Dans l'épisode précédent, je te racontais mes aventures dans le monde professionnel, en tant que salariée et à mon propre compte, qui avaient fini par me faire croire que je ne savais pas pas vendre, ou gagner de l'argent.
Et le phœnix renaît de ses cendres
Maintenant que je me mets de nouveau à mon propre compte, comment je vends ? comment je décide de faire de l’argent pour cette entreprise nouvellement créée ?
Réponse toute simple : je ne vends pas, c’est simple. Article suivant. NEXT !
Bon bon… ce n’est pas aussi simple que ça tu peux te l’imaginer.
Alors ça fait un mois que c’est officiel, j’ai un site internet tout nouveau tout beau (jette y un coup d'oeil par ici), le bouche à oreille fait son petit bonhomme de chemin. Cette fois-ci, je construis mon entreprise sur moi, sur mes valeurs, sur mon rythme, sur mes intuitions. Ma nouvelle initiative fait partie de celles qu’on commence à appeler communément les entreprises de l’Invisible. Pourquoi ? Parce que tout est basé sur mon intuition, sur ma capacité à utiliser mon énergie féminine pour faire passer mon message. Pour ce type d’entreprises, des stratégies, certes, mais point de plan marketing. Ma stratégie se base sur mon énergie, sur l’énergie que je mets dans mes mots, dans mes interactions. Ces mots que tu lis, le cœur que je mets à les écrire, font partie de ma stratégie qui fera qu’un jour, cela va résonner à l’intérieur de toi et tu te diras, pourquoi pas ?
Sur mon site internet, point de fenêtre pop-up incitant à acheter ou à s’inscrire. Point d’incitation à s’abonner en contrepartie d’une vidéo ou d’un livre. Mes newsletters, aussi irrégulières que mes humeurs, n’ont aucun calendrier de publication. Mes réseaux sociaux, idem. Parfois je publie du contenu régulièrement, puis plus rien pendant plusieurs semaines. Mes humeurs, je te dis, mes humeurs!!!!
Voilà. Alors cette manière de faire les choses, à contrecourant de tout concept marketing et vente est cependant celle qui me ressemble le mieux et celle qui convient à la personne que je suis. Nice does not cut it ? Sorry. Je suis une nice personne, et je ne peux pas travailler autrement. Nice fait partie de mon ADN, je ne veux pas mettre le masque d’une personne « not nice » pour « attirer le client », je ne vais pas tenir longtemps ainsi, de toutes les façons. C’est sûr, du coup je n’ai pas mille et un followers, ni mille et un abonnés, mais ce n’est pas le but non plus de ce que je fais.
Donc en gros, ma stratégie, c’est : si mes mots, ma manière de faire les choses résonnent en toi, alors fais-moi signe. Sinon, c’est que ce que je propose n’est pas pour toi, ou alors ce n’est pas le moment. Simple.
C’est ainsi que je mène la partie marketing de l’entreprise. La partie vente est une autre paire de manches. La stratégie énoncée ci-dessus fonctionne pour moi, je te l’assure. En ce moment, j’accompagne trois personnes dans leur guérison intérieure. Elles sont venues vers moi soit par recommandation ou après avoir lu mes mots.
Donc, bilan au bout d’un mois d’entreprenariat :
Site internet et présence en ligne : C’est fait.
Stratégie marketing ------ Acquisition de nouveaux clients : en cours
Stratégie vente ------ Acquisition de nouveaux clients PAYANTS : oh merde ! Je t’avais dit que je ne savais pas vendre n’est-ce pas ?
Dès les premiers jours de l’officialisation de mon travail, je me suis heurtée à ma relation avec l’argent. Avoir des clients n’est pas le plus compliqué je pense pour l’instant. Qui ne veut pas guérir ? Pendant un an, j’ai fait tout le travail de guérison gratuitement, parce que je n’étais pas sûre de moi, parce que je me testais…et surtout parce que je n’avais jamais imaginé que l’une de mes voies pouvait se trouver là ! Au fur et à mesure que des personnes se présentaient à moi, je prenais de l’assurance. Je vivais avec ces personnes de belles aventures de belles découvertes, de formidables libérations.
Bref, je disais donc que très rapidement, je me suis heurtée à mon rapport avec l’argent. J’avais ma feuille de route marketing (comment mon plan marketing m’est venu ici), y avait plus qu’à la mettre en place n’est-ce-pas ? Pas si évident ! Trouver des clients implique aller vers les autres (hum), se déplacer, parler de soi et de ce qu’on fait (hum hum) et surtout, demander rémunération juste pour moi. Je crois que j’avais été trop gâtée par mon expérience en tant que traductrice-interprète, pendant laquelle je n’avais jamais vraiment eu à démarcher le client et du coup, j’avais oublié que je ne savais pas vendre !
Maintenant que je me suis lancée dans une autre activité, mes vieux démons sont remontés à la surface. Va-t-on me prendre au sérieux ? Qui va payer pour ce que je propose ? Quand je me suis souvenue que mon expérience d’entrepreneur n’avait pas toujours été négative, je me suis demandé ce qui avait fait que je sois aussi prospère en tant que traductrice-interprète et pas en tant que commerciale ? Qu’est-ce que j’avais fait de différent ? Je fais ci-dessous la liste de ce que je pense ont été les facteurs qui ont fait la différence pour moi, et que je compte bien continuer d’appliquer :
Le lâcher prise. Je me suis détachée du résultat, je voulais juste profiter d’une activité que j’aimais beaucoup, sans me prendre la tête, profiter de l’argent que ça me rapportait avec ma famille, sans plus. Je ne suis jamais allé à une conférence ou je n’ai jamais traduit un texte en m’inquiétant du résultat. Quelque part, je savais que tout irait toujours bien, et s’il y avait quelque chose qui n’allait pas, tant pis, je passais à autre chose. Pour cette activité, je n’avais pas de business plan, je n’avais pas planifié la chose sur les cinq prochaines années, je ne regardais pas la concurrence, je prenais les choses comme elles venaient sans me poser de questions. Lâcher prise m’a aussi permis d’être ouverte à toutes les opportunités autour de moi, tout simplement parce que je n’avais aucune attente spéciale. Ce qui avait permis ce lâcher prise ?
La confiance en moi. Les langues ont toujours été un de mes point fort, ça fait longtemps que je manie aussi bien l’anglais que le français. La traduction et l’interprétation sont des capacités qui sont venues naturellement et que je n’ai jamais remis en cause. Honnêtement, je n’ai pas fait d’études de traductrice, ni d’interprète. C’est un métier qui m’est tombé dessus, dans lequel je me suis découverte et que j’ai la chance de beaucoup aimer. Je ne me suis pas posé la question de ma légitimité, mes compétences parlant pour moi.
Être moi-même. Je ne le savais pas quand j’étais commerciale, mais le fait que j’ai la boule au ventre en allant travailler signifiait que quelque part, le travail ne me convenait pas, ou plus. Ce qui était demandé de moi ne collait pas avec qui j’étais à l’intérieur de moi, et tous les millions du monde ne m’auraient pas rendue plus heureuse à ce poste. 13 ans plus tard, je me rends compte que le fait qu’on m’ai viré de ce poste était en soi une bénédiction.
L’écoute de mon intuition. En tant que consultante mode, j’étais tellement focalisée sur les résultats que je désirais que j’ai complètement mis mon intuition au placard. J’ai fait les mauvaises associations et j’ai ignoré tous les signes qui me demandaient de ralentir ou de m’arrêter. Je me souviens bien tous ces moments où tout semblait s’écrouler autour de moi mais je persévérais, persuadée que cela faisait partie de l’entreprenariat et que je devais quand même foncer (une autre croyance limitante à mon avis).
Last but not the least, l’argent n’est pas ma finalité. Non, non. Ma finalité, c’est la liberté de toutes ces femmes qui viennent me voir, et le plaisir que je prends à les guider vers cette liberté. Ma finalité, c’est l’impact que j’ai sur toutes les femmes qui se tournent vers moi. Chaque fois que l’argent a été la finalité dans une de mes activités, je me suis cassé le nez. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas là où je m’éclate le plus. En revanche, cela ne signifie pas que je n’ai pas d’aspirations financières. Évidemment que j’ai des aspirations financières qui sont même très ambitieuses. Les résultats financiers seront donc la conséquence de l’impact que j’aurais eu sur mes clientes, mais pas l’objectif principal.
Me voici donc, au départ d’une nouvelle aventure, d’un nouveau chapitre de ma vie. Mon égo me rappelle parfois que je sais bien que je ne suis pas vendeuse. Qu’est-ce qui me dit que cette fois ci ne sera pas différente ? Mon cœur, lui me répond que la dernière fois ça ne s’est pas si pas mal passé n’est-ce pas ? Pourquoi est-ce que la magie ne se reproduirait pas ?
C’est trop tôt aujourd’hui pour vous dire si cette « stratégie » de vente, aux antipodes de ce qu’on nous a toujours appris fonctionne dans ma nouvelle aventure. Ce que je sais c’est que c’est celle qui me convient le mieux. Rendez-vous à la fin de l’année pour la troisième partie de cette série ? Nous verrons bien comment l’argent et moi nous aurons réussi à nous entendre.
Arlette, qui te souhaite tout plein d'argent pour cette année 2019