Ma deuxième vie a commencé quand j'ai arrêté d'aller à l'église

Ma deuxième vie a commencé quand j’ai arrêté d’aller à l'église et quand j'ai découvert le divin en moi. Quand j’ai tourné le dos à Dieu et quand j’ai embrassé le Divin.

D’aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours eu conscience d’être entourée de quelque chose de plus grand que moi. Invisible, certes, mais néanmoins très puissant. Ce n’est certainement pas un hasard que je sois née dans une famille catholique très pratiquante, mes parents étant élevés l’un et l’autre par des religieux et dans la religion.

J’ai eu une conscience à la fois aiguë et latente de l’Invisible très tôt. A huit ans, j’avais lu la bible dans son entièreté, et j’étais fascinée par les histoires relatées par l’Ancien et le Nouveau testament.
Je suis donc née je pense, avec une foi profonde, mais également avec beaucoup de recul par rapport à la manière dont la religion était transmise, au grand dam de mes parents. J’avais fait très tôt la différence entre le mythe et le message.

La première confirmation de cette dissonance s’est révélée à moi à 14 ans, lorsque le livre « Conversations avec Dieu » de Neale Donald Walsh m’est tombé entre les mains, et que j’ai pu voir écrit sur papier, cette connaissance diffuse en moi, que Dieu n’était qu’amour et liberté, et que le Dieu vengeur et prompt à la punition qu’on me décrivait pendant les sessions de catéchisme ne faisais pas partie de ma réalité.

J’ai continué d’être catholique pratiquante pendant de nombreuses années, ayant décidé très tôt que je ne prendrais que les messages avec lesquels j’étais en accord, et que j’ignorerais tout le reste. J’avais très vite compris que la religion étais un instrument politique et dans beaucoup de cas, un instrument d’oppression. Sans le savoir, j’avais fait la difference entre la foi et la religion.
Comme cette différence ne s’était pas faite consciemment, j’ai continué de pratiquer ma religion comme on me l’avait enseigné. J’ai longtemps été active dans ma paroisse, et toujours accompli mes prières et mes rituels comme je pensais devoir le faire.

A 32 ans, j’ai fait une dépression.

A l’époque, mon monde s’était écroulé et pour moi, la vie n’avait plus de sens. Je ne savais pas comment avancer, mes seules boussoles à l’époque étant mon mari et mes enfants. J’ai laissé tombé tout le reste, tout ce qui était important pour moi avant. Je me suis laissé tomber, j’ai abandonné famille et amis et…pratique religieuse. J’avais je pense, cette idée que tout cela ne servait rien. Il ne servait à rien d’être croyante, il ne servait à rien d’être pratiquante, il ne servait à rien de m’occuper de moi, il ne servait à rien d’avoir des amis et de la famille. Rien de ce que j’avais fait avant ne m’avait aidé, rien de ce que je tenais pour important ne m’avais soutenu. J’ai donc tout lâché. Me lever le matin et vivre la journée comme elle se présentait, sans me poser de questions, sans chercher à avoir de perspectives d’avenir, c’était ce que mon quotidien était devenu.
J’étais passé d’une personne hyperactive, hyper-focused, proactive, déterminée, à ce que j’appelle aujourd’hui ma traversée du désert.

Ce que je sais aujourd’hui, c’est que cette traversée du désert était nécessaire, pour forger la personne que je suis maintenant.
Parmi ce que j’ai lâché, il y avait ma pratique religieuse. J’ai arrêté d’aller à l’église, j’ai arrêté de dire mes prières et je me suis laissé vivre.

Lorsque je suis sortie de ma dépression, je me suis rendue compte que le fait de lâcher prise et de laisser la vie me mener ou elle voulait, m’avait porté vers les berges de l’abondance et de la paix intérieure. Deux ans plus tard, j’avais trouvé un emploi qui me faisais gagner tout l’argent dont j’avais besoin pour vivre largement, lâcher le contrôle m’avait permis d’entrevoir le sens de l’expression « paix intérieure » aurait pour moi. Et j’avais obtenu tout cela, sans mettre un pied à l’église et sans dire une prière.

C’est ainsi que ma deuxième vie a commencé, c’est ainsi que ma recherche de sens a débuté.
Je me suis rendue compte que ma traversée du désert m’avait libéré de beaucoup de croyances et d’habitudes dont je n’avais plus besoin pour avancer.

J’ai donc commencé à analyser mon rapport à la religion, et j’ai pris conscience que :

La religion est un moyen pour beaucoup, de se déposséder de leur pouvoir personnel. Nous avons plus de pouvoir que nous ne le pensons. En pensant que d’autres détiennent une vérité que nous n’avons pas, nous nous défaisons de notre liberté de penser, de notre autonomie et souveraineté intérieure. Le divin est partout, y compris en nous et notre première tâche est de nous connecter à notre partie divine, celle là même qui guide nos vies. Et c’est à nous de découvrir notre partie divine et notre pouvoir divin, et pour le faire, braver les croyances imposées par divers groupes religieux.

Il n y a aucune obligation. En laissant tomber mes pratiques religieuses, je me suis rendue compte que j’ai laissé tomber la peur. J’ai repris mon pouvoir personnel. Je me suis dit que puisque je ne pouvais compter sur Dieu, il me fallait trouver moi même trouver les réponses à mes problèmes. Je me suis défaite des prières toutes faites, des rituels dont je ne maitrisais pas la signification, de la culpabilité de ne pas faire comme on m’avait enseigné. J’ai compris qu’au lieu de diriger mes prières vers une entité lointaine, je devais me tourner vers moi même pour évoluer. Et cette évolution n’était pas du tout dépendante de mon respect (ou non) de rituels imposés. La fidélité à moi-même est plus importante que ma fidélité à des croyances qui ne me servent plus.

La relation au Divin n’est pas une relation de donnant-donnant. Dieu ne nous doit rien, et nous ne lui devons rien non plus. J’avais cette idée que si j’arrêter de montrer mon attachement à Dieu régulièrement, soit en disant mes prières ou en allant à la messe, quelque part, ma vie allait s’écrouler.
Comme ma vie s’était écroulée malgré tout, et que j’ai tout envoyé balader, quelle ne fut ma surprise quand au contraire, ma vie s’est améliorée avec ce que je croyais être l’absence de Dieu ! Si ce que je percevais comme le bonheur ne dépendait donc pas de mon assiduité aux pratiques religieuses, à quoi servaient-elles donc? Quelle était donc la formule de ce mieux-être que je ressentais, si elle n’était pas basée sur la religion?

Le Divin n’est pas une manière de faire, mais c’est une expérience, une manière de vivre et de voir les choses. Je me suis rendue compte que ma vie avait changé, parce que ma manière de voir et de vivre les choses avaient changé. J’avais arrêté de penser que je pouvais tout contrôler, et j’avais ouvert les bras au lâcher-prise. J’avais entamé un dialogue intérieur qui m’avait relié à mon intuition. J’ai compris que j’avais les réponses en moi, et cette voix que je pensais devoir venir de Dieu, pouvait aussi venir de mon âme, et qu’il me suffisait de savoir faire le silence pour l’entendre.


Aujourd’hui, ça fait des années que je n’ai pas mis pieds dans une église pour prier, mais je n’ai jamais été aussi croyante.
Quand j’ai réalisé que j’étais à la fois un être humain et un être divin, quand j’ai compris le sens du libre arbitre, quand j’ai fait l’expérience du divin en moi, et quand je l’ai ressenti chez les autres, j’ai pris la décision de me laisser guider par cette connexion intérieure et c’est sur cette connexion que je ma base désormais pour créer la vie que je désire. J’ai découvert une spiritualité qui me ressemble et qui me porte.

Ma spiritualité honore le divin en moi.

Ma spiritualité prêche l’abondance et la prospérité

Ma spiritualité prêche ma grandeur

Ma spiritualité prêche l’amour et l’estime de soi

Ma spiritualité prêche la foi en moi et en l’univers

Ma spiritualité prêche la connaissance et la remise en question

Ma spiritualité prêche la liberté et l’autonomie

Ma spiritualité prêche la tolérance et l’empathie

Ma spiritualité prêche le respect des ancêtres et de leurs vies

Ma spiritualité prêche la joie en tout, partout et pour tous

Ma spiritualité est amour 🥰

Much love