J’ai pris un jour de congé...et une semaine au ralenti
Et alors madame ? J’imagine bien ce que tu te dis, en quoi c’est intéressant que tu saches que j’ai pris un jour de congé ? A rien en fait. Quand on y pense, tout cela ne sert pas à grand-chose. Mais bon, tant que nous sommes là…
Je disais donc que la semaine dernière, je me suis levée avec une envie de… rien. Lundi était férié, j’ai pris le temps de préparer les enfants pour l’école, puis, plus rien. J’avais, quelques jours auparavant, préparé une liste plus longue que mon bras, de choses que j’allais faire ce jour-là. Une to-do liste efficace, qui m’aurait permise de bien avancer dans mes projets. Des articles à écrire (et à envoyer), des rapports à terminer pour le boulot, un podcast à mettre en ligne, des courses à faire, de la paperasse à envoyer, etc. Rien de tout cela ne fut fait. Rien de rien.
Je me suis mise au lit avec un roman d’amour, et je suis restée ainsi toute la journée. Et ce fut l’esprit dans lequel je suis restée toute la semaine.
Autant la semaine d’avant avait été productive, autant je trainais avec moi une envie de rien faire. La nouvelle lune ? Vénus rétrograde ? Peu importe. J’étais zen, zen, super zen. J’ai mis le téléphone de côté, l’ordinateur aussi (sauf pour le boulot), et j’ai regardé le temps passer.
Comme dans sa chanson Zen, j’ai fredonné les paroles de la chanson deRokia Traoré:
Les heures sans heures ont glissé
Sur l'horizon, n'emportant que ce jour
J'ai eu le courage
De ne rien faire
Zen...Je suis Zen...
Que les heures passent
Que le temps s'efface
Moi, ça y est, je m'en défais
De ces heures de l'automne
Qui me mangent, tous les jours
Zen...Je suis Zen...
Zen...Oh que je suis...Zen
Ce qu’il y a, c’est que j’ai appris à écouter mon corps, et à respecter son rythme. Il y a quelque temps, je me serais forcée, je me serais poussée à en faire plus, je me serais sentie coupable de ne pas accomplir ce que je m’étais promis de faire. Maintenant, je prends le temps.
Je prends le temps de m’écouter, je prends le temps de m’entendre. J’ai compris que je suis cyclique, et que ces périodes ou tout semble aller plus lentement ne sont pas des périodes de « rien ». Ce sont des moments d’introspection, de réflexion, de planification. Cette espèce de léthargie est une manière pour mon corps de me dire que j’ai besoin de m’éloigner un peu du chaos, du rythme de la vie quotidienne, pour prendre le temps de vivre en conscience, de profiter du moment présent.
Alors oui, je n’ai pas fait tout ce que j’avais à faire. J’ai pris du retard au boulot, je n’ai pas effectué les soins que j’avais prévu de faire, le podcast n’a pas été mis en ligne.
Et alors? Qu’a t’elle donné, cette semaine d’introspection?
Au sortir de mon hibernation, j’avais des idées d’amélioration du podcast, donc le produit sera même meilleur que prévu :-), j’ai plein d’idées d’articles que j’ai commencé à écrire et je suis sûre que mes soins énergétiques vont refléter mes nouvelles prises de conscience. Ces prises de conscience, elles m’ont dit ceci:
Je dois travailler sur le pardon. Pendant cette semaine, un coup de fil avec une amie m’a fait réaliser que pour avancer, il fallait que j’ai le courage de regarder mon ombre, ce qu’il y a derrière moi et que je ne veux pas voir, notamment ces relations (familiales notamment) qui m’ont forgé et avec lesquelles je n’ai pas fait la paix.
Aller plus loin dans le être moi même, ne pas hésiter à dire ma vérité, à parler, à communiquer. J’ai encore quelques soucis à ce niveau
Me lancer franchement dans mes activités de guérisseuse :-) faire fi de mes conditionnements et de mes croyances sur les autres. J’ai également beaucoup d’idées sur la manière dont je vais amorcer ces changements dans ma vie.
A me relire, je me rends compte que ma période de calme fut productive, pas forcément comme je l’imaginais mais elle m’a permis, sans que je ne me rende compte de remettre certaines choses à plat, de revoir certains de mes fonctionnements et de les changer pour qu’ils me correspondent mieux.
Donc voilà, j’ai émergé de cette semaine avec de nouveaux points de vue, une nouvelle visibilité sur ce que je suis en train de traverser. Elle m’a aussi conforté dans l’idée que c’est important de faire attention à soi, aux signaux que le corps nous envoie. J’ai de moins en moins de scrupule à m’arrêter, à faire une pause, à faire de l’espace en moi pour accueillir les nouvelles informations et les prises de conscience.
Et toi, reconnais-tu ces signaux que ton corps t’envoie, prends tu le temps de les entendre?
Prends-tu le temps pour toi? Sais tu le faire?
Envoie moi un email si tu veux prolonger la discussion.