Entre les cris de musèlement de l’extrême droite américaine et les histoires de changement de politique de confidentialité de WhatsApp, 2021 commence dans une agitation numérique qui me fait sourire. Mon opinion, en quelques mots:
1. Tant que Trump sera président, impossible de le museler. Les cris de ses partisans n’ont aucun sens, nous parlons quand même du président des U.S. Il a plein d’outils à sa disposition pour faire passer ses messages s’il le désire. Il suffit d’une conférence de presse et tout les médias se feront un plaisir de relayer ses élucubrations. Il l’ont fait pendant quatre ans et ne vont pas s’arrêter de sitôt. La situation de l’extrême droite américaine n’est en aucun cas comparable au cas de mouvements de libération de peuples dans des pays où ils ont été historiquement muselés.
2. Il nous faudrait réfléchir à la place des réseaux sociaux dans nos vies, si nous estimons que ne plus avoir de réseaux sociaux c’est ne plus avoir de voix, et surtout ne pas pouvoir s’exprimer. Really? Les réseaux sociaux facilitent la communication mais il faut parfois se rappeler que le domaine de la communication a existé avant l’avènement de Facebook et compagnie.
3. Nous vivons dans un monde capitaliste! Nous ne l’avons pas crée, certes, mais à moins d’un effort commun pour faire tomber le système, nous allons devoir composer avec. Quand nous parlons de luttes féministes, womanistes, économiques, politiques, le point commun de toutes ces luttes c’est le capitalisme (et le patriarcat). Tant que nous serons dans ce système, WhatsApp, Signal, Telegram, etc. pourront faire ce qu’ils veulent de nos données. Nous courrons dans le sac du capitalisme. Ce sont des sociétés privées, qui obéissent à la loi du marché libre. Donc tout comme nous qui sommes entrepreneurs, donnent leur business à qui ils veulent et ils le refusent à qui ils veulent, même si c’est le président des states. On ne peut pas embrasser le capitalisme et pleurnicher quand le système se retourne contre nous. Lorsque nous téléchargeons une appli dans nos téléphones, nous signons un contrat. Toutes les entreprises ont des contrats et dans celui que nous signons, il y a des clauses sur nos données personnelles. Nous échangeons nos données personnelles contre l’utilisation gratuite de l’app. Après, les entreprises peuvent décider de garder nos données pour elles, ou de les partager avec d’autres commerçants. C’est la loi du capitalisme, le système dans lequel nous vivons.
4. Donc au lieu de pleurer et de se plaindre, penses à ce que tu vas faire aujourd’hui pour construire le monde de demain. Que vas tu faire aujourd’hui pour construire le monde dans lequel tu veux vivre demain? C’est bien de s’indigner, mais c’est aussi l’occasion de se réjouir du fait que nous soyons témoins de ces moments de bascule dans l’histoire de l’humanité. C’est l’opportunité de renouer le dialogue intérieur pour savoir ce à quoi nous sommes venu contribuer, et ce que nous sommes venus apporter au monde.