Reconnaitre les contractions, les mouvements de la vie.
Je me la suis joué Rihanna (celle dont la scène musicale attend le nouveau hit depuis perpet’ et madame est occupée ailleurs)
Je ne m’en excuse pas, j’en avais besoin.
9 mois. 9 mois d’absence, pendant lesquels j’avais besoin de me retrouver et de me re-créer.
La dernière fois que j’ai donné naissance, c’était il y a 9 ans. Il faut croire que le temps a fait son travail, et que j’ai oublié, ce temps passé à couver un enfant avant sa naissance, cette période bien particulière qui passe à la fois trop vite et trop rapidement.
À bien des égards, à un niveau personnel, cette année 2020 est synonyme de porteuse de vie. 9 mois, 9 mois pour couver, puis accoucher.
Dé-pression
Début 2020, je me sens perdue. Une fatigue dont je ne comprends pas l’origine, qui m’oblige à arrêter toutes mes activités s’abat sur moi. Je me dit que je fais un burn-out, que j’ai juste besoin de me reposer. Mon année 2020 commence dans le silence, dans l’établissement de limites intérieures, puis extérieures.
Après plusieurs mois d’expansion personnelle, professionnelle et énergétique version 10X, en janvier, mon esprit et ma tête disent stop au rythme que je que j’avais adopté toute l’année 2019. Quelques jours après le début de l’année, je me laisse envahir par une douce léthargie, qui ne me permet d’assurer que le minimum. Les enfants, le boulot. Et je me fait peur, du moins les premiers moments. La dernière fois que je me suis sentie ainsi, c’était lors de ma dépression en 2012. Puis, je comprends que j’ai effectivement besoin de faire baisser la pression, de lâcher du lest, de me laisser vivre, dans le sens littéral du terme.
Confinement : Du latin « confinis », qui a la même limite, de « cum », et « finis », fin, frontière.
Avril 2020, je ne vais pas mieux, et mon entourage le ressent. Le confinement tombe à point nommé, et me permet de me recentrer sur moi. Plus que de me recentrer, je me replie sur moi-même, brusquement, certes, mais c’est plus fort que moi. Le téléphone, les emails, je ressens tout contact avec l’extérieur comme une agression. Je vais à la rencontre de ma vulnérabilité, de mes côtés sombres. Je reste immobilisée. Malgré moi tout d'abord, avec la culpabilité de laisser passer tous les mails et les coups de fils sans réponses, puis dans le lâcher prise et la gratitude. Gratitude parce que je me rends compte que ces moments de silence sont cruciaux pour mon évolution. J'ai beaucoup expérimenté, vu, appris, testé toute l’année 2019, et j’ai besoin de temps pour tout intégrer et laisser les choses venir à moi de manière organique et intuitive. Je me réapprends, je me réapproprie mes limites et je trouve un rythme qui me convient mieux. Ces mois de silence et d’isolation sont donc des moments de re-création.
Re-création.
Juin 2020, la crise du COVID-19 bat son plein, les tensions raciales également.
Le monde semble être tombé sur la tête, mais quelque chose me souffle que tout cela est positif. Que quelque chose de bien va en sortir. A ce moment-là, je prends conscience que quelque chose de bien va également sortir de moi, très bientôt.
Je comprends que comme le reste du monde, je suis dans une période de transition, et qu’il va falloir aujourd’hui, plus qu’hier, confirmer mes choix de vie, faire confiance à la vie, faire confiance à la force invisible que je ressens, plus qu’à ce que mes yeux voient et mes oreilles entendent.
Re-.
Aujourd’hui, je suis re-. Re-née, re-nouvelée, re-posée.
J’ai une nouvelle compréhension de mes périodes de dé-pression, je me les me les approprie et je les intègre désormais comme part de mon évolution.
Much love,
Arlette