l’élan.
Et cela, je l’ai reconnu comme un cadeau. Un passage. Un souffle revenu.

Aujourd’hui encore, je ne me sens pas entièrement bien.
Mais je ne suis plus au même endroit.
Je suis au seuil d’une nouvelle page.
Et ce seuil, je choisis de l’habiter. Lentement. Consciencieusement.

Je suis en train de muer.
De laisser derrière moi des couches, des masques, des peurs.
De faire de la place pour ce que je deviens.

Écrire à nouveau, c’est faire alliance avec cette nouvelle version de moi-même.
C’est honorer le chemin, même flou.
C’est me dire que je n’ai pas besoin d’être entière pour créer.
Juste vivante. Présente. À l’écoute.

Alors voilà, je suis là. Je reviens.
Avec des mots simples. Un peu tremblants. Mais vrais.

Et toi, dis-moi…

Qu’es-tu en train de retrouver doucement ?
Qu’est-ce qui t’appelle à revenir à toi ?

Figée

Ce texte est le premier et le dernier essai que j'écris cette année. Ça fait plus de cinq ans que j'écris et partage avec constance mon parcours professionnel et personnel. Cependant, depuis l'année dernière, le 28 décembre, j'ai cessé d'écrire.

J'avais peut-être d'autres choses en tête. J'avais peut-être besoin d'une pause. 

La vérité est que, le 28 décembre 2021, mon père est décédé. 

Sur le moment, alors que je vivais la tristesse qu'il est (je suppose) appropriée de ressentir après un événement aussi déchirant, je me suis dit que j'allais bien. Vraiment, j'allais bien. Pendant les deux mois qui ont précédé son enterrement, je me suis occupée des préparatifs des funérailles. Puis, après cela, je me suis concentrée sur le travail. J'avais besoin de travailler, j'avais des projets que j'avais prévu de lancer, et je me suis dit que cet événement de la vie n'allait pas m'empêcher d'avancer. J'ai donc continué à avancer. 

J'ai fait face et me suis concentrée sur les urgences financières, professionnelles, familiales. Tant de feux à éteindre ! La vie continue, n'est-ce pas ?

Je me suis dit que je n'étais pas la première personne à vivre une telle perte. D'autres personnes sont passées par là et elles s'en sortent bien, donc je vais bien.

Je me suis dit que je n'avais pas besoin d'être trop triste, car selon mes croyances spirituelles, même s'il n'était pas physiquement présent, mon père était toujours proche, bien que sous une autre forme.

Je n'allais pas m'effondrer. Mon père n'aurait pas voulu que je m'effondre, il aurait voulu que j'aille de l'avant, que je continue, et c'est ce que j'ai fait. J'ai même dit une fois à une de mes amies que je n'avais pas le luxe de m'effondrer. Trop de choses autour de moi dépendaient du fait que je sois debout et que je bouge. Je devais soutenir ma mère, dont le monde venait d'être bouleversé. Je devais continuer à être une maman pour mes enfants qui avaient encore besoin de toute ma présence. J'avais une entreprise naissante qui nécessitait toute mon attention. J'avais des dettes qui devaient être remboursées. La vie n'allait pas m'attendre.

J'ai continué à travailler, j'ai continué à sortir, j'ai continué à rire, j'ai tout fait comme si mon père était encore là sur terre. 

Je suis même tentée de dire que j'ai continué à être heureuse. J'ai noué des liens plus forts avec ma mère et mon frère, et j'ai eu l'impression que ces connexions étaient le cadeau que mon père m'avait fait avant de partir.

Puis vint l'été, qui a débuté par une pause de deux semaines. Mon mari et mes enfants sont partis en voyage, et moi, j'ai pris le temps de m’occuper de moi tranquillement à la maison. J'ai cessé d'être présente sur tous les médias sociaux, j'ai ralenti le rythme de ma vie professionnelle. Je me suis dit que j'avais besoin de respirer un peu, et je l'ai fait. 

Puis, deux semaines sont devenues un mois. Un mois est devenu deux, puis trois. En octobre, la pause dont j'avais tant besoin s'était transformée en limbes et en un sentiment d'apathie dont je ne savais pas comment sortir. Pendant ma « pause », les choses ont commencé à m’échapper rapidement. Tout ce qui m'entourait était devenu urgent, mais je n'arrivais pas à trouver en moi la force de m'en soucier, ou de faire quelque chose. J'étais en retard partout, pour tout. Mes objectifs pour l’année n'allaient définitivement pas être atteints. 

Je me sentais vivante, mais pas en-vie. Les choses se passaient autour de moi, pour moi, mais pas avec moi. Je suivais le mouvement, sans y participer pleinement. Cette voix dans ma tête ne cessait de me dire " fais quelque chose, fais, fais, fais, bouge ! ". J'écoutais, mais je ne pouvais pas agir. J'ai également réalisé que je n'avais même pas la force d'écrire. J'avais beaucoup de choses à dire, mais je ne pouvais pas les mettre sur papier, comme je le fais habituellement.

Une autre voix me disait : " sois, sois simplement, sois qui tu veux être en ce moment ". J'étais plus encline à écouter cette voix. Cependant, écouter cette voix signifiait voir la vie telle que je la connaissais s'effondrer. Écouter cette voix signifiait rester figée, regarder la vie me passer sous le nez. Écouter cette voix semblait complètement contre-productif, cela allait à l'encontre de tout ce que j'avais appris. Comment pouvais-je rester figée ? Comment pouvais-je ne pas sortir de cet état ? Comment cela pouvait-il être plus confortable que d'être une participante active de ma vie ? 

Cet état d’être m'a également fait réfléchir à la notion de productivité, de performance et de gain. Le "faire". J'ai encore du mal à m'en dé-faire. Non pas parce que mon identité était uniquement basée sur mon travail (j'ai dépassé cette notion depuis un bout de temps), mais parce que je n'avais jamais expérimenté la vie sans la notion d'action, de faire. 

Jusqu'à présent, pour moi, vivre signifiait non seulement être, mais aussi faire. Quand je dis " faire ", je veux dire agir d'une manière qui demande un effort. Je devais faire un effort pour me sentir vivante. 

Le simple fait " d'être " impliquait de lâcher prise, de suivre mes instincts (qui me poussaient à dormir, manger, lire, regarder la télévision et rien d'autre). 

J'ai donc été amenée à envisager la vie uniquement comme un état d'être. Ne pas faire, ne pas avoir. 

Nous sommes surtout habitués à traverser la vie en faisant et en ayant, sans trop penser à juste être. 

Je trouve donc particulièrement intéressant que l'année où j'ai dû faire face à la mort de mon père, j'ai également dû faire l'expérience de la vie en tant qu’ « être » humain. Un humain qui est, et pas seulement un humain qui fait ou qui a. Contempler la vie comme un état d'être. Pas faire, pas avoir. 

J'ai toujours cru que de mon être (en honorant qui je suis en ce moment) découlerait mon faire (comment je me montre pour moi et pour les autres, ce que je donne) et mon avoir (ce que je reçois). 

Difficile de dissocier mon être, de mon faire, de mon avoir. 

La leçon est brutale et difficile. 

Alors que j'écris ces lignes et que nous approchons de la fin de l'année, je n'ai toujours pas les réponses à ces questions. Je n'ai aucun conseil, aucun mot d'encouragement, aucune leçon à partager. Je me bats toujours avec la partie " être " de la vie, et pas seulement avec la partie " faire ".

Alors pour la prochaine saison, je me souhaite l'énergie de la vie. Je souhaite d'avoir une bonne santé, et j'espère pour nous tous, la lumière au bout du tunnel.

L'appel du baobab

Je me suis réveillée il y à plusieurs semaines aux sons de l’appel du baobab. 

J’ai ressenti l’appel des plantes enseignantes et des herbes guérisseuses.

J’ai ressenti une partie de moi s’éveiller, des connections se faire, des connaissances remonter à la surface. 

Je me suis réveillée avec la conviction que je savais, et qu’il était temps de faire un pas de plus vers cette partie de moi. 

Alors hier, j’ai commencé le travail. 

J’ai eu l’impression de retrouver de vieux amis. 

Chaque fois que le nom d’une plante me parvenait à l’oreille, il y’avait comme un souvenir qui remontait de très loin, du plus profond de moi. 

Je retrouvais les bienfaits de chaque plante, comme lorsqu’on retrouve les bras d’un ancient amant. 

Une certaine nostalgie. 

Cette sensation qu’on a connu la personne à une époque, mais qu’on doit faire connaissance avec ce que cette personne est devenue au fil du temps. 

Je suis en terrain connu, mais en même temps l’expérience me semble nouvelle. 

J’ai conscience de manière très aiguë que le passé, le présent et le futur ne font qu’un en ce moment. 

Je suis pleine de gratitude pour la vie antérieure pendant laquelle je n’ai fait qu’un avec ces plantes, et je remercie mon incarnation actuelle d’avoir intégré ce savoir dans ma présente expérience. 

Les 11 nuances de ma spiritualité libre et autonome

Une spiritualité basée sur l’Amour

Une spiritualité qui se construit et qui se déploie avec les vibrations de ton âme

Une spiritualité dynamique, qui se développe avec ton éveil de conscience.

Une spiritualité indépendante des dogmes

Une spiritualité dont les rituels sont le fruit de ta connection personnelle avec ton âme

Une spiritualité qui favorise ton autonomie de pensée

Une spiritualité qui a plus de questions que de réponses

Une spiritualité qui reconnait ton côté divin, comme ton côté humain

Une spiritualité qui met ton Etre au centre de TA vie

Une spiritualité qui respecte ta créativité

Une spiritualité qui est le reflet de la meilleure version de ton Etre

J'ai arrêté de méditer

Ecrit en août 2018

Je vais te dire un secret: j’ai arrêter de méditer:

Je parle beaucoup de silence, c’est vrai.

J’ai besoin de silence, de ces moments entre mes pensées, qui me permettent d’accueillir mes messages.

Alors je prends le temps. Je prends le temps de faire une pause, pour laisser mon intuition s’exprimer.

Ce weekend, j’ai donné un cours sur la méditation.

« comment fais-tu pour méditer? », m’a t’on demandé.

« pourquoi veux-tu méditer ? » j’ai répondu

Pour faire le calme en moi, pour éloigner le stress, pour faire taire le mental.

« j’ai arrêté de méditer, je ne médite plus, du moins aussi souvent qu’il y a quelques années. ».

Oui, je sais. On nous rabâche l’importance de la méditation pour retrouver la paix intérieure. Ce n’est pas faux. J’ai beaucoup médité, assise en lotus, pendant plusieurs mois d’affilée, et j’ai effectivement réussi à faire taire le mental, à trouver cette paix intérieure…jusqu’à ce que j’en ai marre. Je ne pouvais plus le faire. Moi qui pouvais passer une demie heure complètement coupée du mental, faire le silence en moi deux minutes était devenu compliqué.

Après avoir passé l’étape de la culpabilité (qui ne sert à rien entre nous), j’ai compris, et j’ai  réalisé trois choses:

1) mes réflexes et croyances religieuses m'avaient fait assimiler la pratique de la méditation aux prières que je faisais enfant. J'avais remplacé un rituel par un autre, avec la culpabilité d'être une mauvaise pratiquante qui allait avec.

2) j'avais arrêté de méditer certes, mais j'avais commencer à écrire, à chanter et à danser régulièrement. J'avais reconnecté avec ma dimension créatrice et à travers ces activités, je parvenais très bien à capter les messages de mon intuition. N'est-ce-pas là le but de la méditation?

3) et depuis que je suis thérapeute, je médite tout le temps...pour les autres! Je crée des méditations guidées et personnalisées, je fais des méditations de reconnection, je médite pendant les soins, etc. Alors quoi de plus normal qu'à la fin de la journée, je n'ai plus aucune envie de faire le calme dans mon être ??? 


En fait, je n’avais pas arrêté de méditer, j’avais changé de méthode pour atteindre cet état de plénitude.

J’ai commencé, intuitivement, à pratiquer certains gestes en pleine conscience.

Quand j’écris, je médite.

Quand je danse, je médite.

Quand je fais la cuisine, je médite.

Quand je chante, je médite.

C’est ce que j’ai expliqué ce weekend: 

Oui il faut méditer. Il faut apprendre à apprivoiser le silence, face à soi même et à l'invisible, c'est essentiel pour obtenir les réponses qu'on cherche. Par contre, je comprends que s'assoir sur un tapis pendant 30 minutes en état contemplatif ne nous vienne pas naturellement. C'est un entrainement, et ça peut prendre du temps.

Le but étant de couper le mental et les bruits autour pour observer le silence en soi, je conseille aussi de trouver une activité qui te mette dans cet état, te permette de faire le silence dans tes pensées pour te focaliser sur...rien. Le but, c'est de trouver cet espace de rien, de vide, de néant entre deux pensées. As tu remarqué que parfois les meilleures idées te viennent pendant ou après que tu aies fait la vaisselle ou le ménage? Moi ça fonctionne quand j'écris ou quand je danse. C'est le silence dans ma tête, je suis focalisée sur ma tâche et sur rien d'autre. Et c'est là où j'ai mes meilleures intuitions.

Bref, si t’assoir en lotus pendant plusieurs minutes est difficile, ne te mets pas le martel en tête.

L’essentiel, c’est d’être pleinement conscient, pleinement présent dans l’activité effectuée, ainsi que l’intention posée avant l’exercice.

L’un des conseils que j’ai donc donné ce weekend était: si tu as du mal à méditer assis (e) en lotus, choisi une activité qui te plaît, que tu peux effectuer mécaniquement. Prends une minute avant cette activité, de poser une intention. Peut-être recherches-tu plus de paix, plus de joie. Ton intention sera donc qu’à la fin de l’exercice, tu ressentes les sensations recherchées, ou un début de réponse à une question. Puis effectues ton activité, pleinement présent (e). Si tu danses, focalises toi sur ton corps, sur tes ressentis, sur tes gestes. Si tu cuisines, focalises toi sur tes gestes, sur les odeurs, les goûts. Quand tu auras terminé, tu ressentiras ce même calme et cette même plénitude que tu aurais ressenti assis(e) en lotus.

Alors faites le ménage, la danse, du dessin, de la photo, de l'écriture, de la musique,etc. Votre activité créatrice est votre méditation, c'est votre connexion, votre lien avec l'invisible, avec votre intuition.

Ne culpabilisez pas si vous n'arrivez pas à méditer. Trouvez cette activité qui vous tranquilise l'esprit, pendant laquelle vos pensées et votre mental s'éloignent, et écoutez les battements de votre coeur.

Je te souhaite une belle semaine.

Il y'a un temps pour tout

Ecrit en août 2018


Il y un peu plus d’un an, je dois avouer que j’étais un petit peu perdue. Je ne me sentais pas super bien, une sensation de vide dans ma vie, de vivre sans vraiment savoir si je suis à ma place, surtout au niveau professionnel. Oui, c’est une crise professionnelle qui m’a fait remettre en cause les voies professionnelles que j’avais choisies, et questionner mes choix futurs. Ce malaise s’est fait ressentir intérieurement et je suppose s’est fait ressentir énergiquement puisque l’une de mes amies, très branchée sur moi l’a ressenti à des kilomètres.

Etant également très intuitive, mon amie m’a dirigé vers le yoga, histoire à l’époque, non seulement de calmer mon mental, mais aussi de faire de l’exercice. Preneuse de conseils, j’y suis allée et après quelques séances, j’ai lâché et je me suis dirigée vers autre chose, vers la méditation. Je me suis dit « oui, le yoga, c’est peut-être pas pour moi, etc ». Donc, oubliée, cette brève phase de yoga.

Je disais donc que je me suis jetée dans la méditation et c’est ce dont j’avais le plus besoin à ce moment, je pense. La méditation a développé ma spiritualité, m’a ouvert au monde de l’invisible. J’ai rapidement accroché à différentes techniques de méditation, et il m’arrivait d’avoir des heures et des heures de pratique quotidienne. Avec mon ouverture aux énergies et au monde de l’invisible, je me suis re-connecté à moi même, à mon âme, et ma pratique a changé. Je n’ai plus ressenti le besoin de méditer tout le temps, et mon contact avec mes guides et mon âme était plus fluide. 

Lors d’une conversation avec moi-même, le message suivant m’est parvenu: « il est temps pour toi de t‘occuper de ton corps physique, d’augmenter ses vibrations, au moins aussi haut que tes corps spirituels. »

Je n’ai pas fait cas de ce conseil sur le moment, premièrement ne sachant pas comment augmenter les vibrations de mon corps sur le moment et deuxièmement, sachant que dans les jours à venir, mes guides m’enverraient plus de précisions et des pistes pour suivre leur conseil.

Ce qui n’a pas manqué. Peu de jours après, sur mon fil FaceBook, je tombe sur la publicité de cours de yoga, pas loin de l’endroit où je travaille. Au fond de moi, j’ai senti qu’elle était là, ma réponse. J’ai donc repris le yoga, tout doucement. Une séance par semaine, puis deux, puis trois, puis des stages et me voilà accrochée. Au delà des salutations au soleil que j’ai commencé à gérer comme une Queen, j’ai été attirée par cette discipline, comme style de vie. 

J’ai introduit la respiration yogi dans mes rituels de méditations, je me suis mise aux mantras et aux mudras, qui m’apaisent, qui me recentrent. A l’heure actuelle, en guise de méditation, parfois dix minutes de mantras suffisent à me mettre dans cet état de paix intérieure.

Bref, tous ces mots pour dire que j’ai re-commencé le yoga à un moment où je me sentais en phase avec moi-même, à l’écoute de moi-même. C’est l’une des clés je pense, pour que tout soit fluide dans notre vie. Être à l’écoute de nous-même, à l’écoute de nos propres rythmes, à l’écoute de nos messages. Savoir tourner le dos quand ce n’est pas ou plus le moment, savoir dire non, tout cela fait partie du fait que lorsqu’on est aligné et lorsqu’on sait suivre les signes de la vie, on ne (se) force pas.

Si ça ne passe pas, ça passera à un autre moment, ou autre chose viendra. Chaque chose en son temps. C’est ainsi que j’ai laissé tombé le yoga quand ça ne me parlait pas, et lui ouvrir les bras quand c’était le moment pour lui de revenir dans ma vie.

Je te vois d’ici, toi qui vas me dire que c’est aussi peut-être un signe de manque de persévérance. Comment sait-on qu’il faut persévérer? Comment sait-on qu’il faut lâcher? Ce sera, je crois le sujet de discussion d’un autre article.


Force, foi et courage

Ecrit Début juillet 2018

Spéciale dédicace à Lyvia

Il y’a quelques semaines, mon amie Lyvia Cairo, créait ce programme intitulé, Foi, Force et Courage. Je m’y suis rapidement inscrite. Par contre, je dois avouer qu’au bout de quelque séances, j’ai rapidement lâché, je n’ai plus suivi. 

Pourquoi? Ce programme m’a permit de constater que j’avais déjà acquis pas mal de choses, que le chemin parcouru jusque là n’avait pas été vain. Le programme de Lyvia avait pour moi un air de révision et de redondance, certains exercices proposés, je les avait déjà intuitivement effectués.

Je me suis donc rendue compte qu’à ce moment précis de ma vie, j’avais acquis

La foi d’être accompagnée

La force de faire mon travail

Le courage d’être moi même.

Tous les projets sur lesquels je travaille sont l’aboutissement de cette foi ferme que tant que je reste alignée, en accord avec mon âme, les entreprises que j’entreprends vont me faire évoluer. Il sont aussi la preuve matérielle de ma conviction que j’ai un travail à faire. Ce travail, c’est de suivre mes intuitions, de les matérialiser et de m’amuser tout en le faisant. Enfin, le courage d’être moi même. C’est ce dernier point qui a pris le plus de temps à être intégré, parce que eh bien qui-suis-je? Je me pose toujours la question. Je suis un être en évolution, je le sais. Je sais ce que j’aime aujourd’hui, et ce que je veux faire. Je sais qui je suis selon les définitions de notre société. Je connais mon titre d’épouse, de maman et de directrice communication. Je suis ce tout, sans cesse en évolution. Difficile à définir.

Dès l’instant où ces prises de conscience ont été intégrées en moi, j’ai commencé à mener ma vie autrement, ayant réalisé qu’être moi -même suffit. C’est devenu comme une évidence, les idées se sont mises à affluer, je savais ce que je devais faire. Le flow, comme aurait dit Lyvia. Un autre tournant dans ma vie. 

Une fois que j’ai pris confiance du fait que j’ai un message à faire passer, à travers entre autres mon écriture, j’ai décidé de vivre ma vie de messagère. Oui, j’ai un message à faire passer, qui est le fil conducteur de tout ce que je fais. Ce qu’il me faut, c’est le courage. Le courage de laisser derrière ce qui n’a plus lieu d’être, le courage de faire taire mon mental qui me demande si je suis folle, le courage de parler de ma spiritualité et de mes guides, le courage de me tourner vers ce qui me plaît, complètement, avec confiance.

Il ne s’agit pas ici de quitter mon travail du jour au lendemain, mais de tout mettre en œuvre pour que dans un futur proche, je puisse me donner complètement à moi-même, à ce qui fait ma joie.

Parlant de travail, j’ai décidé de donner à celui-ci, la place qui le revient dans ma vie. Auparavant, j’étais dans la peau de cette jeune maman qui veut tout accomplir, être la boss au boulot, à la maison, partout. Aujourd’hui, je suis toujours la boss au boulot, mais le temps que j’y passe a diminué. Je suis allé voir mes supérieurs hiérarchiques, et j’ai négocié des horaires alternés. Pour pouvoir faire plus de choses en famille. J’ai négocié plus de temps de congés, pour pourvoir me consacrer à mon message et à mes soins. L’année dernière, je ne me serai jamais donné l’option de demander plus de temps pour moi même. Mon boulot était tellement important comprenez-vous, tellement prenant qu’il m’était difficile de prendre des congés trop longtemps. Cette fois ci, j’ai décidé d’honorer toutes les parties de moi-même, de leur faire plus de place dans ma vie. Résultats, je suis en train de créer la vie que je veux, de passer de temps au travail, pour la même rémunération. La vie n’est t’elle pas douce?

Actuellement, j’ai le sentiment très fort que j’ai la vie que j’ai choisie, du moins j’y tends. Un travail que j’aime, auquel je me donne à fond mais qui ne me prend pas tout mon temps, une vie de famille équilibrée et une vie spirituelle en perpétuelle évolution.

Pour maintenir cela, je reste alignée, je prends mon courage à deux mains et je prends les décisions qui font que ma vie garde son équilibre, même quand j’ai peur de blesser, même quand j’ai peur de déplaire, même quand j’ai peur de me faire mal.

Ah oui, faire fi de la peur. C’est un élément important je pense, qui m’a aidé à évoluer. La peur est souvent là mais avec le temps, je su la reconnaitre et la mettre en sourdine. Peur de me voir refuser ces vacances, la sourdine. Peur de ne plus avoir de revenus, la sourdine. Peur de déplaire à mon patron, la sourdine. Peur que mes articles ne soient pas lus, la sourdine. Peur que mes soins n’aient aucun effet, la putain de sourdine !

C’est en faisant fi de ces peurs bien présentes en nous, pour nous rappeler que ne ne sommes qu’humains et faillibles, que l’on acquiert foi, force et courage je pense. En usant de force et courage pour aller vers nous même, on acquiert du même coup la foi. Parfois, avec la foi viennent la force et le courage. Je pense. En tout cas, c’est ma vérité. C’est trois éléments se sont ainsi interconnectés dans ma vie, pour en faire ce que je suis aujourd’hui.

Et toi? Où en es-tu?

En mai, fais ce qui te plait

Ecrit en Mai 2017

En Mai, fait ce qui te plait


Depuis que j’ai décidé d’écrire Kinlam et les animaux sauvages, j’ai l’impression qu’un monde nouveau s’est ouvert à moi. Comme je l’ai expliqué dans un autre article, l’écriture de ce conte vient également d’une démarche spirituelle, c’est un outil de guérison. 


Je suis pleine de gratitude pour l’Univers qui continue de m’envoyer ce que je sais maintenant, qui sont des expériences, des défis, et non des épreuves. Lorsque je regarde derrière moi, je me rends compte que j’ai eu de la chance d’avoir vécu une multitude d’expériences. Les plus belles expériences sont celles où je me suis laissé guider par mon cœur. Je le sais maintenant, la clé pour vivre ces expériences et les apprécier de la meilleure manière est de suivre les élans de mon cœur.

Cela peut sembler simple, dit comme ça, mais Dieu sait que personnellement, cela n’a pas été facile et cela n’est pas toujours facile, d’entendre la voix de son cœur. Comment fait-t ’on pour entendre la voix de son cœur, celle qui vous rassure que vous êtes sur le bon chemin, celle qui vous montre vos voies ? Jusqu’à présent, je ne suis pas certaine d’avoir trouvé la réponse à cette question. Je suis toujours en quête de mon cœur, en quête de moi-même. Qu’est-ce que je veux vraiment, quelle décision prendre, faut-il tourner à gauche, à droite ?

Mon besoin de tout contrôler, mon mental ont besoin de réponses claires, sans ambiguïtés. Et je pense que c’est de ce besoin que viennent mes plus grandes frustrations sur le chemin vers moi-même. Peut-être ne fais-je pas suffisamment confiance en mon cœur pour ne pas me donner les bonnes réponses, peut-être je ne comprends pas son message, peut-être ne parle-t-il pas suffisamment fort, ou alors je n’ai pas la bonne méthode ?

Toutes ces questions se sont bousculées dans ma tête pendant les premiers mois que je tâtonnais. Puis petit à petit, s’en m’en rendre compte, j’ai (un peu) lâché prise. Oh, je veux toujours rencontrer mon âme, je cherche toujours la bonne méthode. D’un côté, je vais de formations en formations, cherchant la bonne méthode, celle qui va me permettre d’avoir un lien direct avec moi-même, sans intermédiaires, sans fioritures.

D’un autre côté, j’ai accepté de jouer le jeu. Je fais des efforts de ne plus avoir d’attentes, de voir où mes décisions vont me mener. Envie d’une formation, allons-y ! Envie d’écrire un livre ? Pourquoi pas. J’ai décidé de moins me poser de questions, d’être plus à l’écoute de moi-même, d’être ce que d’autres considèrent égoïste. L’expérience est récente. Je ne l’ai pas encore pratiqué depuis suffisamment longtemps pour vous en dire des nouvelles.

La difficulté d'affirmer ce qu'on veut vraiment

Ecrit le 16 mars 2019

Notre éducation, notamment notre éducation religieuse, nous demande de ressentir de la gratitude en tout temps et en toute chose.

C'est ce que je prône également dans mes accompagnements, la gratitude étant l'une des bases de l'abondance.

Aime et apprécie ce que tu as maintenant, vis le moment présent, pour mieux accueillir ce qui vient.

Ce que je dis aussi, c'est que la gratitude ne signifie pas qu'il faille tout accepter

Se connaître, être honnête avec soi-même, connaitre ses standards et les respecter, c'est s'aimer soi-même et se montrer de l'amour.

Donc...si la vie vous envoie un "cadeau" qui ne correspond pas à vos standards,

Ne vous en contentez pas. Ne ressentez pas de la gratitude mal placée et culpabilisante.

Aimez-vous, montrez-vous de l'amour et patientez jusqu'à ce qu'elle vous présente une opportunité qui conviendra à vos standards.

N'acceptez pas la première chose qui vient en vous disant « en attendant », ou en vous disant « déjà je dois me considérer heureuse que… »

Non ! si vous ne voulez pas, vous ne voulez pas. 

N'acceptez pas à contre cœur en pensant faire preuve de gratitude envers la vie, ce n'est pas ça la gratitude.

La gratitude, c’est se réjouir de ce que vous avez ici et maintenant.

La gratitude ne se vit pas à contre cœur, la gratitude se vit dans la joie.

Quand vous ressentez de la gratitude, vous avez le cœur qui veut exploser tellement vous êtes heureuse de ce cadeau que la vie vous envoie.

La gratitude n'a pas cet arrière-gout de déception... « ce n’est pas ce que je voulais vraiment, mais bon ».

La vie ne vous demande pas d’être soumis

La vie ne cherche pas à te piéger

La vie n’est pas en rapport de soumission 

La vie te demande de t’affirmer et de prendre ta place

La vie ne vous veut que du bien.

La vie ne vous veut pas déçue.

La vie ne vous veut pas triste.

La vie vous demande d’être patiente.

La vie,  c’est la joie de la surprise, qui apporte la gratitude venue du coeur.

La vie vous demande de vous écouter et de vous connaitre.

Pour que lorsque cette opportunité se présente,

Vous la reconnaissiez à la palpitation de votre petit cœur.


Se précipiter sur une opportunité avec l'énergie de la peur

De la peur du manque

De la peur de on ne sait jamais

De la peur de « et si jamais cette opportunité ne se représentait pas? »

C'est refuser l'idée que la vie est abondance

C'est se dire qu’il n’y en a pas suffisamment pour tout le monde

C'est ne pas accepter que ce que tu veux va arriver.

Patiente !

Donc, ma sœur,

Fais confiance à la vie.

Ce client ne colle pas à tes standards ou à ta philosophie ? Envoie le vers un confrère avec qui ça va mieux coller, le client de ton cœur sera le suivant.

Ce mec te fait des avances, tu sais qu'il y a quelque chose qui cloche mais tu fermes les yeux par peur de ne pas retrouver de relation qui te ressemble vraiment, patiente, ne te contente pas de ce qui est sous tes yeux.

Bref, know yourself, know your worth.

Faire le choix d'être soi

Être soi. 

Concept qui est tellement ancré en nous depuis la venue du développement personnel, qu’on ne sait plus ce que c’est. 

État le plus naturel au monde, mais en même temps si compliqué à atteindre. 

Sois toi même 

Mais qui suis-je ? Quand les masques que je porte font partie intégrante de ma personnalité et que moi même je ne sais plus faire la différence. 

Je suis timide

Je suis colérique 

Je suis généreuse 

Je suis patiente

Masquée? Moi?

Masque ou Moi?

Comment on sait qui on est?

Comment on fait pour être soi?

Être soi demande du courage

Être soi c’est faire mal, parfois

Être soi c’est prendre un chemin différent 

Être soi c’est accepter d’être seul un instant. 

Être soi c’est lâcher prise et renoncer 

Être soi c’est mourir à soi-même pour renaître à nouveau. 

Être soi, c’est faire confiance à un futur qui  n’a jamais existé. 

Être soi, c’est l’éveil constant

Être soi, c’est l’écoute silencieuse 

Être soi, c’est le dialogue avec le vide

Miss C. m’a demandé l’autre jour: “comment peux-tu dire aux autres d’être eux mêmes, quand tu sais à quel point c’est difficile ?”

Et je lui ai répondu: “parce qu’une fois qu’on a connu la plénitude qu’être soi apporte, les difficultés ne pèsent plus autant dans la balance. Et on fini par comprendre au final que c’est: “être soi ou mourir. “

Les mouvements-racine

Spirit-ualité: Un mot qui peut être effrayant pour certains.

Lorsqu’on m'interroge à ce sujet, voici ma réponse: "Vous considérez-vous comme un être humain ? Si oui, alors vous avez un esprit. Et parce que vous avez un esprit, vous êtes spirituel."

Nous sommes tous spirituels.
Maintenant, c'est à vous de déterminer ce que vous voulez faire de cette information.

Être conscient de sa spiritualité, c'est déterminer comment nous voulons interagir avec cette partie de nous, et réfléchir à la place que nous voulons lui donner dans nos vies.

Moi ? Je lui donne toute la place ! !!

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Miss C. m’a demandé hier de parler des mouvements-racine.

Les mouvements-racine sont au cœur du mécanisme de la création.

Ce sont par exemple:
❤️Les battements d’un cœur
🧘🏾‍♀️La respiration
🦋Un battement d’ailes
🌺L’éclosion d’une fleur

Ces mouvements impliquent:
🎈Mort et naissance
🎈Fermeture et ouverture
🎈Contraction et expansion

Ils nous font comprendre les saisons de nos vies.
Ils nous aident à lâcher-prise et à accueillir.
Ils nous font choisir l’amour plutôt que la peur.
Il nous aident à comprendre que nous faisons UN avec le TOUT.

S'appuyer sur son énergie féminine ?

Travailler avec son intuition et s’appuyer sur son énergie féminine. À quoi cela ressemble-t-il pour moi, aujourd'hui ?

Pour moi, aujourd'hui, suivre mon intuition et laisser mon essence diriger signifie, changer tout mon modèle d'entreprise au milieu du deuxième trimestre, laisser tomber les projets en cours et tout reprendre depuis le début. En👏🏾Plein👏🏾Milieu 👏🏾Du 👏🏾2ème👏🏾Trimestre😤

Certains demanderont : "ça peut attendre ? Est-ce que tu peux continuer jusqu'à la fin du trimestre sans tout brûler ? ".

Eh bien, non, ce n'est pas possible. Parce que les choses ne fonctionnent pas comme elles le devraient en ce moment. Trop d’inquiétude et d’agitation. Les choses ne vont pas comme je l’avais prévu, et ma résistance à changer les choses me fait perdre le sommeil et de l'argent.

Une partie de moi pense que je devrais attacher ma ceinture et créer mon nouveau modèle d’entreprise, même si je dois arrêter ou interrompre les choses pendant un certain temps.

Une autre partie de moi est fatiguée de ces interminables sauts de la foi et veut que je persévère, sachant que je n'atteindrai peut-être pas mes objectifs trimestriels de toute façon.

S'appuyer sur mon énergie féminine signifie faire confiance à mon intuition, accepter le changement, attendre et avoir confiance que la réponse viendra. Être moi-même et laisser ce qui est à moi se manifester, et ce qui n'est pas à moi s’éloigner.

Ne pas s'appuyer sur mon énergie féminine signifierait m’accommoder de la dissonance(avec l’espoir de la dépasser) et avancer comme prévu. Trouver un moyen de sortir de l'inconfort en agissant et en faisant.

Qu’auriez-vous fait? 🎈