Nous sommes tous des sorciers. Sagesse Africaine ép. II

Une chose qui ne m’est jamais arrivée depuis que je suis inscrite au réseau social Facebook (plus de dix ans je pense), je me suis fait virer d’un groupe, un groupe de spiritualité, un groupe de chamanes apparemment (j’en ris encore, rien que d’y penser).

Je vous raconte : Alors un de ces chamanes raconte son expérience au Gabon. Il y est allé pour une cérémonie de l’Iboga*, et sa publication consistait à expliquer à l’audience sa mauvaise expérience en Afrique, comment les guérisseurs là-bas sont des sorciers en fait, comment ils ne sont pas dans la lumière, comment ils ne pensent qu’à l’argent et au pouvoir, et il déconseillait à tout le monde d’y mettre le pied.

Héééé. Ceux qui m’ont pour « amie » sur ce réseau savent à quel point j’en suis pratiquement absente. Je ne commente que très rarement les publications que je vois passer, même quand elles m’irritent, mais là !!! Mais là !!!! J’ai tourné autour pendant plusieurs heures avant d’y aller.

Je l’avoue, je n’ai pas pu me retenir. J’ai traité ses propos de colonialistes (ils l’étaient selon moi), je lui ai demandé s’il leur avait apporté lui, sa lumière, etc. Bref je ne l’ai pas loupé et next thing you know, I am out, chassée lol. Je n’ai pas dû y aller de main morte, mais il m’avait trop énervée.

Je lui ai rappelé que lui, enfant perdu en France, y était bien allé pour chercher la lumière, des solutions à sa vie de merde non ? surtout qu’il était passé par L’Amérique Latine avant, donc le problème venait peut-être de lui en fait ! Et il les accusait d’être sorciers, je lui ai également répondu que sa publication pouvait également être considérée comme sorcellerie. Oui monsieur, la médisance c’est comme un sort que tu envoies, on nage en pleine sorcellerie là (vous comprenez pourquoi on m’a chassé mdr, je me suis un peu énervée).

Cette altercation a réveillé ma blessure d’injustice (que j’entretiens d’ailleurs consciemment et je ne fais rien pour régler parce que quelque part, elle est également mon inspiration). Et deux choses qu’il a dites me sont restées en travers de la gorge, surtout venant de quelqu’un qui se considère « éveillé » : 1) Ils ne sont pas dans la lumière et 2) surtout que personne n’y aille.

Ce que je reproche à la communauté soi-disant spirituelle occidentale, c’est de perpétuer le mythe de l’Afrique, ce continent sombre, où rien de beau ne peut se passer, ces habitants sombres dont on ne peut rien apprendre (et d’aller derrière ça se faire un trip à l’Iboga quand tout le reste a loupé).

Quand je me suis lancée dans l’énergétique, tous les apprentissages proposés étaient de tradition asiatique en premier (Reiki, Qi-jong, acupuncture, etc.), et puis j’en ai aussi vu quelques-uns provenant d’Amérique Latine (mêmes s’ils étaient moins nombreux).

Lorsque j’ai commencé, les préceptes enseignés m’ont donné une impression de déjà vu ou de déjà entendu : les 5 préceptes Reiki**, les 4 accords Toltèques** par exemple, sonnaient comme une révision des préceptes basiques de vie observés dans ma famille depuis un bout de temps (on en a parlé la dernière fois, mes parents n’ont pas attendu les 4 accords toltèques pour me faire prendre conscience de la puissance de mes pensées et de mes paroles). Pour moi, ne pas se mettre en colère, respecter le vivant, faire attention à sa parole et tout et tout, euh… c’est nouveau pour vous tout ça ? (C’est la question que je me posais dans ma tête lors d’une formation). Et quand j’ai ouvert la bouche pour l’exprimer, on m’a renvoyé à Mamadou qui guérit toutes les maladies et qui ramène l’être aimé pour une somme modique et à la sorcellerie. Bien.

De plus, je ne comprends pas pourquoi mystifier des pratiques qui franchement sont accessibles à tout le monde ? Donner des noms bizzares aux pratiques, y mettre un gros soupçon de mysticisme, pourquoi?
Mamadou le sorcier, ce que personne ne dit, c’est qu’il utilise les mêmes pratiques que le druide occidental ou le chamane d’Amérique du Sud. Tous « manipulent » l’énergie et les plantes. Quand c’est dans le positif, c’est à des buts thérapeutiques et quand c’est à dessein négatif, c’est de la sorcellerie. Simple. Les outils sont les mêmes ce sont les intentions qui diffèrent.

Je vais prendre pour exemple ma pratique de soins énergétique et de canalisation. On me demande souvent comment je fais, je vais donc décortiquer ce processus qui je le répète est accessible à tout le monde. Avant, je vais énumérer certains principes ou postulats de base (croyances de base pour moi, pour effectuer mon travail de thérapeute) :

  • Nos âmes sont venues sur Terre (se sont incarnées) pour expérimenter des choses, des défis à relever, à dépasser. Nous sommes sensés apprendre des choses de nos expériences sur Terre. Toutes nos expériences, positives comme négatives, sont des choix de nos âmes pour progresser. Une enfance difficile, les deuils, les mariages, les accidents, les naissances, les amitiés, vraiment tout. Comme ce n’est pas toujours joli joli, on a souvent du mal à comprendre la leçon derrière, ou le blocage à dépasser. Merci le cadeau empoisonné, vie de merde, que j’entends souvent !

  • La bonne nouvelle, c’est que nous sommes également venus avec l’antidote aux poisons de notre vie. Si, si, croyez-moi, nous avons l’antidote et la capacité et le potentiel de dépasser pas mal de choses.

  • Nous venons tous du même endroit (Dieu, Allah, la Source, etc). Cette Intelligence Suprême, cette Energie Divine, fait de nous des êtres divins, tous connectés les uns aux autres (comme l’exprime la philosophie de l’Ubuntu ou de l’effet Papillon).

Bon. Maintenant que les bases sont posées, voyons voir le processus :

  1. Etant donné que nous sommes tous connectés, je demande à être connectée à la personne qui l’a demandée. Ce n’est pas une connexion mentale, c’est une connexion de cœur à cœur. Vous avez sûrement dû remarquer ce phénomène chez des amis très proches ou des amoureux qui finissent les phrases l’un de l’autre, ou qui savent ce que l’autre pense sans avoir rien dit, ou qui font les mêmes choses au même moment, à distance. Voilà, c’est une connexion de cœur à cœur, elle ne passe pas par le mental. Donc, je demande à distance ou en présentiel, à votre cœur de s’ouvrir au mien.

  2. Je demande à votre âme la permission de transmettre les messages et protection. Oui, vous serez peut-être venu vers moi en me demandant d’aller y voir dans votre petit cœur, si vous n’avez pas été honnête avec vous-même sur la démarche, si vous ne croyez pas du tout à ce que je fais, si je ne demande pas la permission de votre Soi Supérieur et si je n’ai pas la protection du Mien, au mieux je ne vais avoir aucune info, au pire je vais me prendre une sacrée claque. Oui, sachez-le, personne ne peut venir voir à l’intérieur de vous ou faire quoi que ce soit si vous ne leur avez pas donné la permission expresse de le faire, ou si vous n’avez pas ouvert de brèche. Totalement inutile donc, d’avoir peur des sorciers (c’est en générale la peur même des sorciers qui ouvre la brèche. Si vous vibrez sur la peur, c’est que vous pensez l’éventualité possible. Et une fois qu’on ouvre le champ des possibles…).

  3. Dans un lâcher prise total, je laisse venir à moi les idées, les intuitions, les images. C’est ici que ça se corse pour moi. Il me faut me faire confiance, ne pas écouter mon mental qui me demande d’où je sors ces bêtises. Je me base sur mes ressentis physiques, sur mon intuition, sur les images que je reçois, pour retranscrire votre portrait énergétique, les messages de votre inconscient et les messages de votre âme pour pouvoir avancer. Exercice périlleux, parce que je ne me base sur rien de tangible, et je suis en général en étant de stress en attendant confirmation des « consultants ». Pendant ces canalisations de messages, je perçois également les schémas inconscients que je fais remonter, pour que vous puissiez les conscientiser et travailler dessus. C’est dans cette étape que je vais vous aider à trouver votre antidote.

  4. Les outils que j’utilise pendant les soins et ce qui fait qu’ils fonctionnent : La Foi, La pensée et la parole. Ce sont mes pensées qui me permettent de « voir » vos schémas, c’est par mes pensées et les paroles que je prononce que j’enclenche votre processus d’auto-guérison. Evidemment à la base de tout ça, il me faut une foi et un lâcher prise inébranlable, sinon la sauce ne prend pas vraiment.

Voilà, c’est de manière basique, comment je procède pendant les soins à distance.
Ce que je fais, les autres thérapeutes travaillent grosso modo sur les mêmes bases, les chamanes, les guérisseurs…et ..et les fameux sorciers également. La différence est dans les intentions. Le reste, le matériel utilisé, n’est que symbole ou support n’ayant que la valeur qu’on lui donne.

Je le répète donc encore, tout le monde peut le faire (la foi, la pensée et la parole sont à la portée de tous), mais tout le monde ne le fait pas. Pourquoi ?

  • Personnellement, cela est venu chez moi petit à petit, sans vraiment que je fasse grand-chose. Cela étant, j’ai eu beaucoup de cobayes, ce qui m’a permis de prendre confiance en moi. J’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup pratiqué.

  • Tout le monde ne s’y intéresse pas. Oui, ce n’est pas parce qu’on peut potentiellement faire quelque chose que ça nous intéresse forcément. Je prends l’exemple de mon mari avec qui j’en ai beaucoup discuté. Autant il comprend ce que je fais (étant musicien, c’est d’ailleurs lui qui m’a parlé de l’effet des vibrations en premier), autant il ne s’y intéresse pas du tout ! Ce n’est pas son truc.

  • Ce n’est pas votre antidote, cela ne fait pas partie des potentiels que vous avez à développer dans cette vie. C’est la raison pour laquelle cela va vous sembler accessible pour certaines personnes et pas pour d’autres qui vont devoir travailler un peu plus pour avoir les mêmes résultats. Nous n’avons pas tous les mêmes antidotes, et tous les chemins mènent à Rome. Là où certains vont être thérapeutes, d’autres vont être musiciens, maçons, cuisiniers ou enseignants. Nous avons tous en nous le potentiel de faire ces métiers, mais nous n’en avons pas tous envie, et ça vient plus naturellement chez d’autres.

Ici aussi, je vous invite donc, encore une fois, à faire attention à vos pensées et vos mots, les sorciers ne sont pas toujours ce qu'on croit.

Je vous embrasse,

Arlette, grande sorcière devant l'Eternel

*L’Iboga en Afrique Centrale, comme l’Ayahuesca en Amérique latine, sont ce qu’on appelle des plantes maitresses, celles qui nous enseignent la vie et répondent à nos questions. Les deux plantes sont classées comme psychotropes très puissants, traditionnellement utilisées dans par les guérisseurs et autres chamanes lors de cérémonies et rituels mystiques. L’ingestion de l’une de ces plantes vous met en contact direct avec votre esprit (ou votre âme) et ainsi d’avoir accès aux réponses provenant de votre inconscient. Selon certains chercheurs et d'anciens pharmacodépendants, elle aurait, par ailleurs, la particularité de guérir les addictions aux drogues telles que l'héroïne, la cocaïne, mais aussi l'alcool et les anxiolytiques. Dans un cadre rituel approprié, elle permettrait également une forme de psychothérapie intensive et radicale.