Je crois l’avoir dit brièvement dans un autre billet, Kinlam et les animaux de la forêt c’est aussi l’histoire de rencontres. Ces rencontres que j’ai faites tout le long de l’année dernière, je voudrais leur consacrer ici un billet en entier, parce que sans elles, ce livre n’aurait vu le jour que bien plus tard dans ma vie.
Vous avez dû le remarquer comme moi, la tendance actuelle semble être au développement personnel. Derrière ce thème bateau, se cache une pléthore de coach, d’enseignants, et d’autres personnes qui, ayant traversé certaines choses dans leur vie personnelle ou professionnelle, se mettent au service des autres, pour faire passer les leçons qu’ils ont apprises jusqu’ici.
Il est très courant en ce moment, de se faire accompagner, sur une période plus ou moins longue en business, en photographie, en développement personnel ou spirituel, bref en ces aspects de la vie que nous n’avons pas appris sur les bancs de l’école et pour lesquels nous nous sentons souvent démunis. Aucun enseignement classique ne nous apprend à nous sentir mieux dans notre vie, à trouver ce qui nous mets en joie (comme je le mentionnais dans un autre article). Et lorsque nous avons enfin trouvé, à l’aube de la quarantaine ce de quoi notre cœur se languit, doit-on retourner à l’école pour apprendre à communiquer (sur) nos passions, à comment monnayer nos talents, nos passions ?
Bref, plusieurs personnes se sont posé toutes ces questions avant et ont (apparemment) trouvé une solution (parmi d’autres) pour y répondre. C’est à ce moment qu’il faut faire attention, et ne pas confier nos doutes, nos peurs et nos attentes à des personnes dont les solutions ne conviennent pas et nous éloignent au contraire de nos vraies envies. Comme partout, il y a donc ceux-là, qu’il vaut mieux éviter.
Puis, il y a les autres. Les autres, ce sont ceux qui sont parfois appelés travailleurs de lumière. Un travailleur de lumière, si vous en cherchez la description sur Google, ce sont ces gens qui « qui portent un important désir intérieur de déployer la lumière, la connaissance, la liberté, l’amour et l’amour de soi dans le monde ».
Les travailleurs de lumière, pour moi, ce sont des éclaireurs. Ce sont ces personnes qui vont, en une phrase, un mot, un conseil, en 30 secondes ou en 1 heure, vous éclairer sur un aspect de votre vie, vont provoquer en vous ce moment où votre esprit fait tilt (l’ampoule qui s’allume et ne s’éteint plus jamais), et changer votre vie.
Pour moi, les travailleurs de lumières sont toutes ces personnes qui, de leurs lanternes, éclairent un moment, le chemin de nos vies. Ils n’en font pas toujours un métier, ils ne s’en rendent pas toujours compte. Ils vont vous souffler un mot, vous disant « tiens, tu es doué pour telle ou telle chose, pourquoi n’en ferais-tu pas un métier ? », ou alors « je connais une galerie qui cherche des peintres, pourquoi ne te présenterais-tu pas ? » et à partir de cette phrase, ce conseil, vous allez voir les opportunités se présenter à vous, vos choix de vie soudainement plus clairs. Si cela vous est déjà arrivé, c’est que vous avez croisé un travailleur de lumière, qui vous a éclairé sur vos potentiels, qui vous a dirigé vers votre lumière. Nous pouvons tous également être des travailleurs de lumière pour d’autres personnes.
Tout au long de ma vie, je me rends compte que j’en ai rencontré plusieurs. Une ancienne voisine, perdue de vue depuis, qui, voyant que je traduisais par ci par là, des documents pour mes connaissances, m’avait gentiment suggéré de le faire professionnellement. J’ai accepté et c’est à ce moment je pense, que j’ai pris conscience que j’aimais manier les mots, vraiment. J’aimais me pencher sur les textes qui m’étaient confiés, deviner leur sens apparent, leur sens caché et les transposer au mieux, très finement, dans une autre langue, sans que le texte ne perde de sa saveur, de la touche personnelle de l’auteur. Une passion, je vous le dis. J’ai aimé à travers les mots, en apprendre sur l’auteur, devoir deviner le cheminement de sa pensée et retranscrire la prose en une autre langue, sans rien perdre de son originalité.
Pendant plusieurs années, je me suis perdue dans les mots des autres, et j’aurais pu m’en contenter si je n’avais pas rencontré Marina.
En Novembre 2017, Marina a lu en moi comme dans un livre ouvert. Comme je le dis souvent, elle s’est fait traductrice de mon âme, elle a révélé en moi ma joie. Sans ambages, elle m’a dit « toi, tu dois écrire ma poule. Tu es faite pour ça, vas-y, lance toi. ». Je lui ai répondu « écrire ? moi ? j’adore lire mais de là à écrire, c’est autre chose ! » Bref, j’ai pris note du conseil de Marina, que j’ai rangé dans un tiroir, avec l’idée de manuscrit que j’avais promis aux enfants qu’on écrirait un jour.
En décembre 2017, je fais la connaissance de Clarisse à l’occasion des cours de business que Clarisse donne à des jeunes femmes comme moi, qui veulent vivre d’une de leurs passions. A l’époque, je pensais vouloir créer une marque de produits de beauté. Pendant la formation, une question de Clarisse m’interpelle. Elle demande : « qu’est-ce-que vous savez faire, qui vous vient tellement aisément, que vous pouvez effectuer les yeux fermés et proposer à vos clients pour un retour maximum ? » Dans cette question, moi j’entends : « quel est votre talent ? ». Mon esprit se tourne vers cette histoire d’écriture. Et si…et si je l’écrivais finalement ce livre pour mes enfants ? N’est-ce pas là que se trouve ma joie ? N’est-ce pas ce qui me viendrait aisément ?
Fin décembre 2017, en 15 jours, j’ai écrit deux livres pour enfants. Clarisse avait bien dit « aisément » non ?
En janvier 2018, toute contente j’annonce à Éric que j’ai écrit un livre. Heureux pour moi, il m’encourage à le publier. En février 2018, je dis à Éric que finalement c’est trop compliqué, que je vais voir si je peux la publier quelque part sur internet et voilà. Éric me pousse, refuse de me laisser me cacher, ignorer cette partie de moi-même. De février à mars 2018, je cherche des solutions pour publier mon livre, plus pour ne pas avoir à faire face aux remontrances d’Éric (j’avoue haha) que pour mon propre plaisir. C’est pendant cette période que je deviens auteur-entrepreneur car oui, le tout n’est pas d’écrire, encore faut-il que le livre soit publié et se vende ! La partie entreprenariat me fait peur à l’avance. Les raisons, j’en parlerai dans un autre billet, ici.
Bref, grâce aux encouragements d’Éric, de Marina, de Clarisse, de mes enfants et des amis avec qui j’ai partagé mes péripéties littéraires, le manuscrit devient livre et est finalement publié en mai 2018. Quel parcours !
J’ai rencontré d’autres travailleurs de lumière, depuis et entre temps. J’en parlerai dans un autre billet, sur d’autres sujets. Ici, je voulais remercier toutes ces personnes qui ont fait de leur mission de vie, aider les autres à trouver leur propre lumière. Vous aussi, je vous encourage à identifier les vôtres, ceux-là que vous avez rencontré, parfois brièvement mais qui d’un mot, d’un conseil, ont eu une influence positive sur votre vie.