Trois jours dans la vie d'une chamane d'entreprise

Lundi matin, je me mets à ma méditation. Il est 5h du matin, et j’ai prévu d’aller chercher au fond de moi, les réponses dont j’ai besoin pour faire avancer mes projets et surtout le cercle des entrepreneurs que je viens de créer. J’ai besoin de réponses. Les guides et les ancêtres, tout le monde est convoqué. Je me sens coincée dans mon activité, j’ai besoin que des portes s’ouvrent. Je reçois conseils et encouragements et une heure plus tard, ma séance est terminée.

Ma journée peut enfin commencer, je réveille les enfants et notre routine matinale suit son cours normal. Ils partent pour l’école et je me retrouve comme d’habitude, seule à la maison, tranquille pour commencer à travailler. Ma « to do » liste est bien pleine. 

Je dois préparer une masterclass gratuite pour le lundi d’après, je dois préparer la page de présentation, la publicité Facebook, et créer la séquence email pour ceux et celles qui s’enregistreront à la masterclass. Je dois également créer les visuels pour la campagne réseaux sociaux que je vais mettre en place avec mes collaboratrices.

En plein milieu du couloir de la maison, je ressens comme une grosse fatigue. Je suis entre mon bureau et ma chambre. Je prends la direction de ma chambre. Il est juste 7h30, je me dis que je vais commencer un peu plus tard aujourd’hui. 9h, 10h, 11h, 14h. J’ai laissé tomber cette idée de travail pour aujourd’hui. Je suis trop fatiguée. Je ne comprends pas la raison de ma fatigue.

Je passe ma journée à traîner. Ma masterclass aura finalement lieu le mardi de la semaine suivante, demain je me sentirai mieux. Au moment d’aller me coucher ce soir là, je repense à ma méditation du matin, et je réalise que cette fatigue de la journée, c’est certainement toute l’énergie que j’ai brassée lors de ma méditation. En général après des soins, je conseille à ce qui me consultent de se reposer, de boire beaucoup d’eau et de faire attention à eux dans les jours suivants. Chose que je n’ai pas moi même appliquée à mon propre cas. Etre canal entre le visible et l’invisible, c’est aussi ça, brasser beaucoup d’énergie, ce qui peut soit donner un boost d’énergie les jours d’après, ou plutôt rendre complètement raplapla. Pour moi, ce fut la deuxième option.

Mardi, ma journée est remplie de rendez-vous. Il faut savoir que je ressens de manière très aiguë les échanges d’énergie lors d’interactions avec d’autres personnes. Je ressens clairement l’énergie que je donne et que je partage quand je discute au téléphone ou en ligne avec des amis, ou quand je suis face à eux, même à travers un écran. Toute interaction est un échange d’énergie, c’est une réalité pour nous tous, mais moi je ressens très fortement cette énergie qui sors de moi pour aller éclairer l’autre et je ressens également celle que l’autre me donne. C’est la raison pour laquelle j’ai un cercle d’amis très restreint. Protéger mon énergie et ne pas la perdre en futilités, est pour moi un style de vie et une réalité quotidienne qui impacte négativement ma vie si je ne fais pas attention. Les résultats se font rarement attendre, lorsque je n’agis plus en conscience et que je m’éparpille. C’est aussi pour cela que je favorise les audios et l’écrit, qui sont des activités qui me permettent de garder mon énergie. Seules Chrystelle et Anthonia savent ce que ça me coute littéralement de faire un live Instagram lol. 

Bref, je m’éloigne du sujet. Je parlais donc de ce mardi, qui est rempli de réunions zoom. C’est une chose qui arrive rarement, et je sais que je n’aurais la force de rien faire d’autre de la journée.

Cependant, au cours de la journée, je reçois une belle offre de collaboration pour le Cercle, et deux personnes intéressées par des accompagnements individuels se manifestent. C’est aussi cela, être connecté à soi: cela permet de manifester très rapidement ces rêves et désirs.

Mercredi matin. Cette masterclass prévue pour la semaine prochaine semble s’éloigner. Une fois assise sur mon fauteuil, devant mon ordinateur, je me sens de nouveau mal. Je ressens des courbatures, et mon poignets droit commence à me faire mal. Je n’ai même pas commencé à écrire. En fait, je suis en train d’écrire à la cliente idéale pour le cercle. Depuis lundi que je cherche mes mots et là, quand je pense les avoir trouvé , mon poignet fait des siennes. Ne me dîtes pas que cette journée va encore passer sans que j’ai avancé ! J’ai envie de pleurer. Cette masterclass n’aura jamais lieu à ce rythme là. Je me sens découragée, j’ai envie de crier. Pendant que je me demande quoi faire, mon intuition me souffle rapidement que ce que je ressens, c’est sûrement ce que la participante au cercle doit ressentir en ce moment. Ces douleurs et cette fatigue, ce sentiment d’être perdue et d’avoir envie de lâcher, elle ne m’appartient pas, mais j’ai besoin de la ressentir, de faire corps avec elle, pour comprendre à qui je m’adresse et avoir les mots justes pour lui parler. Voilà ce par quoi je passe, juste pour écrire ces mots qui iront vers ma cliente idéale, à travers une publicité Facebook. A travers mes mots, elle doit savoir et comprendre qu’elle n’est pas seule, et qu’elle n’a pas à créer, et bâtir dans la solitude. Je dois lui faire comprendre qu’elle n’est pas seule et qu’elle a des outils pour dépasser ce qu’elle est en train de vivre.

A l’heure où tu lis ces mots, j’ai fini d’écrire le texte pour ma publicité Facebook, et je n’ai plus mal au poignet. Et j’écris ces mots, pour que tu puisses entrevoir un petit peu, de quoi est fait mon quotidien, cette recherche d’alignement incessante qui certes demande beaucoup d’engagement envers soi- même, mais dont l’impact positif ne fait pas de doute.

Se reconnecter à son corps, pour entamer ce dialogue interne et comprendre ses messages. Mes courbatures et ma douleur au poignet, j’aurais pu les ignorer et continuer ce que je faisais. Mais le fait que j’ai pris cinq minutes pour interroger mon corps, m’ont fait comprendre que ce que j’écrivais n’était ni juste ni aligné, et qu’il me fallait changer de manière de faire et de dire les choses.

Ecouter ses mouvements intérieurs. J’aurais pu ne pas m’écouter et me tenir à la date que je m’étais fixée pour la masterclass lundi prochain. Mais mon calendrier m’appartient, et je crois que les choses arrivent au moment juste. Foi et confiance que tout arrive pour le mieux, et que la vie ne me veut que du bien, sont des croyances que j’entretiens au quotidien. Cette masterclass aura lieu quand Elle sera prête à se manifester, et ce sera le bon moment, c’est ce que j’ai compris.


C’est le retour vers son monde intérieur qui donne les clés  pour étendre son champs des possibles. Ce que ma méditation de lundi a mis en mouvement, je ne peux pas encore le dévoiler ici, mais je peux juste dire qu’une porte que je n’avais même pas envisagée s’est ouverte dès mardi, qui me permettrait d’avoir plus d’impact à travers mes activités.

C’est ainsi que je vis et je travaille, et c’est ce que je transmets à ceux qui vivent avec moi ou dans le cercle.