La joie, comme méthode de résistance

Franchement, ce que nous vivons en ce moment (et les moments précédents) est une forme particulière de torture. De la folie.

Tout est fait pour que nous pleurions tous les jours. Et c’est ce qui arrive.
Ils veulent nous épuiser. Et ils le font.
Ils veulent que nous nous concentrions sur le combat. Et nous le faisons.
Ils veulent qu'on oublie. Et c'est ce que nous faisons.

Nous oublions le but de la vie. Nous oublions que le but de la vie est de jouir de la vie et de s'épanouir, comme nous le disait Maya Angelou. Nous sommes coincés en mode survie. Nous oublions de respirer. Et c'est ce que le système veut en fin de compte. Ils veulent qu'on oublie notre propre humanité. Ils veulent que nous oubliions que nous ne sommes pas seulement là pour nous battre et survivre, mais surtout pour créer, être heureux et nous épanouir.

L'histoire que je veux écrire n’est pas centrée autour des concepts de résilience et de force. J'en suis fatiguée. Je suis fatiguée de lire des histoires de survie. Vraiment. Nous sommes des personnes fortes et résilientes, je pense que nous l'avons prouvé à maintes reprises.

Je veux écrire et lire sur la fragilité, la facilité, le repos et la joie. Je me sens plus humaine lorsque je suis capable de me connecter à ma joie et à ma créativité. Et ils ne me voleront pas cela. Jamais. Je me connecte au divin quand je me connecte à ma créativité. Et c'est cette joie et cette créativité qui m'apportent la liberté. Liberté financière, liberté politique, liberté sociale. La liberté d'être moi-même. C'est ainsi que je me libère et c'est ainsi que je libérerai mes enfants.

Je serai joyeuse , je serai créative , je serai heureuse . Et c'est ce qu'ils craignent le plus.