Cette peur qui voulait m'empêcher de faire le grand saut

Je te le disais dans mes articles précédents, ma vie prend un nouveau tournant.

Ces dernières semaines, j’ai été happée par la préparation de tout ça, le beau, le superficiel, le sexy.

J’ai écrit sur ce que je fais, j’ai pesé mes mots, j’ai choisi les plus jolis, ceux qui me correspondaient le mieux. J’ai fait des photos pros, j’ai soigné la présentation du site internet, pour qu’il me ressemble au mieux.

Du coup, j’ai oublié un moment la raison, le but de tout ça. Je me suis laissé emporter par la forme, et j’ai oublié le fond. Enfin, presqu’oublié.

Le fond, c’est que je me remets à mon propre compte. Du moins en partie pour l’instant. La peur provoquée par ce changement de statut, ça fait des mois que j’y travaille, ce n’est donc pas ça qui me fait le plus peur.

Ce qui m’a fait peur, c’est le domaine dans lequel je vais désormais évoluer au vu et au su de tous : le spirituel.

Ce n’est pas la première fois que je fais ce type de grand saut, de changement professionnel. J’ai de la chance d’avoir souvent pu choisir, suivre ce qui me plait. Lorsque j’ai décidé après mon master de me mettre à mon propre compte, j’ai embrassé cette expérience et tout ce qui venait avec.

Je me suis donné à fond, j’y ai pris beaucoup de plaisir et j’ai appris énormément. Lorsque j’ai également décidé de redevenir salariée, ça s’est également fait dans la joie. J’ai pris cela comme une autre chouette expérience à vivre, de nouvelles choses à apprendre, de nouvelles personnes à rencontrer.

Bref, tout mon parcours professionnel se résume à une série de grands sauts, guidés par mes envies, mes intuitions, et cela m’a toujours servi, d’une manière ou d’une autre.

Cette fois ci cependant, cette fois ci, ça ne s’est pas passé vraiment pareil. Pendant longtemps, j’ai cherché à savoir ce qui bloquait. Ce changement, je le voyais arriver, mais je ne sautais pas forcément de joie. Et la semaine dernière, en mettant les dernières touches au site internet, j’ai réalisé le souci. Le souci, c’est que la voie que j’ai décidé de prendre, je ne l’ai pas choisie. Vous m’en auriez parlé il y a encore quelques temps, je vous aurais regardé avec des yeux ronds. Quoi ? Moi ? Travailler dans ça ? ça ne va pas non ?

Non, cette voie, je ne l’ai pas choisie, c’est elle qui m’a choisie.

J’ai passé plusieurs jours à me demander, pourquoi, pourquoi ???? pourquoi moi ?

La petite voix au fond de moi, celle qui veut me protéger, n’arrêtait pas de me dire : « Il n’est pas trop tard tu sais. Tu peux toujours changer d’avis. Il y a plein de gens qui font ça, ce n’est pas une grande perte si tu ignores cet appel. »

L’appel ? celui de guérir, celui de la guérison. Cela faisait des mois que mes guides me l’avaient dit, le temps était venu pour moi de guérir. J’ai fait un peu la sourde oreille. J’ai pris mon temps. Puis autour de moi, les signes se sont faits plus forts, plus pressants. Je n’ai plus pu ignorer ce côté de moi, il fallait que je me jette à l’eau.

Mon cheminement personnel, je ne le voyais pas dans l’accompagnement des autres. Pour moi, il restait personnel, c’était ma guérison, et celle de personne d’autre.

Cela ne s’est pas tout à fait passé ainsi.

J’ai donc décidé de me jeter à l’eau.

Il y a quelques jours, quand je me suis rendu compte que le site internet était pratiquement finalisé, que je ne pouvais plus me cacher derrière ce type de superficialité, j’ai été prise d’une crise d’angoisse.

La vraie crise d’angoisse, celle qui t’empêche de bouger, de respirer. Celle qui te coupe le souffle.

J’ai rampé jusqu’à mon matelas de méditation, pour entamer le dialogue. Cette peur, elle m’a d’abord enserré le plexus solaire. Littéralement, la peur au ventre. Je ne l’ai pas accueillie, je l’ai subie. Puis elle est montée au niveau du cœur, et j’ai commencé à manquer d’air. Elle a continué au niveau de la gorge, me donnant envie de vomir toutes mes tripes.

Pourquoi, pourquoi moi ? Pourquoi c’est moi qui dois faire ce travail ? pourquoi ces guérisons doivent-elles passer par moi ?

Puis ma peur s’est mise à me parler : « Ils vont se moquer de toi, te prendre pour une folle. Quoi ? tu vas parler de Dieu ? Tu vas parler de tes guides ? Tu rigoles !Tu veux guérir ? Ils vont te traiter de sorcière. Ils vont te demander pourquoi tu te fais payer. Ils vont te quitter, ils ne vont plus t’aimer. »

J’avais mis le doigt là, sur ma blessure, celle qui m’avait empêché d’avancer jusque-là, ma blessure de rejet, ma peur de l’autre.

Mon travail qui consiste à aborder des sujets délicats, des sujets personnels. Sortir ce que j’ai dans les tripes et accompagner les autres à le faire. Parler de spiritualité, d’âme, de cœur, d’esprit, de pouvoir personnel, de cheminement de vie. Super ?

Mais non. Quelle joie veux-tu trouver dans cela Arlette ? Tu vas te faire massacrer, oublie.

Cette peur, le message qu’elle me portait, c’était que j’aurais besoin d’aller vers l’autre, d’ouvrir mon cœur et de dire ma vérité. Trois choses avec lesquelles j’ai toujours eu du mal dans ma vie.

Pour pouvoir guérir les autres, il fallait que j’enlève mes masques. Dieu que ça fait mal ! J’ai pleuré pendant des jours, j’en pleure encore. La blessure est grande ouverte, et j’attends qu’elle se referme.

Aller vers les autres, cela signifie ne pas faire semblant, dire toute la vérité, me présenter telle que je suis. M’affirmer, m’assumer. Montrer mes blessures, en parler, accepter que j’en ai, accepter que oui, l’une d’elle c’est le regard des autres, ce qu’ils vont penser de moi, les jugements qu’ils vont porter. Ne plus me cacher, prendre ma place et assumer. Surtout, dans tout ça, faire confiance. Faire confiance à l’autre, à sa bienveillance, à son humanité. Lui ouvrir mon cœur, lui faire de la place, l’accepter également tel qu’il est. Puis, dire ma vérité. Dire ce que j’ai dans les tripes. Tant pis si ça gêne, tant pis si ce n’est pas accepté. C’est MA vérité, c’est ce qui compte.

Quand je me suis rendu compte de ce que je m’apprêtais à faire allait me demander, oui, je me suis écroulée. 37 ans que j’avais réussi à me cacher de moi-même. Et puis, mes capacités qui se révèlent, remontent à la surface. Honore ton âme, mes guides m’ont dit.

Tout ignorer et faire comme si de rien était, impossible désormais. Je n’aurais pas pu me regarder dans la glace. Mes doutes ne proviennent pas de ce que je suis capable de co-créer avec mes guides et les lumières qui me consultent. J’ai eu à accompagner plusieurs personnes dans leur guérison, dans leur évolution. Je l’ai fait de manière non officielle, ce qui me permettait de rester cacher.

Comment me regarder dans la glace, sachant que cette joie que j’avais partagée avec certains, ces guérisons mutuelles que nous avons expérimentées, je m’empêchais de les vivre avec d’autres, beaucoup d’autres parce que j’avais peur ? Impensable.

Alors, j’ai dû aller de l’avant. Aujourd’hui, il me faut aller plus loin et pour cela, dépasser cette peur qui m’enserre. Comment la dépasser ? Dans l’action, le courage, la confiance et la foi.

Et c’est dans mes actions et mon courage que je trouverais ma guérison, je pense.

Je commence donc dans ce billet. Je m’ouvre, et je parle ma vérité :

Je suis Arlette, femme-médecine.

Canal entre le visible et l’invisible.

Je vais chercher dans l’invisible, des pistes de guérison et de réconciliation

Je vais traduire dans le visible les aspirations de ton âme et ses désirs

Je vais partager les messages de ce qui en toi, est caché et délaissé

Nous allons toucher les profondeurs, les tiennes, les miennes

Nous allons éclairer l’ombre, et harmoniser le lien entre ton corps, ton esprit et ton âme.

Ma voix, mes sons, mes paroles transmettront les messages et parleront à ton cœur

Mes mots, mes textes feront remonter à la surface, l’écho de ton être divin

Nous ne serons pas seul.es lors de ce voyage, jamais seul.es.

Nous serons guidé.es, par nos guides spirituels, nos anges gardiens, nos ancêtres.

Nous serons entouré.es d’énergies d’amour, de guérison, de paix et de joie

Nous nous associerons aux éléments, à l’eau, au feu, à la terre et à l’air

Certaines prises de conscience se feront dans la douceur

Certains éveils se feront dans la douleur physique ou émotionnelle

Après chaque tremblement, chaque soubresaut, vont éclore les germes de tes nouvelles énergies

Une autre manière d’appréhender ton monde, la révélation de ton pouvoir créateur, la matérialisation de tes intentions, telles sont les nouvelles vibrations que nous irons chercher.

Te perdre pour mieux te retrouver, c’est l’essence du voyage que je te propose.

Voilà, c’est dit.

Comme je n’aime pas vraiment les cases, j’ai eu du mal à définir ce que je fais quand je guéris. J’ai demandé à une personne qui avait fait le voyage avec moi, comment elle décrirait ce que nous avions vécu ensemble. Elle m’a dit « ces voyages ne se disent pas, Arlette, ils se vivent ».

J’ai donc fait appel à ma sœur de cœur, pour mettre les mots sur ces expériences. Comment peut-on décrire l’indicible, l’impalpable. Elle l’a pourtant fait avec brio. Je suis une grande amoureuse des mots mais pour dire mon histoire, raconter et essayer d’exprimer ce qui est ressenti, c’est ma sœur de cœur qui s’en est chargée.

Mon grand saut, il est donc fait désormais.

Pour en savoir plus, tu peux jeter un coup d'oeil ici

Merci de m’avoir lue, je t'embrasse

Face à un choix

Cela t’est déjà arrivé, j’en suis sûre, de regarder derrière toi, dans le rétroviseur de la vie, de voir ces moments où tu as eu le choix, ces moments où tu as pris la décision (consciente ou pas) de prendre un chemin, et pas un autre. Parfois tu te demandes sûrement, à quoi aurait ressemblé ta vie si tu avais fait un autre choix. Si tu avais continué ta route au lieu de répondre à ce garçon qui t’appelait? Si tu avais fait pharmacie au lieu de faire médecine, si tu avais fait ce stage qu’on t’avait proposé, ce voyage que tu voulais effectuer? Les exemples sont multiples.

J’ai eu à fait cet exercice en pleine conscience, il y’a quelques jours. Cet instant où j’ai le choix, plutôt que de le voir dans le rétroviseur, je m’y suis arrêté au moment où il s’est présenté. Vivre en pleine conscience m’a permit de reconnaître cet instant dont je me souviendrais peut-être dans quelques mois, comme un instant décisif dans la vie que j’aurais choisie. Les Anglo-saxons appellent cela le « tipping point », le point de bascule. Le moment où tu décides qu’à un moment M, tu prends plutôt la voie de gauche ou la voie de droite, pour diverses raisons.

Arrivée à ce point de bascule, j’ai eu à m’arrêter, et à réfléchir. Mon choix, celui de continuer ma vie, telle que beaucoup d’entre vous la connaissent, ou celle de prendre le chemin de mon coeur, de sauter dans le vide, vers l’inconnu.

J’ai fait le choix de l’inconnu. J’ai fait le choix de tourner le dos à ma zone de confort actuelle. Et d’explorer le mystérieux, l’invisible et l’insoupçonné. Cette nouvelle vie que j’ai choisie, je ne sais pas à quoi elle va ressembler pour l’instant. Je suis en train d’en imaginer la structure, je ne sais pas exactement comment elle va se matérialiser. Ma vie actuelle ne va pas changer tout de suite, mais les énergies de changements sont déjà en place, je le sens. Mon énergie est déjà tournée vers mon nouveau choix, vers ma nouvelle vie. Les choses sont en train de se mettre en place, au niveau subtil et au niveau matériel. Ma vie professionnelle actuelle commence à refléter mes nouveaux choix. J’ai annoncé que je prendrai désormais plus de temps pour ma vie personnelle et j’ai partagé avec mes collègues le fait que je n’aurai plus l’espace ou l’énergie pour porter une partie de leurs responsabilités. Mon temps, mes efforts sont désormais tournés vers cet inconnu qui m’attire.

Une fois que tous les changements seront actés, peut-être dans six mois, peut-être dans un an, je me demande avec quel regard je regarderai dans mon rétroviseur. Sans regrets, jamais de regrets, mais les questionnements ne s’arrêteront pas de sitôt je suppose.

L’observation de ce point de bascule fut un exercice assez révélateur pour moi. Révélateur sur la manière dont je fonctionne, sur la manière dont j’ai évolué. Il est révélateur également parce qu’il ne m’a pas fait plonger dans le passé (ce n’était pas le but), mais il a confirmé certains concepts que j’ai déjà intégré:

Tout d’abord (et c’est mon avis personnel): Tu as toujours le choix. Tu n’as pas toujours le choix sur les évènements qui arrivent, mais tu as le choix sur la manière dont tu vas les accueillir et y faire face. Nous sommes tous des créateurs, que nous nous en rendions compte ou pas. Chaque instant, chaque moment, est une opportunité de création. Le matin au réveil, tu as l’opportunité de créer ta journée. Comment vas-tu l’accueillir? Chaque rencontre est l’occasion de créer une expérience, pour toi, pour les autres. Quelle expérience choisis-tu de vivre?

Chaque choix a des conséquences, ou plutôt des résultats. Parfois, tu t’en rends compte pas longtemps après l’action, parfois bien après que tu aies pris la décision. Cette décision de changer une partie de ma vie, aura des résultats (positifs j’espère) sur mes finances, sur mon organisation au quotidien, sur mes relations amicales et familiales. Si les résultats sont moins positifs que ce à quoi je m’attends, je devrai alors provoquer un autre point de bascule, et effectuer d’autres changements. Ainsi va ma vie.

Le concept de zone de confort est aléatoire. La zone de confort peut rétrécir, comme elle peut s’agrandir. Je choisis de ne pas voir mon changement prochain comme une sortie de ma zone de confort, mais plutôt comme une façon de l’étendre. Ma zone de confort, c’est ce que je connais, c’est là où, et quand je suis bien. Bientôt, l’inconnu sera connu, bientôt je serai installée confortablement dans mon inconnu, et j’aurai ainsi étendu ma zone de confort.

Voilà pour ma part. Ces changements, ces nouvelles aventures que j’ai décidé d’expérimenter, je t’en ferais part le moment venu, dans un autre billet.

Je te souhaite de reconnaître ces points de bascule dans ta vie, de les accueillir avec gratitude, et de pouvoir faire ton choix sur la base des désirs de ton coeur et de ton intuition.

Octobre et Novembre 2018

I am baaaaack !!!!!

Je n’ai jamais été loin à vrai dire, mais les évènements se sont enchainés ces derniers temps, je n’ai pas pris le temps de souffler et de te tenir au courant de mes dernières aventures.


J’espère que tout se passe comme tu veux du côté de chez toi. Donne des nouvelles !

De mon côté, beaucoup de mouvements, pas mal de choses en suspens. Je suis en train de mettre mon année 2019 sur pieds, et je ressens cette excitation des nouveaux départs, que je n’ai pas ressenti pendant longtemps.

Alors quoi de neuf?

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J’ai fait un petit voyage. Je suis allée pour la première fois dans le sud de la Tunisie. Tozeur, Nefta, Chott El Jrid, les photos ici t'en disent plus (faut avoir gmail pour y avoir accès, ou alors je te ferais signe quand j’aurais fait la publication sur le blog voyage) . Je me suis é.cla.tée. Un long weekend avec des amis, pour découvrir un autre visage du pays. Prendre du temps pour moi, chose que je fais de plus en plus, que je me permets de plus en plus. Je me suis rendue compte que c’est moi qui me retenais de prendre ce temps, pensant que mon boulot était si important que tout pouvait s’écrouler si je partais. Ils s’en sont bien sortis en mon absence finalement…et moi, je suis heureuse de créer vraiment cette vite que je veux, qui me ressemble.

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En parlant de boulot, mon absence était partiellement due au fait que j’avais un rapport annuel à rendre. Je l’ai traîné pendant un bout de temps, celui là. J'ai procrastiné, j'ai fait durer le processus, j'y suis allée à reculons, avec un main dans le dos. Bref. Tu me comprends.

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Depuis que j’écris pour le plaisir, j’ai de plus en plus de mal à produire de longs écrits pour le boulot. C’est grave docteur? En tout cas, ça tombe mal, c’est la plus grande partie de mon boulot. Bref, ça ira pour moi.

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J’étais aussi occupée à revoir (encore) la nouvelle édition du livre, des aventures de Kinlam. « Je vous ai compris » :-) Finalement, je vais en faire un roman jeunesse. Les critiques qui me sont revenues c’est qu’outre le côté esthétique (ça le je le savais, il me plaisait moyen également), le format ne correspondait pas à la tranche d’âge des petits lecteurs. On est donc en train de tout changer, et Inshallah tout sera prêt pour Noel ;-) Youpi !!! D’ailleurs, tu peux en lire une belle critique ici.

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J’ai enregistré un nouveau podcast, il parle de la parentalité positive et bienveillante. Ça te parle comme concept ? Je t’en dirait plus dans un autre article, le temps que je le mette en ligne.

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Je refais le site internet. Yep yep yep. Tu me connais, depuis le temps. Je vais dans le sens de MOI. Puisque nous sommes entre nous, je peux bien te l’annoncer, mais chuuut !!! Je ne peux pas encore en parler, le temps de peaufiner certain derniers petits détails. De ça aussi, je vais en parler dans un autre article. Bref, qu’est-ce que je disais déjà? -ah oui. Je m’installe en tant que thérapeute (tu changes encore? m’as demandé une de mes amies il y a quelques jours).
Bon.
Changer, c’est trop dire. Je rumine cela, je me tâte, je me teste depuis un an. Je me suis dit, après une brusque prise de conscience en septembre, « pourquoi pas? » D’autre part, quand je dis « thérapeute », c’est juste que je ne sais quel autre mot utiliser, même si celui-ci ne me convient pas tout-à-fait. Je préfère « créatrice de voyages » :-) Plus de détails dans quelques jours.
 

Enfin, pour ce qui est de changer souvent. Oui, oui. J’ai fait la paix avec le fait de ne pas avoir de trajectoire linéaire, de ne pas coller à une norme. Je ne peux pas, ça ne me ressemble pas. C’est comme ça. Autant de métiers, autant de vies. Avec le recul, je réalise que c’est tout ce que j’ai fait auparavant qui m’a mené là où je suis aujourd’hui, et je suis bien à cet endroit…jusqu’au prochain développement, à la prochaine mue, à la prochaine métamorphose.

Elle est pas belle la vie ?

Bon, comme tu peux le voir, je n’ai pas chômé depuis la dernière fois que nous avons échangé. L’année 2018, aura finalement été une année bien chargée, mais tellement gratifiante pour moi.

J’aimerais bien savoir ton opinion sur les trajectoires de vie (voir avant dernier paragraphe). Qu’en penses-tu? Rester fidèle à une occupation, un métier, ou changer au gré des opportunités de la vie?

Ma slow life

J’ai pris un jour de congé...et une semaine au ralenti

Et alors madame ? J’imagine bien ce que tu te dis, en quoi c’est intéressant que tu saches que j’ai pris un jour de congé ? A rien en fait. Quand on y pense, tout cela ne sert pas à grand-chose. Mais bon, tant que nous sommes là…

Je disais donc que la semaine dernière, je me suis levée avec une envie de… rien. Lundi était férié, j’ai pris le temps de préparer les enfants pour l’école, puis, plus rien. J’avais, quelques jours auparavant, préparé une liste plus longue que mon bras, de choses que j’allais faire ce jour-là. Une to-do liste efficace, qui m’aurait permise de bien avancer dans mes projets. Des articles à écrire (et à envoyer), des rapports à terminer pour le boulot, un podcast à mettre en ligne, des courses à faire, de la paperasse à envoyer, etc. Rien de tout cela ne fut fait. Rien de rien.

Je me suis mise au lit avec un roman d’amour, et je suis restée ainsi toute la journée. Et ce fut l’esprit dans lequel je suis restée toute la semaine.

Autant la semaine d’avant avait été productive, autant je trainais avec moi une envie de rien faire. La nouvelle lune ? Vénus rétrograde ? Peu importe. J’étais zen, zen, super zen. J’ai mis le téléphone de côté, l’ordinateur aussi (sauf pour le boulot), et j’ai regardé le temps passer.

Comme dans sa chanson Zen, j’ai fredonné les paroles de la chanson deRokia Traoré:

Les heures sans heures ont glissé

Sur l'horizon, n'emportant que ce jour

J'ai eu le courage

De ne rien faire

Zen...Je suis Zen...

Que les heures passent

Que le temps s'efface

Moi, ça y est, je m'en défais

De ces heures de l'automne

Qui me mangent, tous les jours

Zen...Je suis Zen...

Zen...Oh que je suis...Zen

Ce qu’il y a, c’est que j’ai appris à écouter mon corps, et à respecter son rythme. Il y a quelque temps, je me serais forcée, je me serais poussée à en faire plus, je me serais sentie coupable de ne pas accomplir ce que je m’étais promis de faire. Maintenant, je prends le temps.

Je prends le temps de m’écouter, je prends le temps de m’entendre. J’ai compris que je suis cyclique, et que ces périodes ou tout semble aller plus lentement ne sont pas des périodes de « rien ». Ce sont des moments d’introspection, de réflexion, de planification. Cette espèce de léthargie est une manière pour mon corps de me dire que j’ai besoin de m’éloigner un peu du chaos, du rythme de la vie quotidienne, pour prendre le temps de vivre en conscience, de profiter du moment présent.

Alors oui, je n’ai pas fait tout ce que j’avais à faire. J’ai pris du retard au boulot, je n’ai pas effectué les soins que j’avais prévu de faire, le podcast n’a pas été mis en ligne.

Et alors? Qu’a t’elle donné, cette semaine d’introspection?

Au sortir de mon hibernation, j’avais des idées d’amélioration du podcast, donc le produit sera même meilleur que prévu :-), j’ai plein d’idées d’articles que j’ai commencé à écrire et je suis sûre que mes soins énergétiques vont refléter mes nouvelles prises de conscience. Ces prises de conscience, elles m’ont dit ceci:

  • Je dois travailler sur le pardon. Pendant cette semaine, un coup de fil avec une amie m’a fait réaliser que pour avancer, il fallait que j’ai le courage de regarder mon ombre, ce qu’il y a derrière moi et que je ne veux pas voir, notamment ces relations (familiales notamment) qui m’ont forgé et avec lesquelles je n’ai pas fait la paix.

  • Aller plus loin dans le être moi même, ne pas hésiter à dire ma vérité, à parler, à communiquer. J’ai encore quelques soucis à ce niveau

  • Me lancer franchement dans mes activités de guérisseuse :-) faire fi de mes conditionnements et de mes croyances sur les autres. J’ai également beaucoup d’idées sur la manière dont je vais amorcer ces changements dans ma vie.

A me relire, je me rends compte que ma période de calme fut productive, pas forcément comme je l’imaginais mais elle m’a permis, sans que je ne me rende compte de remettre certaines choses à plat, de revoir certains de mes fonctionnements et de les changer pour qu’ils me correspondent mieux.

Donc voilà, j’ai émergé de cette semaine avec de nouveaux points de vue, une nouvelle visibilité sur ce que je suis en train de traverser. Elle m’a aussi conforté dans l’idée que c’est important de faire attention à soi, aux signaux que le corps nous envoie. J’ai de moins en moins de scrupule à m’arrêter, à faire une pause, à faire de l’espace en moi pour accueillir les nouvelles informations et les prises de conscience.

Et toi, reconnais-tu ces signaux que ton corps t’envoie, prends tu le temps de les entendre?

Prends-tu le temps pour toi? Sais tu le faire?

Envoie moi un email si tu veux prolonger la discussion.

Ubuntu

Ubuntu

Après plusieurs années, je pense que je peux le dire, l’écrire noir sur blanc, sans me cacher. Dépression. A l’époque évidemment, je ne m’en rendais pas compte. J’ai toujours eu à l’idée, cette caricature de la dépression, d’une personne qui a du mal à se lever le matin, à accomplir les tâches quotidiennes les plus basiques, à broyer du noir constamment.

Parce que

Parce que

Et ce qu’il y a d’intéressant avec l’intuition, c’est qu’elle fonctionne différemment du mental. Lorsqu’on décide la suivre, on n’a pas toujours de feuille de route, très rarement d’ailleurs. L’intuition carbure à la confiance et à la foi en un plan plus grand que soi, plus grand que ce qu’on pourrait imaginer.

Travailleurs de lumière

Travailleurs de lumière

Aucun enseignement classique ne nous apprend à nous sentir mieux dans notre vie, à trouver ce qui nous mets en joie (comme je le mentionnais dans un autre article). Et lorsque nous avons enfin trouvé, à l’aube de la quarantaine ce de quoi notre cœur se languit, doit-on retourner à l’école pour apprendre à communiquer (sur) nos passions, à comment monnayer nos talents, nos passions ?

Le jour où j'ai lâché prise

Le jour où j'ai lâché prise

Kinlam et les animaux de la forêt, premier livre d’une tétralogie est sortie le 11 mai 2018 officiellement. Quelques jours plus tôt, j’avais annoncé sa sortie autour de moi, comme l’adoption d’une petite fille. Je disais cela en souriant, parce que le temps que l’idée fasse son petit bonhomme de chemin dans mon esprit, cela a bien duré le temps d’une gestation !