Je te raconte dans cette article, une histoire que j’ai gardée pour moi pendant longtemps, et que je commence à peine à partager.
Mon aventure entrepreneuriale commence en 2007, lorsqu’après mes études, je me mets à mon propre compte et je deviens consultante en mode Africaine aux US.
Armée d’une petite expérience professionnelle, de fermes convictions et d’une belle fougue (due à ma jeunesse?), je décide de travailler avec les créateurs de mode Africaine pour développer leurs entreprises à l’international. L’aventure dure sept ans.
De belles années, mais des années difficiles également. Froufrous, paillettes, défilés de mode et fashion weeks font désormais part de mon monde professionnel. J’ai cette sensation d’être dans le juste, le vrai. Je me dis que j’ai trouvé ma voie et je m’accroche pour que mon travail puisse aboutir. Les deux premières années, tout se passe plutôt bien passé.
En revanche, les cinq dernières années, les choses se corsent. Ma situation familiale change, les obstacles sont plus tenaces. Je m’endette (dettes que j’ai fini de payer il y a juste 3 ans). Je m’associe, pensant que c’est cela la solution, et je laisse la direction financière à mon amie de l’époque, ce qui me coute encore plus de dettes (envers elle) plus une amitié. Cette expérience est celle qui m’a mené aux portes de la dépression.
Pendant ma dépression, je me sens amère, j’ai l’impression d’avoir perdu ma boussole, et je me promets que je ne m’engagerai plus dans des aventures me demandant autant d’investissements financiers. Je me renferme sur moi-même, je ferme tous mes comptes sur les réseaux sociaux du jour au lendemain, abandonnant ainsi des milliers de followers et d’amis.
Pendant cette période dépressive, malgré mon mal être intérieur, je ne suis pas professionnellement inactive (rester à la maison sans aucune activité rémunératrice ne me ressemble pas du tout).
Etrangement, mon aventure entrepreunariale suivante est plus douce au niveau financier. Ayant renoncé à poursuivre mes rêves, j’ai lâché mes grandes idées. Je suis toujours à mon propre compte, gagnant ma vie comme traductrice-interprète. Pour cette activité, je ne fais pas de plans sur la comète, je n’ai aucune intention de conquérir le monde…et pourtant…et pourtant, à l’insu de mon plein gré, je gagne ma vie confortablement, presque sans efforts. Je réussi à me bâtir une bonne réputation dans ce marché, et sans besoin de faire quelque démarchage que ce soit, les clients viennent à moi sans que je fasse d’efforts spéciaux.
Plusieurs années passent ainsi plus paisiblement pour moi au niveau professionnel. Tout est fluide, mais quelque part, j’ai l’impression d’avoir perdu mon feu sacré, cette motivation, cette envie de changer le monde qui m’a porté quand j’ai commencé en 2007. Et là, presque 10 ans plus tard, commence ma recherche de sens et ma quête de spiritualité.
Fast forward aujourd’hui. Je suis à la tête de deux entreprises. Ma vision de l’entrepreneuriat s’est modifiée.
A l’heure où j’écris ces lignes, je me sens Artiste Entrepreneure. Je suis une artiste, mon art c’est l’entrepreneuriat, et mes entreprises sont les toiles sur lesquelles je peins le monde dans lequel je voudrais vivre.
Je suis une entrepreneur de l’âme.