Elles créent le monde de demain

La semaine dernière, je suis tombée sur une publication d’une amie sur Instagram, illustrant deux nuances de couleurs de peaux noires, qui jusqu’à présent sont très peu représentées dans nos produits de beauté.


J’ai vu, et j’ai pleuré…de joie.


Je le savais déjà au fond de moi, mais cette publication a renforcé ma conviction que ce que nous traversons actuellement et ce que nous ressentons aujourd’hui comme douleurs, sont les prémices du monde meilleur que nous sommes en train de créer, pour nous et pour nos enfants.


Je me suis souvent interrogée sur cette rage que je porte en moi, cette rage face à l’injustice et face à la violence vécues par des générations avant nous, et par nos générations actuelles. Derrière cette rage, derrière cette envie de changer les choses, il y a une peur, celle que mes enfants portent les mêmes blessures.


Mes enfants ont 11 et 9 ans. Une partie de moi veut partager, leur expliquer l’état du monde et sa cruauté, les préparer, comme je l’ai moi même été. Une autre partie de moi hésite à leur faire porter ce fardeau. Qui me dit que mes expériences seront les leur? Qui me dit qu’ils ne peuvent pas connaitre leur histoire, sans en ressentir les déchirements?


En voyant la publication de @rekonekt.official, je me suis remise à espérer…pour eux.

Je me aussi suis souvenue de toutes ces belles âmes dont j’ai croisé le chemin ces dernières années, des soeurs dont j’ai fait la connaissance ou que j’admire de loin, grâce au travail impressionnant qu’elles sont en train d’effectuer.

J’ai compris pourquoi il fallait que je reste optimiste, malgré les heures douloureuses que nous sommes en train de vivre en tant que collectif.

 

Toute cette rage que nous sommes en train de transmuter en solutions, cette connexion que nous avons établie avec le futur, pour que demain ne ressemble pas à aujourd’hui.


Dans quelques années, nos enfants pourront entrer dans une librairie ou une bibliothèque, et avoir accès à leur histoire, à des histoires qui les représentent.

Ils pourront taper dans des moteurs de recherche, et voir leurs corps, leurs couleurs de peau, leurs textures de cheveux illustrés avec respect et dans la diversité.

Ils pourront se présenter à un entretien d’embauche, sans se demander s’ils n’auraient pas dû changer leur nom avant.


À vous toutes qui vous battez pour faire bouger les choses, pour vos enfants, pour les miens, je vous dis merci et je vous envoie plein de force. 


Celles dans le monde des arts et de la culture

Celles qui créent des plateformes en ligne et hors ligne pour que les arts Afro soient connus par la plus large audience.

Celles dans le monde médical pour que nos humanités soient respectées.

Celles dans les nouvelles technologies pour que les algorithmes incluent également les expériences noires.

Celles dans l’éducation, qui se battent pour que notre histoire soient transmise de manière plus complète et plus respectueuse dans les cursus scolaires.

En tant que collectif nous sommes en train de questionner, de bâtir, de construire. Quand on a la tête dans le guidon, c’est difficile de s’en rendre compte mais lorsqu’on prend du recul, on ne peut avoir que de la gratitude pour cette évolution que nous sommes en train de vivre.

Much love,

Arlette