La loi d’attraction n’est pas une loi statique. Ce qui la propulse, c’est le mouvement. C’est une loi dynamique. Elle ne fonctionne pas dans le vide et l’inaction. Elle demande que ton énergie soit pleinement présente, elle demande du focus.
Ce n’est pas une formule magique, c’est un style de vie. Ce n’est pas "fais a+b et tu auras c"
La loi d’attraction c’est également une philosophie, une pratique spirituelle que l’on acquiert avec la pratique, au fil du temps. C’est un peu comme le yoga. Quand on commence on n’arrive à faire aucune pose. Puis au fur et à mesure on acquiert de la confiance en soi, on gagne en flexibilité et un jour paf, on arrive à se mettre les deux pieds dans le dos.
La loi d'attraction, c’est la manière dont tu vas décider de prendre la vie en général. Ce n’est pas un système d’échange ou de donnant donnant avec l’univers. « Je vais faire ceci pour pouvoir avoir l’argent. Je vais avoir plein de pensées positive pour avoir telle chose ». Non. Les pensées positives, tu les as parce que tu veux évoluer, tu veux faire évoluer ton âme, tu veux vivre et être une meilleure personne. La loi d’attraction, ce n’est pas une histoire d’AVOIR, c’est une question d’ETRE. AVOIR, c’est le résultat de ce que tu Es. Et l’Être, ça se travaille sans relâche.
Sois, puis reçois.
La loi d’attraction, ce n’est pas « donne moi », ou bien je demande à l’univers. L’univers ne te doit rien, et tu ne dois rien à l’univers. Pourquoi ? Je vais te sortir la phrase cliché du dev perso: Tu as tout en toi. Tout est en toi. Du coup, la loi d’attraction c’est comment je vais chercher cette richesse en moi pour la matérialiser dans mon quotidien. C’est qui est-ce-que je dois être, quelle est cette version de moi qui arrive à saisir ce rêve pour en faire une réalité. Parce si tu regardes bien, ce que tu demandes à l’univers, tu l’as déjà en toi. Si tu l’as rêvé, c’est que c’est en toi. La question, c’est « je veux arriver là, qui est-ce que je dois être pour y arriver ? »
La loi d’attraction n’est pas un processus extérieur à toi. La loi d’attraction, c’est (en) toi. C’est toi qui mets en action ton pouvoir créateur. Quand tu vas chercher au plus profond de toi la meilleure version de toi-même, pour créer cette vie dont tu rêves, tu mets en marche ce processus. Ce n’est pas quelque chose qui part de l’extérieur et qui vient à toi. Non, c’est toi qui mets les évènements et les choses en motion par ton attitude. C’est toi le créateur.trice, et non l’univers qui te récompense de quoi que ce soit.
N'hésite pas à me faire signe si tu veux poursuivre la discussion !
Parce qu'il y a urgence
Parfois je me demande si je suis la seule à ressentir cette urgence, cette envie furieuse de me défaire de toutes ces couches, de tous ces conditionnements. Je n’ai pas mis le doigt encore sur tout ce qui m’a formaté, mais le fait de savoir que ces couches sont là me donnent envie de m’en défaire au plus vite.
C’est peut-être le contexte ambiant qui veut ça. Ma blessure d’injustice qui me joue des tours. Tout autour de moi je vois des gens qui tâtonnent, qui cherchent, écrasés sous ces couches. Certains s’en rendent compte, d’autres pas. Et j’ai envie de hurler. De hurler mon envie d’ôter ces carcans. Chez moi, chez les autres. Pour retrouver le souffle, ne plus se sentir étouffé. Oui, être moi-même, c’est respirer. C’est de rapprocher de mon essence et recevoir le souffle de vie.
Certains disent de moi que je suis radicale. Comment expliquer que je n’ai pas le choix. Faire semblant, biaiser, faire des compromis avec mon essence, m’empêche de respirer.
Chaque fois que je me rapproche un peu de cette partie de moi, l’amour que je découvre et que je transmets autour de moi me rappelle que ce n’est qu’en étant moi-même que je peux vivre cette sensation d’alignement, de fluidité et de plénitude.
De plus, à l’aube de l’année 2021, quand je vois tous les enjeux sociaux, économiques, écologiques, féministes auxquels nous sommes confrontés, je suis convaincue qu’on ne peut plus rester sur le côté en attendant que les gens fassent le job pour nous. Fini de se contenter de sa vie pépère. Je ne veux plus me contenter. Fini de faire des compromis. Parce que le fait de rester à ma place et de ne pas faire de vagues, le fait que je ne prenne pas ma place profite à d’autres, jamais à moi, et c’est ce qui m’étouffe.
Oui, d’autres profitent du fait que je ne sois pas moi-même. Que je ne sache pas poser mes limites, que je ne sache pas m’aimer par-dessus tout, que j’accepte ce qu’on me donne sans jamais exprimer mon envie d’être plus, d’avoir plus.
Et cela ne rends pas service à ceux qui viennent après moi, mes enfants, nos enfants. Je veux que mes enfants soit libres. Et pour cela, je veux faire tout ce qui est de mon ressort pour ouvrir les portes. À la limite, tout se résume à ça. Ouvrir la voie et les voix, ce qui implique être résolument moi-même, être radicalement moi, pour honorer ceux et celles qui l’ont fait avant moi, et par respect pour mon essence et par amour pour ceux qui viennent après moi.
Much love !
Ma légitimité
J’ai eu à repenser récemment au concept de légitimité, après une conversation avec une amie.
Elle devait présenter un projet et de préparait à répondre à cette question qu’elle attendait sur sa légitimité.
Ce qui m’est tout de suite venu à l’esprit, c’est que questionner notre légitimité revient à questionner notre identité. “De quel droit occupe t-elle cet espace?”“Pourquoi parle-t-elle de ces choses là?”
“Qui es-tu en fait?” Est la vraie question derrière.
Questionner votre légitimité, c’est questionner votre présence physique ou intellectuelle dans un espace.
Répondre à cette question, c’est intégrer la vision capitaliste du monde, dans lequel la valeur des uns où des autres est mesurée sur une échelle dont les critères et les indicateurs sont bien trop subjectifs.
Je me suis affranchie de l’idée que notre société, guidée par les concepts de performance et de productivité me dit de ma légitimité, c’est à dire de ma capacité à être au top de la production dans un domaine où dans un autre. Réfléchir en ces termes là, c’est réfléchir en termes de limites. Si je prends mon cas personnel, cela voudrait dire par exemple que tant que je n’ai pas lu tous les livres possibles sur l’Afro-féminisme, tant que je n’aurai pas étudié le sujet, passé des tests qui seraient validés par d’autres êtres humains, je n’ai aucune légitimité pour parler de ce sujet?
Pour moi, ma légitimité est celle que je décide pour moi. Ma légitimité, c’est la somme de mes expériences de vie.
Mon expérience de vie de femme noire par exemple, c’est mon doctorat en afro féminisme, avec spécialité Arlette, ce qui signifie que mon expérience de femme noire ne sera pas la même que celle de ma voisine qui elle aussi est une femme noire. Si elle s’appelle Laura, sa spécialité sera Laura mais nous partageons un tronc d’étude commun, une histoire commune.
Certes, je lis, je me renseigne, je discute, et je me confronte à des arguments contraires à mes croyances à ce sujet, parce que je suis investie et engagée. C’est de tout cela que je tire mon droit de me défendre sur ce terrain. Je ne ressens pas le besoin d’aller chercher un diplôme qui me donnerait le droit de débattre ou de donner de ma voix.
Ne vous laissez pas déstabiliser par ces questions qui vous feraient remettre en doute qui vous êtes.
Votre légitimité, c’est votre expérience de la vie, ce sont vos valeurs, c’est votre éducation, c’est l’environnement dans lequel vous vivez, c’est votre parcours professionnel. Votre légitimité, c’est vous.
Une dès leçons que j’ai apprise ces 10 dernières années, c’est que si je m’étais arrêtée sur certains discours sur la légitimité, je ne serai pas où j’en suis aujourd’hui et je n’aurai pas accompli tout ce que j’ai accompli. Je n’avais aucun background dans la mode, quand je suis devenue consultante. Je n’ai pas fait de formation classique de traductrice, et ça fait des années que je vis de cela (et je suis une putain de bonne traductrice😂), depuis bientôt deux ans, je suis thérapeute (et mes clientes sont mes diplômes- elles vous diront😂), et tout récemment, j’ai créé une maison d’édition, et mon moteur principal est mon amour pour la lecture, l’écriture et l’Afrique.
Tout cela ne veut pas dire que je suis complètement outillée pour réussir dans ces domaines là. Évidemment, d’autres facteurs entrent en jeu lorsqu’on entame un projet dans lequel on est pas expert à priori. Ce que je veux dire, c’est la définition de ma légitimité, ma validation et le ok pour entamer une action ou une activité vient d’abord de moi.
Bref, tout cela pour dire que:
1. Oui, les diplômes sont importants mais ils restent un critère comme un autre quand on parle de légitimité. Parfois on en a besoin parce qu’ils renforcent notre confiance en nous, nos connaissances et sont l’étape dont on a besoin pour aller plus loin vers nos objectifs. Mais notre légitimité ne se résume pas à lui.
2. Il va sans dire que l’exercice de la médecine ne rentre pas dans mon expérience de vie. Si jamais la vie me menait de ce côté, soyez certains que je serai la première à retourner sur les bancs de l’école 😂
Much love
Les mouvements de la vie
Reconnaitre les contractions, les mouvements de la vie.
Je me la suis joué Rihanna (celle dont la scène musicale attend le nouveau hit depuis perpet’ et madame est occupée ailleurs)
Je ne m’en excuse pas, j’en avais besoin.
9 mois. 9 mois d’absence, pendant lesquels j’avais besoin de me retrouver et de me re-créer.
La dernière fois que j’ai donné naissance, c’était il y a 9 ans. Il faut croire que le temps a fait son travail, et que j’ai oublié, ce temps passé à couver un enfant avant sa naissance, cette période bien particulière qui passe à la fois trop vite et trop rapidement.
À bien des égards, à un niveau personnel, cette année 2020 est synonyme de porteuse de vie. 9 mois, 9 mois pour couver, puis accoucher.
Dé-pression
Début 2020, je me sens perdue. Une fatigue dont je ne comprends pas l’origine, qui m’oblige à arrêter toutes mes activités s’abat sur moi. Je me dit que je fais un burn-out, que j’ai juste besoin de me reposer. Mon année 2020 commence dans le silence, dans l’établissement de limites intérieures, puis extérieures.
Après plusieurs mois d’expansion personnelle, professionnelle et énergétique version 10X, en janvier, mon esprit et ma tête disent stop au rythme que je que j’avais adopté toute l’année 2019. Quelques jours après le début de l’année, je me laisse envahir par une douce léthargie, qui ne me permet d’assurer que le minimum. Les enfants, le boulot. Et je me fait peur, du moins les premiers moments. La dernière fois que je me suis sentie ainsi, c’était lors de ma dépression en 2012. Puis, je comprends que j’ai effectivement besoin de faire baisser la pression, de lâcher du lest, de me laisser vivre, dans le sens littéral du terme.
Confinement : Du latin « confinis », qui a la même limite, de « cum », et « finis », fin, frontière.
Avril 2020, je ne vais pas mieux, et mon entourage le ressent. Le confinement tombe à point nommé, et me permet de me recentrer sur moi. Plus que de me recentrer, je me replie sur moi-même, brusquement, certes, mais c’est plus fort que moi. Le téléphone, les emails, je ressens tout contact avec l’extérieur comme une agression. Je vais à la rencontre de ma vulnérabilité, de mes côtés sombres. Je reste immobilisée. Malgré moi tout d'abord, avec la culpabilité de laisser passer tous les mails et les coups de fils sans réponses, puis dans le lâcher prise et la gratitude. Gratitude parce que je me rends compte que ces moments de silence sont cruciaux pour mon évolution. J'ai beaucoup expérimenté, vu, appris, testé toute l’année 2019, et j’ai besoin de temps pour tout intégrer et laisser les choses venir à moi de manière organique et intuitive. Je me réapprends, je me réapproprie mes limites et je trouve un rythme qui me convient mieux. Ces mois de silence et d’isolation sont donc des moments de re-création.
Re-création.
Juin 2020, la crise du COVID-19 bat son plein, les tensions raciales également.
Le monde semble être tombé sur la tête, mais quelque chose me souffle que tout cela est positif. Que quelque chose de bien va en sortir. A ce moment-là, je prends conscience que quelque chose de bien va également sortir de moi, très bientôt.
Je comprends que comme le reste du monde, je suis dans une période de transition, et qu’il va falloir aujourd’hui, plus qu’hier, confirmer mes choix de vie, faire confiance à la vie, faire confiance à la force invisible que je ressens, plus qu’à ce que mes yeux voient et mes oreilles entendent.
Re-.
Aujourd’hui, je suis re-. Re-née, re-nouvelée, re-posée.
J’ai une nouvelle compréhension de mes périodes de dé-pression, je me les me les approprie et je les intègre désormais comme part de mon évolution.
Much love,
Arlette
Trouver son pourquoi
J’ai traversé il y a quelques mois, une période tourmentée, au niveau business. Ces périodes de vague qui précèdent les moments d’illumination mais qu’on ne perçoit pas comme telles quand on est justement dans le creux de la vague.
Une phrase qu’on répète souvent aux entrepreneurs qui vivent ces moments de doutes et de questionnements, c’est de se souvenir de pourquoi ils font ce travail, pourquoi ils ont créé cette entreprise. En général, ce pourquoi est lié à l’impact qu’ils veulent avoir sur le monde. Un pourquoi relié aux autres.
Je te le dis, pendant ma période de déprime, mon Pourquoi ne m’a pas aidé. Je me sentais tellement dans de basses vibrations que l’idée que je faisais quelque chose pour quelqu’un d’autre ne me motivait pas. Comment vouloir aider quand soi-même on n’est pas bien ?
Il m’arrive de penser « Rien à faire des autres » quand je ne vais pas bien, vraiment ! De me dire que je vais aider quelqu’un d’autre à trouver la lumière quand moi-même je suis dans le noir ? la grosse blague !
On ne va pas se mentir, le chemin de l’entreprenariat est un vrai parcours initiatique, et parfois on se perd dans l’immensité des choses à accomplir et le danger d’oublier pourquoi on a commencé est bel et bien présent.
Pendant que je déprimais donc, je lisais “Mighty Be Our Powers: How Sisterhood, Prayer, and Sex Changed a Nation at War” de Leymah Gbowee*. L’auteur est Libérienne, Prix Nobel de la Paix en 2011. Ce livre m’est tombé dessus, alors que je pensais sincèrement tout arrêter. Il m’est tombé dessus lors d’un moment de faiblesse, quand je me suis demandé à quoi bon.
Leymah a dix-sept ans quand la guerre éclate au Libéria. Cette guerre qui va la détourner de son projet de jeune fille de devenir médecin. Cette guerre qui va détruire le Libéria et son tissu social, des familles entières seront décimées, des générations bousillées. Cette guerre qui va la pousser dans des relations toxiques et destructrices, à tomber dans des situations tellement dégradantes et déshumanisantes que pour en remonter, elle va puiser dans ce qui reste en elle de résilience pour d’abord s’en sortir elle, puis ses enfants, sa famille. C’est en cherchant le meilleur pour elle et ses enfants, qu’elle fédère des groupes de femmes qui vont influencer par la force de leur désespoir et ce qui leur reste d’humanité, les décideurs politiques à signer des accords de paix et à les respecter.
Du fond de mon lit, j’ai été bouleversée et émue par ce livre.
J’ai découvert à travers cette lecture, que ce n’est pas ce que je voulais apporter aux autres qui me faisait avancer. Parce que je ne suis pas leur sauveuse, et qu’ils ou elles peuvent s’aider à avancer eux-mêmes. J’ai compris qu’en tant qu’entrepreneure, c’était important que mon pourquoi soit d’abord personnel et centré sur moi et ce qui m’est proche, avant d’avoir une portée plus globale. Certes, j’ai un message à faire passer à travers toutes mes activités, mais c’est important de se définir un Pourquoi plus intime. C’est ce Pourquoi qui va vous faire vous lever le matin et continuer. Pourquoi vous créez une entreprise ? Pour aider les autres à… Certes, mais en quoi cette entreprise vous aide, vous la créatrice. Qu’est-ce qu’elle vous apporte humainement ? qu’est-ce qui vous fait avancer et ne pas lâcher, si ce n’est les autres? Vos enfants ? Votre famille ? En dehors de l’argent, comment votre entreprise va-t-elle vous aider à évoluer humainement et spirituellement ? Quand je me dis que « peu importe les autres, je ne veux plus me lever pour aider les autres, je veux juste être mieux, me lever pour moi », qu’est-ce qui me fait me lever pour moi ?
Tout le long de ma lecture, j’ai profondément ressenti les esprits de mes deux grands-mères. L’une est décédée, j’ai de la chance d’avoir l’autre en vie. Certaines scènes décrites m’on fait penser à ma grand-mère paternelle, qui m’a raconté certaines scènes de prison, lorsqu’elle s’est retrouvée enfermée avec mon père, alors qu’il venait de naître. La vie de mère célibataire de Leymah m’a fait penser à ma grand-mère maternelle, qui a perdu le père de ses enfants lorsqu’ils étaient en bas âge et qui s’est battue pour que ses enfants aient de quoi se nourrir chaque jour, puissent aller à l’école et avoir une vie d’adulte auto-suffisant, dans un monde qui était en train de changer rapidement. Mes grands-parents ont vécu la colonisation et tout ce qui allait avec. Mes parents également. Ils ont également connu les « indépendances », et tout le contexte socio-économique et culturel qui va avec. Ils ont vécu ces transformations et ces changements de leur monde sur quelques décennies, et se sont adaptés au mieux.
La grand-mère qui me reste a 93 ans environ. Elle s’est mariée vers 15 ans. Je considère sa vie, et celle de toutes les femmes de sa génération comme un témoignage historique, social et culturel qui n’a pas de prix. Elle n’a pas reçu d’éducation à l’occidentale, mais elle a fait ce choix pour ses enfants, c’était le choix à faire pour une vie meilleure (elle n’a pas eu vraiment le choix d’ailleurs). Mes deux parents ont fait des études supérieures à l’étranger. Entre les deux générations, un écart énorme s’est créé, témoin d’une société qui a dû se transformer et s’adapter à une vitesse grand V à de nouveaux défis. Mon frère et moi nous sommes encore plus éloignés des conditions de vie, de la manière de vivre, d’être et de penser de mes grands-parents. Un fossé nous sépare, et pourtant nous sommes UN.
Cette transmission des ancêtres , leur esprit de résilience et d’adaptation, je l’ai profondément ressenti à la lecture du livre de Leymah Gbowee. J’ai également compris que ma raison la plus intime de continuer d’avancer, ce sont non seulement mes enfants, mais également ceux qui sont passés avant nous et qui n’ont pas baissé les bras. Parce que le bond en avant effectué par deux générations, celle de mes grands-parents et celle de mes parents est énorme, je ne peux me dire « ma vie est trop compliquée, j’arrête. ». Je peux avoir mes moments de découragements, mais je ne peux me laisser subir ma vie, parce que ceux qui m’ont précédé m’ont offert ce cadeau immense, qui est de considérer que la vie que je mène est trop difficile.
Le fait que je reste enfermée chez moi à me dire « c’est trop dur », est un privilège et un cadeau que mes ancêtres m’ont transmis. J’ai le choix de laisser tomber, et ma vie va continuer, je vais maintenir mon style de vie et tout ira bien. J’ai également le choix de continuer à créer le monde et la vie que je veux, en acceptant que ça peut piquer parfois. Ce choix est un cadeau.
Après ma période de low vibes, j’ai donc quitté mon lit avec une autre perspective des choses.
Et vous, qu'est-ce qui vous fait avancer?
Much love,
Arlette
Fidélité à soi même
Etre fidèle à soi-même
On parle beaucoup d’amour de soi, en développement personnel. Cela semble être le socle même de toute thérapie ou méthode visant à améliorer la relation que nous avons avec notre être intérieur. C’est quoi S’aimer soi-même, se montrer de l’amour, du love? Est ce que cette notion se cantonne seulement au fait de se faire du bien?
J’ai réfléchi à cette notion quand je suis revenue du Japon avec ma famille l’été dernier. Prendre la décision d’investir une grosse somme d’argent juste parce qu’on a envie, et ce sera maintenant, sans attendre d’être à la retraite. Investir en moi, alors que des proches sont dans le besoin.
Le voyage au japon nous a coûté une somme importante, comme vous pouvez l’imaginer. Quatre personnes, deux semaines, trois villes. Mon mari et moi, depuis plusieurs années, avons décidé d’investir dans les voyages et de partir loin, tous les deux ans, avec les enfants. Ce que nous avons fait. Toutes les destinations ne se valent pas et le Japon est celle qui pour l’instant, nous a demandé le plus financièrement. Qu’importe nous avons choisi de nous faire du bien.
A côté de cela, nous avons des engagements moraux envers certaines personnes, qui comptent sur notre soutien financier pour des raisons diverses et variés.
A un moment donc, j’ai dû dire à ces personnes, que nous ne pourrions pas les assister financièrement pendant quelques mois, parce que tous nos fonds allaient être dirigés vers ce voyage que nous prévoyions en famille.
A ce moment, deux choses se sont passées, auxquelles j’ai du faire face:
Le jugement des autres, pour qui ma raison d’interrompre le flux financier était futile, par rapport aux besoins qu’ils avaient, ou par rapport à ce qu’il percevaient comme de l’irresponsabilité de ma part. « tout cet argent, tu peux le mettre de côté pour les enfants, ton mari et toi pourrez voyager dans quelques années. »
La culpabilité de ma part, parce que oui, il y a des loyers a payer, des scolarités à terminer de payer, etc. Est-ce bien le moment de partir ainsi?
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J’en suis donc venue à méditer sur la notion de fidélité à soi même:. Qu’implique-t’elle réellement?
1. Etre honnête envers soi même- reconnaitre son oui et son non et se défaire de la culpabilité. Dans mon cas, mon oui, c’était clairement mon engagement envers moi même, de mettre ma notion de FUN au dessus de tout et d’assumer ce choix. Nous n’avons pas tous les mêmes valeurs. Tout le monde n’aurait pas fait mes choix. Il n ‘ y a ni bon, ni mauvais choix, il y a des décision qu’on prend selon ce qui est juste pour nous. Une fois prises en toute conscience, les choix sont accueillis, assumés, et accepter. J’aurais pu faire le choix de soutenir d’autres personnes financièrement, mais je sais que ce n’est pas un choix qui m’aurait emmené la paix intérieure, et certainement pas le fun. J’aurais été extrêmement frustrée de ne pas être partie et aurait même pu avoir du ressentiment par rapport à ceux et celles qui comptaient sur moi. Et je perçois également chez ceux ou celles qui commentent mes choix, leur frustration et la non acceptation de leur choix, de mettre la valeur « assistance aux autres » au dessus de celle de « moi d’abord ». Aucun de ce type de choix n’est simple, m’est lorsqu’on a pris l’engagement de s’aimer et de respecter sa souveraineté intérieure, les décisions s’imposent d’elles-mêmes.
Entre parenthèse, il est nécessaire de se rappeler que l’argent est une énergie, qui représente l’amour que vous vous donnez à vous même et celui que vous donnez aux autres. Dans tous les investissements que je fais, dans tous mes échanges financiers, je me suis faite la promesse de ne transmettre que de l’amour. Lorsque je soutiens financièrement, le geste vient de l’amour que j’ai pour la personne. Lorsque ce geste est teinté de frustration, de culpabilité, de résignation, de dépit ou d’énervement, j’évite d’y associer des transactions financières.
2. Responsabilité personnelle: Nos choix et nos actions sont les nôtres, nous en sommes responsables. Nous sommes donc responsables également de tout résultats qui peut en découler. J’aurais pu m’apitoyer sur le fait qu’autant de personnes dépendent de moi pour leurs besoins basiques, mais le fait est que c’est moi qui ai pris la décision de les « assister ». Inutile donc de leur en vouloir maintenant, d’être une charge. J’aurais pu leur en vouloir, de m’eIl m’a fallu également accepter que malgré mon assistance, je n’étais pas responsable de leur bien être, et que cette assistance n’était en aucun cas un dû. Je ne suis responsable que de moi, de mon engagement envers moi même.
3. Respecter ses engagements envers soi même. Cela implique qu’il faille être au clair avec ce qu’on veut vivre pour soi même, les valeurs sur lesquelles on veut construire, maintenir son alignement, nonobstant les croyances, les peurs que les autres peuvent projeter sur nous.
4. Vivre avec courage Etre la première priorité pour soi même. Le courage vous permet de suivre votre oui quand tout le monde vous dit non. C’est le courage qui permet de continuer quand tout vous pousse à vous arrêter. C’est le courage qui a permis à Leymah Gbowe d’initier ce mouvement qui a permit aux femme Liberiennes d’arrêter la guerre dans leur pays.
Au-delà donc de la notion de bienveillance envers nous même et notre être profond, je voudrais parler de fidélité et d’intégrité. C’est quoi s’aimer ? C’est plus qu’aller en vacances et se ménager des moments « feel good ».
En me contraignant à des conventions de bienséance, c'est ma liberté de faire autr ement qui est entravée. Quand ma liberté d'être moi même sera entravé, or mechanisme de fuite où de protection s'enclenche. Parfois je vais m'effacer, souvent je vais dire non, en général je vais être considérée comme une mauvaise personne, mais toujours je vais être moi-même.
S’aimer, c’est être fidèle à ses envies, ses désirs et ses limites. C’est pouvoir et savoir se dire OUI à soi et NON aux autres. C’est respecter sa souveraineté intérieure. C’est quoi ma souveraineté intérieure ?
C’est entre autres Mon Temps- oui, il faut réaliser que votre temps vous appartient, ce n’est pas juste une vague notion de temporalité, ce sont des moments que vous emménagez comme vous l’entendez. Votre souveraineté, c’est entre autres également votre énergie – Vous êtes maitresse de votre royaume, vous dévidez des énergies qui entrent et qui sortent.
Votre souveraineté intérieure, ce sont vos désirs, aussi fluctuant et cyclique que vous êtes multidimensionnelle. Peu importe que les autres comprennent, c’est déjà complexe de reconnaitre sa guidance intérieure, et de se comprendre soi-même !
Much love,
Arlette
Et cette dernière décennie?
Dépouillement et abondance.
Heureuse année 2020 !
L’idée de ce billet m’est venue, alors que j’étais en vacances chez mes parents que je lisais rapidement les voeux de bonne année des uns et des autres sur les différents réseaux sociaux. Pendant que je faisais rapidement défiler les images de mes différentes plateformes, ma mère à côté de moi, n’en revenait pas de la conversation que nous venions d’avoir, au sujet de mon évolution et de mes convictions, bref, de celle que j’étais devenue il y avait quelques années. Je venais de lui annoncer que même pour lui faire plaisir, je n’irais pas à la messe avec elle cette année.
Vu qu’on était à l’aube de 2020 je me suis donc dit que j’allais faire une retrospective de la décennie, et faire un court résumé de ma transformation. Ce décennie qui vient de passer, sous le sceau du renoncement et de la renaissance.
10 ans d’apprentissages en bouteille
Il y a un peu plus de dix ans, je faisais le choix de quitter les Etats-Unis, et je m’installais en Tunisie. 10 ans plus tard, je réalise que ce fut là le point de départ de la vie que je mène aujourd’hui. Dés-apprendre, déconstruire, pour mieux rebâtir.
De 2009 à 2014, dépouillement et renoncement. Période assez brutale de ma vie
En 2009, je suis fraichement arrivée en Tunisie, mon mari et moi ayant pris la décision de revenir en Afrique pour y fonder notre famille. C’est en Tunisie que naissent mes deux enfants. Quand j’arrive dans le pays, mon entreprise a deux ans, et commence tout juste à tourner de manière fluide. Naïvement, je suppose qu’étant basée en Afrique, son développement se fera plus organiquement, plus rapidement. Que nenni. Pendant les années qui suivent, je vois mon entreprise, à laquelle je me suis identifiée, s’effondrer.
Je m’endette, je mets mon couple en péril, j’enchaine les pertes financières, je deviens dépendante économiquement.
Je fais une dépression, je m’enferme, je prends 20 kilos, je me perds, je m’oublie.
Je perds le sens de qui je suis, je me sens fragilisée, je ne sais plus qui je suis, ni ou je vais. Ce que je croyais être vrai ne l’est plus.
Ce à quoi je fais face ces années là: l’ancrage, ma relation à l’argent, ma sexualité, le rapport à mon corps, poser mes limites, le regard que je porte sur moi même, ma relation aux autres-
Je m’éloigne de ma famille, de mes amis, je fais le vide autour de moi, je lâche prise sur l’idée de qui je voulais être, de ce que je voulais montrer au monde. Je lâche prise.
De 2015 à 2019, conscience, renouveau et transformation.
Ma vie prend un nouveau tournant, je vis désormais le moment présent.
Je m’épanouis de nouveau professionnellement
Je reconstruit ma sécurité intérieure
Je me reconnecter à mon corps
Je renoue avec l’abondance financière
Je renoue avec mon enfant intérieur et avec mes rêves
J’expérimente l’ouverture du coeur, je me connecte à mon moi supérieur, j’expérimente l’invisible, je me reconnecter à ma voie, et ma voix.
Ce que je réalise aujourd’hui, c’est que pendant ces dix dernières années, je suis passé par un processus de purification et d’harmonisation énergétique, pour être celle que je suis aujourd’hui. Cette période m’a préparé à vivre ce que je vis aujourd’hui, à co-créer avec l’Invisible, à réconcilier ma partie humaine et ma partie divine.
Le cadeau que ces dernières années m’ont offert, tous les enseignements qu’elles m’ont apporté, c’est ce que je transmets désormais. Les leçons, tout ce par quoi je suis passé pour être celle que je suis aujourd’hui.
Ce que je vous souhaite pour l’année 2020, c’est d’être de plus en plus vous-même, dans la joie, l’aisance et l’amour.
Ce que le TEDx m'a appris
Hello mes invincibles amazones !
Je voulais vous faire ce petit mot pour vous remercier et vous envoyer beaucoup d’amour.
A l’heure où je commence cette missive, mon séjour Béninois tire à sa fin et cet après-midi, je le prolonge un peu en mettant les pieds dans l’eau et en faisant face à l’horizon.
L’infinité de l’horizon, une belle métaphore pour cette semaine qui vient de passer.
Vous ne le savez pas, mais cette semaine a été révélatrice pour moi à bien des égards.
Je vous l’avoue maintenant, TEDxCadjehounWomen était un peu pour vous, mais beaucoup pour moi. Pour moi, parce que je savais que j’avais des choses à entreprendre et à comprendre avec cet évènement, qui me permettraient de bâtir ma vision pour moi mais aussi pour vous, qui m’avez fait confiance à disant oui à cet évènement.
1. Ce que j’ai confirmé, compris et intégré
• Nos limites sont celles que nous nous imposons nous mêmes. Je n’ai pas commencé l’année en me disant que j’allais faire cet évènement. J’ai juste suivi une intuition, qui correspond à ce que je crois être, l’une des missions de mon âme. Une fois la décision prise, les questions à se poser n’étaient plus que d’ordre logistique. Les limites que j’aurais pu m’inventer sont devenues des obstacles à gérer, tout simplement. La distance a été gérable, l’expérience ou le manque d’expérience perçue, le manque de temps, le manque de moyens, la peur des autres, la peur d’échouer, la peur du succès, la légitimité, tout cela est venu… puis reparti. Si j’avais peur avant cet évènement de tout ce que je vous ai cité plus haut, ce que nous avons accompli ensemble m’a prouvé que ce n’était qu’illusion.
• Il n’y a pas suffisamment d’espaces crées pour porter la voix de la femme Africaine, traditionnelle et moderne. La parole des femmes doit être entendue. La parole a cette spécificité qu’elle guérit et régénère. Utiliser le pouvoir de la parole, et donner une plateforme pour qu’elle la fasse résonner, qui va porter toutes ces voix au-delà de nos frontières. N’hésitez pas à profiter de toutes les plateformes qui vous sont offertes, n’hésitez pas à construire vos propres plateformes. N’attendez pas qu’on vous ouvre des portes, qu’on vous donne des permissions, des accords. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus attendre que tout vienne des autres. Nos voix, nos idées et nos opinions doivent être entendues et partagées. C’est notre responsabilité de nous assurer qu’elles le sont.
• Le concept de sonorité, plus que jamais est nécessaire pour la femme Africaine. C’est une thérapie, c’est un moyen nécessaire de reconstruction de nos sociétés. Chacune de notre côté, le chemin sera plus long et plus ardu. Nous n’avons plus le luxe de nous ignorer, d’ignorer les difficultés que nous rencontrons les unes et les autres. Ignorer le fardeau d’une sœur, les joies d’une autre, fait le bonheur de ceux et celles qui ne pensent pas que nous n’avons pas, en tant que femmes Africaines, une place dans l’échiquier, une assiette à la table principale, une voix dans la chorale.
• J’ai entendu il y a quelques jours la phrase suivante : « Si vos rêves ne vous font pas peur, c’est qu’ils ne sont pas assez grands ». Au moment où j’ai pensé à cette phrase, elle n’était plus tellement vraie pour moi. Pas que mes rêves ne soient pas assez grands, mais surtout, ils ne restent pas longtemps à l’état de rêves et deviennent très vite des projets. J’ai rêvé de faire le TEDx pendant quelques jours, puis le rêve s’est rapidement transformé en projet, quelque chose de faisable donc. Depuis que je sais que j'ai la capacité de rendre mes rêves réalité, ils ne sont plus de la dimension onirique, mais des projets. Quand tu sais que la chose va se réaliser, de quoi devrais tu avoir peur? Grands par rapport à qui ou à quoi? Ce sont mes projets, point. Je ne les vois ni grands ni petits, ils sont, c'est tout. Les voir grands implique que je me considère petite. Qu'ils sont quelque part inatteignables. Ils ne le sont pas. Dès le moment où une chose rentre dans votre champ des possibles, dans votre imagination, alors elle est faisable. A partir du moment où vous savez cela, rien ne peut vous arrêter. Mon message, je l'ai compris il y a quelque temps, c'est de vous dire que rien n'est impossible. Absolument rien. Et si j'ai vécu tout ce que j'ai vécu avant, c'est pour vous transmettre ce message. Rien n'est impossible, à partir du moment où la simple pensée de cette chose entre dans votre conscience.
Artiste entrepreneure
Je te raconte dans cette article, une histoire que j’ai gardée pour moi pendant longtemps, et que je commence à peine à partager.
Mon aventure entrepreneuriale commence en 2007, lorsqu’après mes études, je me mets à mon propre compte et je deviens consultante en mode Africaine aux US.
Armée d’une petite expérience professionnelle, de fermes convictions et d’une belle fougue (due à ma jeunesse?), je décide de travailler avec les créateurs de mode Africaine pour développer leurs entreprises à l’international. L’aventure dure sept ans.
De belles années, mais des années difficiles également. Froufrous, paillettes, défilés de mode et fashion weeks font désormais part de mon monde professionnel. J’ai cette sensation d’être dans le juste, le vrai. Je me dis que j’ai trouvé ma voie et je m’accroche pour que mon travail puisse aboutir. Les deux premières années, tout se passe plutôt bien passé.
En revanche, les cinq dernières années, les choses se corsent. Ma situation familiale change, les obstacles sont plus tenaces. Je m’endette (dettes que j’ai fini de payer il y a juste 3 ans). Je m’associe, pensant que c’est cela la solution, et je laisse la direction financière à mon amie de l’époque, ce qui me coute encore plus de dettes (envers elle) plus une amitié. Cette expérience est celle qui m’a mené aux portes de la dépression.
Pendant ma dépression, je me sens amère, j’ai l’impression d’avoir perdu ma boussole, et je me promets que je ne m’engagerai plus dans des aventures me demandant autant d’investissements financiers. Je me renferme sur moi-même, je ferme tous mes comptes sur les réseaux sociaux du jour au lendemain, abandonnant ainsi des milliers de followers et d’amis.
Pendant cette période dépressive, malgré mon mal être intérieur, je ne suis pas professionnellement inactive (rester à la maison sans aucune activité rémunératrice ne me ressemble pas du tout).
Etrangement, mon aventure entrepreunariale suivante est plus douce au niveau financier. Ayant renoncé à poursuivre mes rêves, j’ai lâché mes grandes idées. Je suis toujours à mon propre compte, gagnant ma vie comme traductrice-interprète. Pour cette activité, je ne fais pas de plans sur la comète, je n’ai aucune intention de conquérir le monde…et pourtant…et pourtant, à l’insu de mon plein gré, je gagne ma vie confortablement, presque sans efforts. Je réussi à me bâtir une bonne réputation dans ce marché, et sans besoin de faire quelque démarchage que ce soit, les clients viennent à moi sans que je fasse d’efforts spéciaux.
Plusieurs années passent ainsi plus paisiblement pour moi au niveau professionnel. Tout est fluide, mais quelque part, j’ai l’impression d’avoir perdu mon feu sacré, cette motivation, cette envie de changer le monde qui m’a porté quand j’ai commencé en 2007. Et là, presque 10 ans plus tard, commence ma recherche de sens et ma quête de spiritualité.
Fast forward aujourd’hui. Je suis à la tête de deux entreprises. Ma vision de l’entrepreneuriat s’est modifiée.
A l’heure où j’écris ces lignes, je me sens Artiste Entrepreneure. Je suis une artiste, mon art c’est l’entrepreneuriat, et mes entreprises sont les toiles sur lesquelles je peins le monde dans lequel je voudrais vivre.
Je suis une entrepreneur de l’âme.
Ne laisse pas le développement personnel devenir une prison
Quand la gratitude t’empêche de dire ton envie d’avoir plus et d’être plus
Quand les pensées positives t’empêchent d’exprimer ta rage
Quand les pensées positives t’empêchent d’exprimer tes émotions
Quand on te demande d’envoyer de l’amour et de la lumière alors que tu veux envoyer la personne se faire foutre
Quand les exercises d’introspection te poussent à penser que quelque part, tu as désiré cette situation
Je voudrais te dire que:
Avoir de la gratitude n’empêche pas de vouloir plus. Désirer plus ne signifie pas être ingrat. Sors de cette prison mentale.
Si tu n’es pas là où tu veux être aujourd’hui, ce n’est pas par manque de pensées positives. Parfois, le moment n’est juste pas arrivé. Patiente et reste concentré.
Des fois, des situations merdiques peuvent arriver sans que tu ne les ai provoquées, même inconsciemment. Prends la leçon et laisse tomber la culpabilité.
C’est de ta rage que provient ta raison d’être, c’est de tes blessures que se nourrit ta créativité. Exprime toi et crée.
Tes émotions sont les cris de la partie blessée en toi qui veut guérir. Écoute les, parle leur et rassure les. Les émotions refoulées ont tendance à refaire surface, jusqu’à ce que la vie nous oblige à les confronter. Écouter ses émotions, c’est prendre soin de soi.
Toutes ces injonctions sont les raisons pour lesquelles je me suis toujours refusée à porter la casquette de coach en développement personnel. Je ne suis pas coach( j’ai pas la patience pour ça 😂), et je ne crois pas à la notion de développement personnel telle que le système dans lequel nous vivons nous l’a présenté.
Je ne veux pas d’une gratitude qui me demande de taire les désirs de mon âme et de me faire petite.
Je ne crois pas à la pensée positive qui m’empêche de me rebeller face à des injustices.
Je ne crois pas au “tout est parfait” alors que clairement non, tout n’est pas parfait, tout n’est pas juste. C’est parce que tout n’est pas juste, que justement je me sens appelée à créer cette vision du monde plus juste que mon esprit me fait entrevoir.
Je ne crois pas qu’envoyer de l’amour et de la lumière doivent m’empêcher de poser mes limites et de dire NON.
Je ne crois pas aux notions d’accueil et d’acceptation qui m’empêchent de dire ma vérité et de prendre ma place.
Je ne crois pas à la notion d’amour et de paix qui veux m’empêcher de remettre en cause le statut quo. Parfois la paix des uns s’obtient grâce aux souffrances cachées et au silence blessé des autres.
Je préfère parler de développement spirituel. Spirituel, parce que je préfère développer un dialogue intérieur, avec mon âme, ma boussole individuelle.
Ma spiritualité ne se construit pas dans un cadre, une structure, ou un système. Ma spiritualité me permet de rester autonome et de savoir ce qui est juste et vrai pour moi, sans les couches de croyances imposées de l’extérieur.
Ma spiritualité me guide au delà des dogmes, des rituels ou d’écoles de pensées. Dans ma spiritualité, la guerrière donne la main à la petite fille, et la petite fille apporte de la joie à la guerrière. Dans ma spiritualité, la guerrière est entourée et aimée par d’autres guerrière. Dans ma spiritualité, la terre est aussi importante que le ciel, le bas est aussi important que le haut, le sexe et l’argent sont des énergies aussi importantes que le coeur et l’esprit.
Dans ma spiritualité, l’âme, l’esprit et le corps sont alignés et sont aussi importants les uns que les autres. Dans ma spiritualité, je ne suis pas au dessus de la nature, je fais partie de la nature. Je la respecte, j’aime et j’honore ses enseignements.
La zone de confort...on l'aime ou on la quitte ?
Je disais dernièrement à une amie que je ne comprenais pas pourquoi on parle toujours de sortir de sa zone de confort, quand pour moi, on ne fait que l’étendre.
Puis, je suis tombée sur ce schéma hier et je me suis dit voilà ! ce que j’essayais d’expliquer, en illustration (j'espère qu'elle sera visible pour vous).
En gros, il existe quatre types de zones:
Zone de confort, qui inclut le sentiment de sécurité et de confort,
Zone de peur, où on fait face à nos peurs, croyances et blessures
Zone d'apprentissage, qui est principalement une zone d'action et d'acquisition de nouveaux savoirs
Zone de croissance, pendant laquelle on est cette nouvelle personne et qui pour moi, devient notre nouvelle zone de confort.
Je disais à mon amie que je ne croyais pas à cette histoire de quitter sa zone de confort. Je suis humaine, je cherche le confort en tout temps et partout. Hors de question pour moi de quitter ma zone de confort. Je ne suis pas venue ici pour souffrir, ok ?? -mdr-
Ça, c’est dit.
Cependant, je ne suis pas contre l'expérimentation de nouvelles choses, j'encourage les réponses aux appels de notre intuition d'aller chercher plus loin, plus haut. Je ne pense pas que l'on puisse grandir en tant qu'Etre Humain, si on n’a pas la curiosité de l'expérimentation. Oui, l'inconnu fait peur. Les sauts vers le futur et vers le nouveau font peur, et nos expériences passées nous floutent la vue. Mais qu'a-t'on a gagner, qu'a-t'on à perdre? Au pire, que peut-il bien se passer?
Chaque fois que j'essaie quelque chose de nouveau, je ne fais qu'élargir ma zone de confort. Une fois que mon mental est habitué à la nouvelle situation, je me retrouve rapidement dans ce confort de "savoir où je suis et comment ça se passe".
Tout est question d’état d’esprit je pense. Mon exemple: Une fois que j’ai accepté de faire le TEDx qui aura lieu dans 15 jours maintenant, j’ai passé une étape. La zone de peur a duré une journée, je me souviens. J’ai fait une crise d’angoisse et c’est passé. Le deuxième jour, mon intuition m’ a soufflé que ce TEDx ne serait qu’un détail dans quelques années, et que c’est le point de départ de choses bien plus grandes. Puis je suis rentrée dans le rôle de la nana qui organise des conférence TEDx, comme ça, fastoche. C’est maintenant devenu ma réalité, une réalité que je ne concevais pas avant cette fulgurance. Je suis cette nana qui organise des TEDx. Un truc de ouf que je n’ai pas vu venir.
Pareil, voir désormais ma marque perso en magasin, deuxième truc de ouf qui était imprévu. Pour moi, cela fait aussi partie de ma norme.
Juste pour vous dire que rien n’est inatteignable. Je suis à la fois la même personne, la même Arlette que vous connaissez. Ces personnes que vous voyez qui semblent être plus riches, qui semblent avoir ce que vous voulez avoir, qui semblent faire de « grandes choses » sont des personnes comme vous et moi qui ont juste décidé un jour de faire le grand saut. Ils ont décidé que leur envie était plus forte que leur peur et ils ont découvert pour finir, ils avaient peut-être accompli ce qu’ils désiraient y mais ils n’en sont pas moins humains, pas moins malheureux ou pas moins heureux.
Alors finalement, pourquoi ne pas accomplir ses rêves parce qu’au final, on ne sort jamais de sa zone de confort, on l’élargit juste, on y rajoute des savoirs, des expériences. Une fois passée la zone de peur, les nouvelles connaissances acquises entrent dans la zone de confort pour en créer une nouvelle plus grande. La peur, c’est notre mental qui nous dit de faire attention, que c’est un programme inconnu jamais testé. La peur ne nous dit pas de ne pas y aller, la peur nous dit juste « attention ma cocotte , ici je ne vais pas pouvoir te guider parce qu’on a aucune expérience similaire en banque. » Une fois que tu te plonges dans l’expérience, tu crées de nouvelles bases que ton mental va mettre en banque, pour que ça te serve une autre fois.
Attention donc aux expériences et aux bases que l’on envoie à notre mental. Selon la manière dont vous interprétez votre expérience, il pourra vous dire « la dernière fois qu’on a fait ça ce n’était pas génial, le résultat. T’es sûr que tu veux y retourner ? » ou alors, "c'est vrai la dernière fois ça piquait un peu mais on s'en est remis non ? C'était chouette quand même, on y retourne?".
Bref, vous créez vos propres expériences, selon la manière dont vous décidez de traverser les quatre zones si dessus. Quels types d'expériences voulez-vous avoir? Votre zone de confort, on l'élargit ou on la réduit?
Much love,
Arlette
African Propaganda, ou ma raison d'être
Mon obsession pour l’héritage de l’histoire
Certaines personnes sont obsédées par la mort, d’autres par le vide ou par la hauteur.
Moi, ce qui sous-tend mes actions et mes activités, c’est le désir de voir mon histoire et l’histoire de mon peuple rester dans nos mémoires. Se réapproprier nos histoires, les réécrire et les raconter de notre point de vue.
L’héritage de l’histoire. Celui qui m’a été légué, celui que je veux léguer. C’est une histoire de contribution et d’empreinte. Empreinte qu’ils ont laissée, empreinte que je vais laisser.
Cet appel qui me revient souvent, comme une piqure de rappel, au détour d’une conversation ou d’un évènement, et je l’ai ressenti de plus en plus profondément au fil des années.
En 1999, je suis étudiante aux Etats-Unis. Lors d’un cours de géopolitique, je réalise ébahie, que l’histoire de tous les continents soit abordée, et l’Afrique est comme absente de toutes les cartes et de tous les débats. Un continent invisible et invisibilisé. Une histoire tue, absente. Fraichement arrivée de Côte-d’Ivoire, la chose me marque. C’est à ce moment, je pense que j’entends l’appel pour la première fois.
En 2006, toujours au Etats-Unis. Je rentre dans un magasin, pour assouvir mon envie et ma passion de mode et de belles choses. En plein centre commercial, j’ai la nostalgie soudaine des parures de chez moi. A ce moment, je ne suis pas retournée en Afrique depuis trois ans. Je ressens le besoin de me rapprocher un peu de chez moi, à travers mes vêtements et là, la frustration m’étreint de nouveau. Les Pathé’O et autres Alphadi, où sont-ils ? La mode Africaine ne peut-elle pas être partagée, mondialisée, commercialisable, VISIBLE ? Un an plus tard, je suis consultante mode, représentante de créateurs de mode Africains aux États-Unis.
En 2007, je passe la soirée chez une amie d’origine Malgache. Elle est en couple mixte. Nous écoutons de la musique de son pays. Sa fille de neuf ans s’approche de nous, et je lui demande si elle aime bien le son qui passe. Elle me répond qu’elle ne connaît pas vraiment. « C’est la musique de maman » me dit-elle. Je sursaute intérieurement. Et je me dis que si j’ai la chance d’avoir un jour des enfants, ils ne diront pas « c’est la musique de maman ». Je me fais la promesse à ce moment, qu’ils sauront que la musique de maman est aussi la leur. Complètement. Intégralement. Profondément.
2017. Comme beaucoup d’enfants, mes garçons de 9 et 7 ans, sont accros à l’univers Marvel et sa pléthore de supers héros. Superman, Batman, Spiderman et tutti quanti. En plein milieu d’un film mettant en scène l’un de ces super héros, Hugo se retourne vers moi et me demande : « maman, n y’a-t-il pas de super-héros camerounais ? » Cette question, je la reçois en plein cœur. Peut-être parce qu’elle me rappelle que j’ai encore beaucoup à faire dans mon travail de transmission de culture et de valeurs. Valeurs qui permettraient à mes enfants d’être sûrs d’eux-mêmes, d’avancer avec confiance dans un monde où il peut être compliqué de se trouver. Sur le moment, je n’ai pas de réponse claire et immédiate à cette question. Je leur dis « bien sûr qu’il en existe, on n’en fait tout simplement pas des films, comme celui que vous êtes en train de regarder. » Cette scène a pour effet deux choses : la première, c’est que je demande immédiatement aux enfants s’ils veulent que l’on écrive une des histoires que je leur racontais le soir, histoire de créer nos propres super héros. Ils acceptent la suggestion avec enthousiasme. L’autre effet de cette conversation, c’est que je me mets à chercher des livres pour enfants mettant en scène des héros, des enfants venant d’Afrique. Je sais qu’il en existe. Après tout, j’ai lu petite, les grands classiques tel que Leuk le lièvre de Léopold Sédar Senghor, et je les avais lus aux enfants. Je cherchais cependant des histoires un peu plus modernes, plus proches du monde des enfants. De ces deux effets, je mets le second en action tout de suite, et je range le projet de livre dans un tiroir (pendant quelques mois).
Mes recherches de super héros africains m’ont ouvert les yeux sur un monde dont je n’avais pas vraiment idée. J’ai réalisé que d’autres familles, d’autres mamans avaient fait les mêmes constats, et comme moi avait décidé de prendre le taureau par les cornes, d’écrire des histoires pour leurs enfants, pour les miens, pour les nôtres. Des sujets tels la confiance en soi, l’estime de soi, sont des thèmes et des questions universelles pour lesquelles nous voulons tous donner des outils à nos enfants. Dans un monde où la différence est pointée du doigt, il est impératif (à mon sens) de rappeler à nos enfants ce qui nous rapproche plutôt que ce qui nous sépare, leur expliquer que quoi qu’il arrive, la lumière est toujours plus forte que l’ombre, que les différences doivent être vues comme des cadeaux et non comme des bagages.
2019. Il est temps de publier le tome 2 de Kinlam et les animaux de la forêt, livre d’enfants que j’ai publié en autoédition en 2018. Avec Kinlam et les animaux de la forêt, j’avais espéré avoir répondu à la demande de mes fils. J’avais espéré avoir créé un personnage, une héroïne à laquelle les enfants peuvent se reconnaître et s’attacher. J’avais espéré les avoir fait voyager à travers leur imagination, vers un lieu enchanté, magique, où leur âme d’enfant leur aurait permis d’apprendre et de découvrir, de s’étonner et de s’émerveiller. Le bilan était mitigé. Mes enfants étaient heureux, oui. Mais je n’avais pas pu partager l’ouvrage autant que je l’aurais voulu. Les efforts pour commercialiser et faire la publicité du tome 1 du livre me demandaient plus d’énergie que je ne pouvais en donner. Autour de moi, j’avais également fait le constat que pour les mêmes raisons d’autres auteurs jeunesse Afro-descendants, s’étaient essoufflés à être à la fois auteurs, commerciaux, imprimeurs, et relais publicitaires. David contre Goliath. Lorsque certains de ces ouvrages sont portés au niveau national Français, ils se limitent également à un lectorat venant principalement de la diaspora Africaine en Europe.
Quid du lectorat jeunesse Africain ? Sur le continent, la question de représentativité dans la lecture est tout aussi important. L’accès aux auteurs afro-descendants, griots des temps modernes et porte-paroles de l’histoire reste limité. Sur les bancs des écoles des villes et des villages « Martine à la neige » reste populaire. Dans les livres d’enfants, les personnages vivent ailleurs, les références sont autres. A la télévision et sur les panneaux publicitaires, les adultes voient passer des messages qui promeuvent des marques de crèmes éclaircissantes et le soir au journal, on déplore cette jeunesse sacrifiée en Méditerranée.
En 2019, je ne publie pas le tome 2 de Kinlam et les animaux sauvages. Parce que j’entends de nouveau l’appel, très clairement, très succinctement. Parce que j’ai la possibilité de ne pas faire que pour moi et pour mes enfants. Parce que je suis toujours obsédée, c’est le mot par ma contribution au monde, au continent sur lequel je suis née. Parce que j’ai décidé que mon empreinte, ce sera celle-là : African Propaganda, Le labo des faiseurs d’histoires.
D’identité et d’appartenance et de passeport
Beaucoup d’entre vous savent maintenant, à quel point mes projets cet été ont été compromis, pour cause de paperasse, pour cause de pas de passeport, passeport Camerounais. Passeport, ce sésame qui me permet de m’adonner à l’une de mes plus grandes passions, les voyages. Cette période pendant laquelle j’en ai été privée m’a fait réfléchir sur ce que ce passeport représentait pour moi, notamment parce que beaucoup dans mon entourage m’ont toujours encouragé à faire la demande du passeport Européen auquel j’ai légalement droit. C’est une rengaine que j’entends depuis plus d’une dizaine d’années, et l’incident de cet été a remis au goût du jour cette éternelle discussion.
Comme pour beaucoup de choses dans ma vie en ce moment, j’ai pris le temps d’y penser, de méditer dessus, et de m’interroger sur ce que cette histoire de passeport soulevait en moi. Pourquoi cet attachement à un document qui quoiqu’utile, me donne régulièrement plus de maux de tête qu’autre chose.
Ce qui est ressorti de mes réflexions, c’est que ce passeport me parlait d’appartenance, d’identité, de voyages et de liberté. OK. Décortiquons tout cela. Voyages et liberté, oui. Comme tous les passeports. Ceux qui me connaissent savent à quel point ce sentiment de liberté est important pour mon équilibre. Imaginer que je ne puisse pas voyager, me déplacer au gré de mes humeurs et découvrir le monde me donne des sueurs froides et m’angoisse. J’analyserai cette réaction dans un autre article, là n’est pas le sujet du jour. Bref, oui, tous les passeports à priori me procureraient cette sensation de liberté.
En parlant d’identité et d’appartenance cependant, je touche du doigt, ou de la pensée, la raison ou les explications de mon attachement à mon passeport Camerounais. Au-delà des aspects pratiques soulignés par ma famille et mes amis, tels que le fait qu’un autre passeport serait plus pratique, m’ouvrirait surement plus de portes, et que ce n’est qu’un document qui me faciliterait la vie, je me suis rendu compte que mon lien avec mon passeport allait au-delà de simples considérations pratiques.
Mon passeport est synonyme d’ancrage. D’ancrage et de légitimité. Mon passeport représente la relation d’amour et de haine que j’entretiens avec mon pays. Je me faisais la réflexion dernièrement que mes sentiments avec mon pays ressemblaient à ceux d’une personne en pleine relation abusive. « Je souffre, mais je ne laisse pas » comme on dit par chez moi. Je subis sa violence, mais je n’imagine pas une seconde lui tourner le dos. Je subis sa violence parce que j’en rentre déprimée après chacun de mes séjours. Je subis sa violence parce que je le vois dépérir, se mourir de voir ses enfants être enfermés de plus en plus dans un pays qui ne leur offre aucun espoir. Je subis sa violence parce mes parents, nos aînés semblent saisis d’impuissance face à la déliquescence « du berceau de nos ancêtres ». Je subis sa violence, parce parfois, mon passeport me ferme plus de portes qu’il ne m’en ouvre.
Je n’imagine pas une seconde lui tourner le dos, parce que c’est à cet endroit que je me suis ancrée pour la première fois. C’est à cet endroit que mes racines ont commencé à pousser. C’est parce que je me sens tellement bien ancrée en cet endroit que j’ai tellement de plaisir à voyager, explorer le monde, vivre ailleurs. C’est de cet endroit que se déploient mes ailes. C’est de cet endroit que ma créativité prend sa source. C’est vers cet endroit que ma spiritualité me pousse. C’est à cet endroit que je me sens vivante, c’est cet endroit qui attise le feu de la vie en moi. C’est cet endroit qui me permet de transmettre à mes enfants certaines valeurs, une certaine vision de la vie. C’est cet endroit qui leur permet de toucher du doigt d’autres réalités, de s’émerveiller de la diversité du monde, de la beauté dans la pluralité des expériences de la vie. La transmission de la magie de la vie, notion importante pour moi.
C’est également cet endroit qui me donne la légitimité d’aborder certains sujets. Des sujets difficiles. Des sujets qui me prennent les tripes, qui mettent la lumière sur mes parts d’ombre, qui provoquent en moi des sentiments de violence, de rejet, et de division.
Des sentiments assez complexes me lient donc comme on peut le constater à ces quelques feuilles jaunes.
Alors, obtenir un second passeport voyez-vous…
Mes amis me disent qu’obtenir un deuxième passeport ne m’enlèverai rien de tout cela. Que tout ça n’est que papiers.
Pour moi apparemment non, ce n’est pas si simple. Admettons qu’ils aient raison, mes amis. Qu’est-ce qui pourrait m’assurer la sécurité de mon ancrage, à part ces bouts de feuilles. Ma famille ? ma foi ? Je me suis également demandé si un autre passeport s’il ne m’enlève pas mon ancrage, me donnerait d’autres racines. Puis-je créer d’autres racines, avoir d’autres racines. Oui ? Non ? Peut-être ? Serais-je toujours légitime ? Qu’en serait-il de ce que je considère comme une partie de mon identité ? Quelle est mon identité ? Je suppose que ne n’aurais pas de réponse à ces questions tant que je n’aurai pas ce deuxième passeport.
Me poser ces questions m’a aussi rappelé mon message, mes valeurs de fraternité, d’inclusion et d’Ubuntu. Est-ce que ces deux passeports ne représenteraient pas également l’intégration de ces valeurs d’ouverture au monde ? Les deux passeports me donneraient-ils des ailes plus grandes, me permettraient-elles de voyager plus vite, plus loin ? M’aideraient-elles à porter le message plus loin ? Me permettraient-elles de m’enraciner plus, mieux ? Plus j’ai de racines, mieux c’est ? Non ? Moi qui me targue d’être une Multi-tout, deux (ou plusieurs) passeports ne seraient-ils pas le signe matériel cette facette de moi ? Encore une fois, je ne sais pas. Je ne sais pas quand je saurai ou si je saurai. Cette réflexion sur mon passeport et ce qu’il représentait ne m’a pas apporté les réponses à ces questions en tout cas.
Ce que je sais, c’est que je suis dans mon année des OUI. Oui aux expériences nouvelles. Prendre des décisions motivées par l’amour, plutôt que par la peur. Motivées par mes valeurs, plutôt que retenues par peur du manque, par peur d’absence ou par peur de perte.
Sur ce, dans les mois qui viennent, je vais donc aller tester mes valeurs de fraternité et d’amour avec différentes administrations. La nouvelle expérience et les nouveaux apprentissages donneront sûrement vie à d’autres dialogues avec Moi-même, d’autres articles. Comme d’habitude, je vous tiens au courant 😊
Comment je fais pour tout mener de front
I have high standards, and I am realistic
Hello mes étoiles, j’espère que tout se passe dans la paix et la joie chez vous.
Je suis personnellement dans une période de rush, les choses s’accélèrent à plusieurs niveaux, mais j’essaie de garder la tête hors de l’eau. J’ai réalisé l’autre jour que je suis en train de poser les bases de ce que seront de mes prochaines activités dans les mois qui viennent. Je suis rentrée je pense, dans ma dimension de bâtisseuse, et le profil de ce que j’ai commencé à bâtir commence à être plus précis. Je vis donc en ce moment une période de labeur assez intense, mais super épanouissante.
Dans tout ça, j’entends souvent deux choses : « Ne t’éparpille pas » et « comment tu fais pour tout faire ». Je réponds dans ce mot doux à la deuxième remarque, je répondrai à la première dans un autre billet.
Les cinq choses qui me permettent de tout mener de front :
Je n’essaie pas de tout faire toute seule. Je m’entoure de « badass ». Je sais quelles sont mes zones de génie et quelles sont les zones où je suis confortable et dans lesquelles j’ai des connaissances. C’est très facile de confondre les deux, de penser que parce qu’on a des compétences en une matière, on peut le faire de façon professionnelle. Avec le temps, j’ai appris à identifier toutes ces zones et j’avance plus vite, parce que j’ai avec moi des nanas qui avancent aussi vite dans leur zone de génie. Depuis début octobre, je travaille avec Chrystelle et Anthonia qui s’occupent de la stratégie et de la communication de tout ce que je fais. Parce que je ne peux pas être partout de manière efficace et stratégique, j’ai eu de la chance d’avoir Chrystelle et Anthonia qui petit à petit, deviennent les piliers de mon organisation. Côté évènementiel, je travaille avec Inès et Ginelle. Le TEDx et autres évènements dont je vous parlerai plus tard, ils ne se font pas non plus tout seuls 😊 Voili voilà, ce sont mes Dora Milaje, celles qui voient en moi ce que je ne vois pas, celles qui me font confiance et celles avec qui je partage la même vision du monde.
Je dors 7 à 8 heures par nuit. Le mythe de la personne qui ne dort pas et travaille sans relâche pour atteindre ses objectifs, je ne le nourris pas. Je prends le temps de dormir, et je prends le temps de ne rien faire. C’est important pour mon processus créatif, de ne rien faire et de créer le vide pour accueillir ce qui vient. J’avance plus vite quand je prends le temps. Ça peut prendre contradictoire, mais c’est ainsi que ça fonctionne pour moi. Je passe 80% de mon travail à travailler mon état d’esprit, à débusquer mes croyances limitantes et mes peurs. Derrière la peur, se cache en général une action ou une intuition qui va me propulser et me faire faire des pas de géants vers ce que je veux atteindre. Je passe donc 80% de mon temps de travail à chercher l’alignement, 20% à agir.
J’ai l’immense capacité de savoir me détacher des gens et des choses. J’ai eu du mal à l’expliquer pendant longtemps mais maintenant, j’arrive un peu mieux à mettre les mots sur cette manière que j’ai de fonctionner. Je m’attache et me détache facilement parce que j’ai compris très jeune (je pense être née avec ce programme déjà installé en moi) que la vie est un jeu, et qu’il fallait prendre les choses à leur juste mesure, et tout garder en perspective. Cela ne veut pas dire que les choses ne doivent pas être faites correctement, au contraire. Je suis très exigeante sur la qualité de ce que je produis et j’ai la même exigence avec ceux et celles qui travaillent avec moi. J’ai également l’extrême conviction que tout ce que nous faisons peut disparaitre du jour au lendemain, et que ce qui est important pour moi l’est aujourd’hui et ne le sera peut-être pas demain. De plus, ce qui est important pour moi ne l’est pas forcément pour les autres, « so who cares ? ». Du point de vue de l’univers, les actions que nous faisons au quotidien, nos entreprises sont des gouttes d’eau dans l’immensité de l’intelligence universelle. So really, je ne vais pas me prendre la tête, ni celle de mes contemporains pour des éphémérides.
En termes de leadership comment cela se traduit ? Je suis à la fois d’une grande flexibilité, et d’une exigence extrême. Je suis flexible sur ma manière dont mes collaborateurs fonctionnent. Chacun sa vie, chacun sa manière de faire et de voir les choses. Je n’ai pas d’horaire de travail définis, mon rapport au temps ne rentre pas dans la norme. Je suis également flexible sur la quantité de travail effectué. Tout le monde n’a pas la même capacité de travail, et si on s’est mis d’accord dès le départ, la quantité de travail est un concept subjectif à mon avis. Quelqu’un qui ne connait pas mon système de travail, serait par exemple ébahi par les 20% d’action dont j’ai parlé plus tôt. Ce sur quoi je suis exigeante, c’est la communication et la qualité du travail rendu.
La confiance en moi et au fait que d’une manière ou d’une autre, les choses vont se faire. Je n’hésite pas dans l’action, et j’essaie de ne pas résister lorsque les choses ne se passent pas comme je l’avais envisagé. Le lâcher prise je pense, est là ce qui me permet de tout faire sans perdre mes cheveux par la même occasion.
Voilà donc, mes étoiles, comment je gère mon travail, le TEDx, la maison d’édition, la famille, mon activité de thérapeute, les enfants et tout et tout 😊
Je vous embrasse et vous dis à très bientôt.
Un TEDxWomen à Cotonou
De thérapeute à chef d’entreprise, chronique d’une année de folie
En discutant avec une amie hier, je me suis rendu compte que je n’avais pas vraiment mis sur papier et expliqué, comment cette histoire de TEDxWomen à Cotonou est née.
C’est une question qui revient souvent, et je vais écrire en quelque mots, la genèse de l’évènement.
Rien n’aurait pu me préparer, rien ne présageait encore il y a quelques mois, que j’entamerais cette aventure avant la fin de l’année 2019. Cela n’a jamais été un souhait, ni une vision, que j’avais pour moi-même. Quand j’ai commencé l’année je me suis focalisée sur la mise en place de mon activité de thérapeute. J’avais décidé de créer une entreprise, basée sur ma nouvelle vie de femme spirituelle et connectée.
Je suis passé et je passe toujours, par des phases de questionnements, de remises en cause, de doutes sur les processus et procédures à entamer, à accomplir pour se faire connaitre, pour acquérir des clients, pour se construire une marque, etc. Bref, le quotidien de l’entrepreneur quoi !
L’entrepreneur spirituel, dans ces moments de doutes, interroge son intuition et utilise sa connexion avec « là-haut » pour rechercher l’alignement qui va lui permettre de laisser venir les réponses à ses questionnements.
Rechercher l’alignement, c’est 80% du travail de l’entrepreneure qui travaille sa vibration et qui recherche des actions alignées.
À un certain moment donc, je me suis sentie en désalignement complet par rapport à ma stratégie de communication. Elle manquait de fluidité, je cherchais les outils qui me correspondaient, les choses me semblaient denses, lentes. Je me sentais enfermée dans une manière de faire les choses qui ne me correspondait pas, comme enfermée dans un sac, avec une impossibilité totale de déployer mes ailes.
C’est dans cet état que je me suis endormie un soir. Avant de m’endormir, j’ai demandé à mes guides de me montrer le chemin. Je leur ai dit « vous me soufflez le mot conférence depuis un certain temps, mais je ne vois pas à quelle conférence je peux assister pour augmenter ma visibilité ». Le mot conférence me revenait sans cesse à l’esprit depuis plusieurs semaines. Je savais en effet, que des conférences étaient dans mon énergie et allaient se manifester, mais j’étais perdue quant à la matérialisation de ces conférences.
C’est dans cette frustration que je me suis donc endormie un vendredi soir d’avril 2019.
Le lendemain au réveil, le premier mot qui m’est venu à l’esprit, c’est TED. Comme le prénom, comme la conférence. Le temps que j’ouvre les yeux, la pensée qui a suivi c’est « n’attends pas que les portes soient ouvertes pour toi, ouvres tes propres portes ».
À ce moment, j’ai su. J’ai su au fond de moi, que c’était la réponse à ma question de la veille.
Il m’a fallu quelque secondespour comprendre que j’avais eu la une piste pour ma prochaine action. TED, comme une conférence TED. Pas en tant que speaker, en tant qu’organisatrice. Il fallait que j’ouvre moi-même les portes, que j’ouvre la voie pour moi, pour d’autres.
Mon premier réflexe, ne fut pas de reculer ou de contrer cette pensée par des peurs de je ne sais quoi. Après plusieurs années de co-création, j’avais appris à travailler avec cette voix en moi, j’avais donc une confiance complète aux messages que je recevais.
Mon premier réflexe a été de commencer à faire des calculs financiers, en me demandant combien cela coûtait d’obtenir une licence TED, et si j’allais pouvoir me le permettre. Je ne m’étais jamais posé la question, je n’avais jusqu’alors, pas eu besoin de le faire. Une recherche rapide sur internet, et je fus fixée. La licence d’organisation d’une conférence TEDx s’obtient par candidature, et elle est gratuite.
Imaginez mon choc. Je n’avais qu’à remplir le dossier de candidature, et attendre d’être acceptée. C’est tout ?
Il était 8h du matin ce samedi, quand j’ai appellé mon amie Danielle. Danielle est habituée à ma manière de fonctionner, elle sait que je me laisse guider par mon intuition et ma guidance.
Je lui ai dit : « Danielle, réveille-toi. On va organiser une conférence TEDx ».
« Say What ??!!! Depuis quand ? » qu’elle me répond.
« Depuis ce matin ». Je lui dis que c’est ma prochaine action, c’est mon message, la réponse à ma question de communication et de visibilité.
Ok, elle me dit. Je lui dis mais vu que cette année est déjà bien entamée, nous allons la faire en 2020. Et elle de me répondre « ah parce qu’on fait quoi en 2019 ? ». Donc c’est décidé, nous allons organiser une conférence TEDx (Women évidemment) en 2019. Il reste 8 mois dans l’année, je n’ai pas encore posé ma candidature, et le processus d’acquisition de la licence peut prendre trois mois.
« On va faire ça où ? » je lui demande. « Au Bénin », elle me répond. Tout naturellement Pour elle et moi, le Bénin est une destination symbolique. Symbole de cette Afrique que nous aimons, jeune, battante, historique, spirituelle, tout ça tout ça. Bref, nous allons organiser une conférence TEDxWomen en 2019 au Bénin.
Je passe la journée à me documenter, à faire des recherches.
Le lendemain, surprise : attaque du mental. L’état d’euphorie est passé, et a laissé la place à une crise de panique et d’anxiété qui ne fait que grandir au fil des heures. Je ne vais pas y arriver. Pour qui je me prends ? Pourquoi moi ? C’est trop tôt, c’est trop de pression, c’est trop tout. Je n’ai jamais demandé tout ça. Pourquoi ? Je ne vois pas ce que ça va m’apporter en fait. Peut-être que j’ai mal compris le message, peut-être qu’en fait je dois chercher à être speaker à un TEDx. Non, finalement ce n’est pas une bonne idée. Je ne ferais pas de TEDx.
J’appelle Danielle : « finalement, on ne va pas faire le TEDx. C’est trop, je ne suis pas prête. ». Elle me dit « Ok. D’accord. T’as raison, on peut annuler aussi ». Et au fil de notre discussion pendant laquelle je lui explique pourquoi le TEDx ne se fera pas, je me rends compte que je suis en train de laisser la peur prendre le dessus. Une attaque de mental bien orchestrée par mes peurs, qui a bien failli me faire reculer. Comme d’habitude, Danielle et moi restons des heures au téléphone. La crise est passée.
Je me sens envahie d’une paix profonde. Tout va bien se passer, j’en ai l’intuition et la conviction. Je ne sais ni comment, ni pourquoi. Si j’accepte de me laisser porter et de me laisser guider, les résultats obtenus pourront dépasser mon imagination.
Dans les jours qui suivent, je comprends que cette conférence ne sera qu’un outil pour moi, pour d’autres. Ouvrir la voie et les voix, c’est la raison de cette conférence TEDx à venir.
Le processus de candidature se mets alors en marche. Je me prépare psychologiquement à attendre 3 mois pour avoir la licence. J’ai une réponse au bout de 3 semaines. Pas la réponse finale. Une réponse temporaire, qui me demande de travailler le nom, l’endroit, et d’autres détails qui rajoutent 3 autres semaines à la sauce.
Au bout de 6 semaines, fin mai 2019, j’ai ma licence TEDxCadjehounWomen, pour le 14 décembre 2019 à Cotonou. Le thème ? « Heal » comme ma guérison, comme la guérison du féminin. Par la parole, par la sororité.
Et c’est ainsi que je me retrouve à organiser cette conférence dans quelques mois.
Si j’avais suivi un business plan classique pour mon entreprise de thérapeute, je n’aurais jamais inclut de conférence TEDx. Pourquoi ? Jusqu’à présent, la raison logique est un peu tirée par les cheveux. Acquérir des clients ? Il y a des moyens plus rapides et moins risqués non ? La visibilité ? pourquoi ne pas augmenter ma présence sur les RS ? Toutes des réponses classiques, évidentes, logiques et raisonnables. Je n’ai rien contre, je les utilise également, bien sûr.
Seulement, travailler avec mon intuition me permet d’aller au-delà du visible et du connu. Cela me permet d’aller où je ne suis pas attendue, ni par moi, ni par d’autres. Avec mon intuition, je ne vais pas « outside the box », je vais « wayyyyyy beyond the box ». Bien au-delà de là où ma logique et mon mental peuvent m’emmener.
Je vais là où seule mon âme sait où je dois aller, où je suis capable d’aller et de me déployer.
Lorsqu’on n’a plus peur, lorsqu’on se connecte à sa vibration intérieure, on se connecte également avec son potentiel inexploité, avec confiance. Et les pas que l’on prend deviennent des pas de géants.
C’est à ce moment-là que la foi rentre en jeu. Quand on sait que quelque chose de plus grand que soi est en train de se mettre en place, mais on n’a ni les tenants, ni les aboutissants de la chose. On réalise alors qu’on est canal de quelque chose de plus puissant que notre petite personne et notre mental.
Je ne connais pas les enjeux de ce TEDx pour moi. Peut-être que ce sera un flop, peut-être que ce sera un succès, je n’en sais rien. Je sais juste que je dois passer par là pour suivre l’appel, et que je vais certainement en ressortir avec d’autres leçons. Ma seule intention c’est que tout se passe bien et que tout le monde en ressorte inspiré pour faire avancer les choses à son niveau, c’est tout. Je n’ai pas d’objectifs chiffrés, je n’ai pas d’indicateurs de succès, parce que je n’ai pas d’attentes. Je n’ai même pas pour objectif de répéter l’expérience une deuxième fois, je me laisse porter par mon intuition et je navigue à vue, dans la foi et dans la joie, parce qu’avouons-le, je m’éclate !
Lors d’un autre épisode, je raconterai la genèse de la création de ma maison d’édition.
Comment en l’espace de trois mois, je deviens organisatrice d’une maison TED et directrice d’une maison d’édition.
Tout cela à la base, parce que je voulais devenir thérapeute. J
Ciel, mon intuition !
Je l’ai écrit, je pense la semaine dernière : Ce mardi 8 octobre, je serai en live sur FB pour parler de l’intuition. J’en parle beaucoup dans mes écrits, et c’est un outil derrière mes choix et derrière l’expansion que je vis actuellement.
Pour la petite histoire :
Mars 2016 : L’une de mes amies possède un salon de coiffure. Un jour où je la rejoins pour me faire coiffer, je la trouve en train de manger et j’ai une pensée qui n’a rien à voir. Je pense soudainement à feue ma grand-mère qui quand elle nous voyait souvent engloutir de la nourriture nous demandait « ne serais-tu pas enceinte par hasard ? ». En rigolant, je demande donc à ma copine : « toi, tu ne serais pas enceinte ? ». Ma copine ouvre de grands yeux et me fait chut d’un air paniqué. Je découvre qu’elle a appris la veille qu’elle était enceinte, et que pour l’instant je suis la seule à le savoir. Qu’est-ce qui m’a poussé à l’instant à prononcer cette phrase ???
Quelques jours plus tard, au boulot :
Mon entreprise participe à un évènement dans une autre ville. Je ne veux pas y aller. Quand je dis je ne veux pas y aller, je me sens physiquement malade à l’idée de partir. « Quelque chose » me dit de ne pas y aller. Je prends la décision de ne pas partir mais comme j’ai peur qu’on me reproche de n’avoir envoyé personne à un évènement auquel nous participons, je demande à mon collègue et qui veut bien y aller. Il y va donc, et son séjour se passe moyennement bien, les boss sont furieux. Moi, je vois ce à quoi j’ai échappé, et je reste sur le cul !
En quelques jours ce mois-là, mon intuition est tellement forte, et des épisodes tels que ceux que je viens de te raconter sont tellement fréquents, que je n’ai pas d’autres choix que d’y prêter attention.
N’étant pas de celles qui laissent le doute planer sans se poser de questions, je me suis mise à la recherche d’informations sur ce qui m’arrivait. J’ai commencé par la piste de l’intuition. Mon intuition se faisait remarquer. Pourquoi ? J’ai trouvé des réponses à foison sur le net (Google is my friend), et beaucoup d’exercices pour jouer avec son intuition. Je m’y suis mise, je trouvais ça rigolo. Deviner la forme qui se cache dans une enveloppe ? Fun, fun, fun ! Il s’agissait d’écouter cette petite voie à l’intérieur de moi, ce chuchotement à mon esprit, avant que le mental n’en reprenne le contrôle. Je me suis faite également accompagner, j’ai voulu augmenter le son de ma voix intérieure. De fil en aiguille, mon amusement s’est transformé en vrai questionnement, mes sens se sont aiguisés. Que m’arrivait-il ?
J’ai continué de chercher à en savoir plus. Cette intuition qui se faisait fortement ressentir, je voulais savoir d’où elle venait, et pourquoi se manifestait t’elle aussi fortement soudainement. Mon côté curieux a pris le dessus. J’ai fait la connaissance d’autres personnes qui avant moi, étaient passées par là et vivaient les mêmes choses. L’énergie, les vibrations, la physique quantique, etc. Un autre monde s’ouvrai à moi. Grande curieuse devant l’Éternel j’ai voulu en savoir plus.
Je me suis donc lancée dans ce monde que l’on qualifie aisément de spirituel. La spiritualité, mot que j’utilise avec des pincettes, ayant l’impression qu’il est mis à toutes les sauces, utilisé pour expliquer ces phénomènes de l’esprit qu’on ne comprend pas. Pour moi, il a pratiquement remplacé le mot religion. Je considère que tout le monde est spirituel, parce que tout le monde à une âme. Bref, c’est un autre débat, je digresse.
Je préfère ici utiliser le sens étymologique du mot, qui signifierait « souffle, souffle l’âme ». Je préfère parler d’éveil de l’esprit, d’éveil de l’âme. Parce que clairement, avec le recul, je pense que c’est ce qui m’est arrivé. Cet éveil de mon âme, m’a confronté aux émotions que je croyais enfouies, que ne savais même pas exister. Elle m’a confronté à mes croyances, beaucoup de croyances limitantes, et d’autres qui se sont renforcées. J’ai revu mon histoire, mon passé. Regarder en face mes expériences, et me pardonner. J’ai dû regarder de plus près mes croyances religieuses, mes croyances sur moi-même, sur les autres. Beaucoup de blessures sont (re)montées à la surface, avec toutes les peurs et les émotions qu’elles ont entrainées. Je travaille encore sur elles, le chemin de guérison est long. Tout ce chemin est long en fait. Parfois, je me demande où ma vie serait en ce moment, si je n’étais pas allé chercher des réponses si loin. Et puis je me dis que non, cette recherche est en fait si révélatrice et gratifiante, que je ne me vois pas retourner à celle que j’étais avant.
Aujourd’hui, je ne fais rien sans interroger ma petite voix.
La dernière fois que je ne l’ai pas écoutée, il y a quelques mois, j’ai perdu de l’argent.
La dernière fois que je l’ai écoutée, la semaine dernière, j’ai embauché la bonne personne au travail. L'autre personne que j'hésitais à embaucher, s'est retrouvée à engueuler notre responsable RH au téléphone. Cela m'a confimé que j'avais fait le bon choix, ouf ! Je me suis dit qu’encore une fois, ma petite voix avait tapé en plein dans le mille.
Aujourd’hui, mon intuition est ma boussole, et ma vie se construit en alignement avec qui je suis à chaque instant.
Etre multipotentielle et travailler avec son intuition
Une amie m’a demandé dernièrement :« Comment tu fais, concrètement, pour incarner toutes ces femmes ? ». La question revient sans cesse, depuis que je parle de tous mes rôles.
J’ai répondu : « Je m’aime ». Mon amour pour moi, implique de me respecter et de m’honorer. De n’ignorer aucune partie de moi. De me célébrer, de célébrer toutes celles que je suis, en les matérialisant, d’une manière ou d’une autre, en faisant de la place pour elles dans ma vie.
Et elle m’a demandé : « comment tu fais pour t’aimer, concrètement ? ». J’ai répondu : « Je m’écoute, je m’apprends, je fais connaissance avec moi même. J’écoute mes mouvements intérieurs, mon intuition si tu veux. Ces mouvements me parlent de moi, me disent ce que j’aime, me parlent de celles que je suis, de celles que je pourrais être. Et ce que me montrent ces mouvements, est tellement beau, que je n’ai pas d’autres choix que de tomber amoureuse et d’aimer l’incarnation de moi, vers laquelle mon intuition me porte ».
Alors j’ai comparé mon expérience de l’intuition avec les cours de chant que je prends en ce moment. Ces cours de chants qui sont la métaphore de ce travail avec l’intuition.
« Comment je fais ? » Je me sers de mon intuition et de mes mouvements intérieurs pour me guider. Je me sers de mon intuition pour rester alignée, comme je me laisse guider par la musique pour chanter juste.
Alors qu’ai-je appris de mes cours de musique ?
La pleine conscience, tout le temps. La pleine conscience nous permet d’être présents à nous même, d’être totalement attentifs à ce que nous vivons, de prêter attention à ce qui nous entoure, et à ce qui bouge à l’intérieur de nous. La pleine conscience quand je chante, signifie ne pas m’évader dans ma tête, rester présente et me laisser porter par la musique pour éviter de chanter faux ou de louper un temps, une pause.
L’authenticité : J’ai eu du mal avec cette notion au début de mes cours. Mettre ma voix sur la musique était un vrai supplice, parce que je n’aimais pas ma voix. Je n’aimais pas ce qui sortais de moi. Ma prof a dû me faire écouter plusieurs « covers » de chansons connues, plusieurs reprises pour me montrer que toutes les voix sont différentes, que chaque voix a un timbre bien particulier et que sur la même musique, on pouvait apposer une multitude de rythmes, de timbres, de registres et de tessitures. Et que je n’avais pas à me comparer à ce que j’avais l’habitude d’entendre. Ma voix n’avait pas à être comparée, elle était elle, elle était moi et c’est tout. J’avoue que j’ai pris une claque ces semaines là. Moi qui pensais me connaître et m’aimer ! J’ai fait du chemin depuis. J’ai apprivoisé ma voix, j’ai pratiqué beaucoup, pour habituer mon oreille à l’entendre. J’ai arrêté d’avoir envier de sonner comme tel ou telle. J’ai accepté de sonner comme je sonne. Au moment où j’écris ces lignes, je pense être en train de tomber amoureuse de ma voix. La vraie, celle qui sort de mes cordes vocales. Je commence à aimer cette dimension de moi.
La respiration. La clé, quand on se lance dans le chant, c’est de savoir prendre sa respiration. Avec la pleine conscience, la respiration permet de savoir quand il faut faire une pause, quand il faut aller plus vite. Prendre une grande inspiration, pour nourrir l’action à venir, pour donner de la force aux cordes vocales, pour permettre à la voix de porter. Savoir écouter sa respiration, savoir prendre sa respiration m’apprend qu’il y a un temps pour tout. Il y a un temps pour se replier sur soi, pour faire le calme, pour prendre des pauses. Puis il y a un temps pour faire porter la voix, pour agir, pour se faire entendre. Pour connaitre ces moments, il faut savoir gérer son souffle.
D’autre part, pour que la voix puisse porter et pour ne pas s’essouffler, le souffle doit venir non pas des cordes vocales, en surface, mais de l’abdomen, donc des tripes. C’est une respiration profonde, qui donne de la force et de la portée à votre message. Cela me fait dire que tout ce que j’entreprends, étant donné que mon objectif ultime c’est l’impact sur le long terme, doit partir de mon centre, de mon essence, de mes tripes, de toutes celles que je suis.
Et l’intuition donc ?
L’intuition, c’est ce savoir inspiré, qui vient d’en haut et qui vous guide.
Travailler avec son intuition, en une phrase, je le définis comme ceci : j’écoute et je suis mes mouvements intérieurs.
En deux mots: Inhale, Exhale. J’inspire et j’expire. J’inspire, je crée de l’espace pour que l’information me parvienne. J’expire, je matérialise l’information, je me mets en action.
Travailler avec l’intuition, c’est demander (lancer des appels à l’Invisible), entendre le message, répondre à l’appel et s’abandonner.
Travailler avec mon intuition me permet de chercher l’alignement de l’action juste pour moi.
Grâce à mon intuition, je sais quand c’est oui ou quand c’est non. Chaque oui, chaque non, chaque inconfort du « je ne sais pas » me donne une information sur la personne que je suis à l’instant T, sur mes valeurs, sur qui je veux être. C’est ainsi que j’apprends à me connaitre, et à m’aimer, à aimer celle que j’étais, celle que je suis et celle que je serai.
Grâce à mes mouvements intérieurs, je sais à l’instant, l’action à effectuer. Quand je ne sais pas, je fais de l’espace pour cette incompréhension, qu’elle me donne le message que je dois comprendre et qu’elle me guide vers là où je dois aller.
Avec mon intuition, j’ai la conscience d’être à ma place…ou pas.
Et parce que je respecte qui je suis, je m’efforce d’honorer mon oui et mon non. Le chemin que j’ai choisi ne s’accommode pas de compromis qui vont m’éloigner de moi-même, me faire perdre de vue mon être.
Avec le temps, j’ai appris à reconnaitre quand il y a quelque chose en moi qui crie, ou qui veut se manifester. Je sais comment je me sens, à tout instant. J’ai la main sur mon pouls intérieur, à tout moment. Les montées et les descentes d’énergie, je sais d’où elles proviennent. Si je ne sais pas, alors je m’arrête et je (m’)écoute. Quand la réponse tarde, je pose une intention d’y voir plus clair, et j’attends.
Alors parfois, je suis dans en mode « IN », comme Inspiration. Un état très subtil, pendant lequel je sais que mon corps physique est en train de recevoir des informations. Je sens les changements de vibrations, je sens que je m’élève, ou que l’Invisible se rapproche. Un souffle, une chaleur externe ou interne (des fois j’ai l’impression de ressentir ce souffle, mais après je réalise que c’est juste la clim 😊 !). Parfois, ça dure un instant, quelquefois ça dure plusieurs jours. A ce moment là, je sais qu’il me faut patienter, qu’il me faut faire le silence à l’intérieur et être attentive. Je sais que dans les jours qui viennent, je vais avoir la réponse à une question que j’ai posée, ou une intention que j’ai posée.
A d’autres moments, comme en ce moment, je suis en mode « EX », comme expiration. Je me tourne vers le monde à ces moments là. Dans un mouvement de l’intérieur vers l’extérieur, je ressens le besoin impératif de matérialiser les informations reçues. J’ai de la chance, que ma personnalité soit très pragmatique. Cela me permet de ne pas rester la tête dans les nuages. J’ai comme nous tous, beaucoup de faiblesses. Celle que je n’ai pas, c’est celle de ne pas me mettre en action. Plutôt l’inverse. Comment expliquer que je ne peux pas dormir si j’ai une idée en tête et que je ne les mets pas en œuvre. J’ai plein, plein d’idées dans la tête. Pour qu’elles me sortent de la tête, il faut qu’elles soient matérialisées. Sinon, elles ne me lâchent pas.
Sinon concrètement ?
Un exemple : J’ai posé l’intention un jour de recevoir des indications sur la manière de rendre mes activités plus visibles. La réponse n’est pas venue tout de suite. Quelques matins après que j’ai posé cette intention, après une nuit très inconfortable, la pensée qui m’est venue dès le réveil c’est : « n’attends pas que les autres créent des opportunités pour toi. Crée tes propres opportunités ». La deuxième pensée : TED. Comment je sais que c’est mon intuition ? parce que cette idée est tombée comme un cheveu dans la soupe. Je n’avais pas envisagé jusqu’à la veille, de faire moi-même une conférence. Une idée qui me vient comme ça, sans queue ni tête, je savais, dans ma chair, que ça venait de plus loin.
Et pourquoi une conférence TED ? En quoi l’organisation d’une conférence TED va m’aider pour mes activités ? Je n’ai pas encore la réponse. Tout ce que je sais, c’est que je me suis sentie comme propulsée. Je ne me suis pas posée mille et une question. Mon mental m’a demandé dans les secondes qui suivait comment j’allais financer tout ça. J’ai rapidement trouvé la réponse sur le site de TED, la licence est gratuite. Et c’est ainsi que les choses se sont mises en marche. Un éclair, une fulgurance, une évidence et voilà !
Un autre exemple : Je me lamentais il y a quelques mois, d’être dans une situation financière difficile. Mon compte bancaire dans le rouge, encore une fois, j’ai lancé une bouteille dans l’espace, à l’univers. HELP ! SOS ! besoin de fric, merde ! Au matin, comme une évidence, une prise de conscience inexplicable : Je suis source d’abondance, est l’une de mes premières pensées au réveil. Pourquoi m’inquiéter, je suis source d’abondance, pour moi et pour les autres.
« Bon ! » je me dis que j’en saurais sûrement un peu plus tard. Me voilà qui vais au boulot, toujours plongée dans mon train-train quotidien. Ce jour là, comme sac à main j’ai à mon bras un cabas fait de tissus achetés au Cameroun, vestige de l’époque où j’étais consultante mode. Une collègue, fraichement embauchée, voyant le sac, me propose non seulement de l’acheter, mais me donne l’adresse de fabriquant d’accessoires et de magasins qu’elle connait, qui seraient très intéressés d’avoir ce genre d’accessoire dans leurs magasins. Elle me donne les adresses, les appelle immédiatement et tout. Bon. Univers, j’ai compris le message, je suis source d’abondance. La réponse à mes soucis financiers m’a été apporté sur un plateau d’argent.
Et c’est ainsi mesdames, qu’en suivant mes passions et mon intuition, je me suis retrouvée avec toutes ces casquettes, ces dimensions, ces rôles qui disent à la fois tout et rien sur moi.
PS : L’intuition est là pour nous faire bosser.
Une chose à savoir sur l’intuition, elle ne mène pas toujours vers la joie. C’est une croyance je pense, qui est propagée par les milieux du pseudo développement perso et contre laquelle je m’insurge (et ce n’est que mon expérience, évidemment). Il ne faut pas penser, que parce qu’on suit son intuition, tout va être rose, qu’à tous les coups, la mer va se diviser en deux pour nous laisser passer.
Les choses seront peut-être plus fluides un moment, mais suivre son intuition n’empêche pas de rencontrer des difficultés sur notre chemin, qui ne sera pas toujours bordé de pâquerettes. Il y aura beaucoup de pâquerettes, certainement, mais s’il y en a moins qu’on ne pensait, cela ne signifie pas que notre intuition nous a trompé. Nous intuition ne nous trompe pas. Elle n’est juste pas là pour nous éviter les écueils et nous brosser dans le sens du poil, elle est là pour nous montrer le chemin de l’apprentissage. Ce fameux chemin qui est plus important que la destination vous voyez ???? Voilà ! L’intuition n’est pas là (je pense) pour nous donner un aller sans retour vers la destination, en survolant la case difficulté ou en passant son tour, mais plutôt pour nous mettre sur le chemin des expériences que notre âme a décidé d’avoir.
Donc si vous avez suivi votre intuition et que vous vous êtes planté.e.s sincèrement et royalement, prenez du recul si c’est possible, et essayez de voir ce que l’expérience vous a apprise. Il y a surement un truc que vous avez intégré, croyez-moi. Perso, sept ans de plantage (en apparence) et deux ans de dépression m’ont appris beaucoup et m’ont permis d’écrire cet article avec conviction. C’est du vécu, je vous le dis !
Qui suis-je ?
Coucou
J'ai longtemps hésité à parler de toutes mes facettes. Il m'a fallu déjà admettre que j'en avais plusieurs, et qu’elles devaient toutes être honorées. Sur cette plateforme, la facette de moi que je montre, est celle de la thérapeute. La plupart d’entre vous, connaissent ce rôle là de moi, la thérapeute.
Pourtant la facette que je voulais montrer en m'ouvrant à travers cette newsletter ou sur les réseaux sociaux, et en décidant de partager un peu de moi, c'était celle de l'auteure. Quand j’ai écrit mon premier livre pour enfant, j’ai eu envie de partager ma vie d’écrivaine.
Certaines d’entre vous ont été témoins de ces mutations, ou plutôt de ces évolutions. Plus le temps est passé, plus je me suis ouverte à toutes les femmes que je suis.
Pourquoi je n’ai pas beaucoup parlé de cette particularité à laquelle on a donné le nom de multi-potentialité ? A cause de croyances et peurs qui étaient bien ancrées en moi : la difficulté que j’éprouvais jusqu’à récemment, c’est celle de partager toutes ces parties de moi, sans paraître comment dire …éparpillée, dans tous les sens. Cette croyance qui m’a longtemps maintenue dans le silence, que je ne serais pas prise au sérieux si je parlais de toutes ces parties de moi. « Tu veux être thérapeute, mais de l’autre côté, tu nous parles de sacs à mains et tu nous lis des livres pour enfants. Choisis une voie et garde là. ». Cette petite voix là, je commence tout juste à lui dire de se la fermer.
Pourquoi ? Parce que plus le temps passe, plus je me sens dans ma vérité. Et ma vérité, c’est que je suis thérapeute, mais pas que. Et plus le temps passe plus j’ai besoin de partager avec le monde toutes mes facettes, pas seulement celle de la thérapeute et de l’auteure.
Je suis Arlette, je suis maman, je suis femme, je suis sœur, je suis fille, je suis thérapeute, j’écris, je chante (c’est tout nouveau ça, je vous en parlerai), je crée des accessoires, j’édite des livres, j’organise des conférences, etc. Certaines de ces activités sont financièrement rémunératrices, d’autres pas. Le fil rouge entre elles : elles disent toutes quelque chose de moi, de mes passions, de ma manière de voir la vie. Elles partent toutes de mon cœur, ou de mon plexus.
Les premières réponses quand j’en parle, c’est « comment tu fais ? » Je n’arrive pas à y répondre en un mot. Je n’arrive pas à expliquer que toutes mes facettes, toutes mes dimensions sont importantes pour moi, pas juste en termes de hobby. Toutes mes dimensions sont des créations, mes créations.
Mon rôle de mère, je le définis et redéfinis chaque jour. Mon rôle de thérapeute, je le réinvente à chaque instant. Mon rôle de femme, est source de découverte perpétuelle. Je donne de l’énergie à tout ce que je suis. Pas la même énergie, pas toujours en même temps, mais je les nourris toutes. Je les nourris d’amour, d’action et de détachement.
Toutes les femmes que je suis, tous mes rôles sont conçus dans l’Amour. Ma naissance, celle de mes enfants, celle de mes entreprises, celle de mon couple. Amour de moi, pour moi et pour les autres.
Pour développer tout ça, j’y mets toujours de l’amour, toujours de l’action, de l’évolution…et je me détache. Oui, je me détache. De mes rôles, de mes entreprises, de mon couple, de mes enfants, oui.
Je suis tout et je ne suis rien.
Je suis toutes ces dimensions, mais je ne suis rien de tout ça.
Je m’explique : Il m’est venu comme une évidence ces derniers temps, que mon engagement, l’engagement de moi à moi, c’est d’être heureuse telle quelle.
My duty is to be happy as is.
Je suis tout et je ne suis rien.
Thérapeute et maman, écrivain et femme, éditrice et communicatrice, etc. Je ressens profondément toutes ces identités en moi. Je les ressens viscéralement et profondément. Je suis profondément thérapeute. Je suis une excellente thérapeute (demandez à mes clientes). Oublier cette partie de moi, serait comme m’amputer d’une partie de moi-même. Pareil pour l’écriture. J’écris chaque jour. Quelques phrases, dix pages. J’écris ma vie, tout le temps. Je ne saurais faire autrement. Mon amour et ma passion pour la lecture et pour mon continent, ont été l’impulsion pour la création de ma maison d’édition. J’ai intégré tous ces rôles en moi, ils font partie de moi. Je ne serais pas moi, dans mon essence, si je ne faisais pas tout ça, et si je n’étais pas toutes ces femmes.
En même temps, ce que je fais, les rôles que j’ai, ne me définissent pas. Ces rôles ne sont pas des certitudes ou des états immuables, ce qui me permet de m’en détacher. Après tout, je n’ai pas toujours été thérapeute, ni écrivain !
Ces rôles ne me définissent pas et je ne m’y attache pas, parce que ce ne sont que des dimensions et des expressions de mon immensité. Ça aussi, je le sais.
Face à mon immensité, ces dimensions ne pèsent pas lourd. Elles n'ont à la limite pas de valeur parce qu’elles ne sont qu'une infime manière pour mon âme de s'exprimer. Elles ne sont qu'une manière pour mon âme de se matérialiser et d’expérimenter ce qu'elle est venue expérimenter. Donc je ne m’identifie pas à ses rôles et à ses dimensions. Mon âme est infinie. Si ce n'est pas de cette manière qu'elle s'exprime, elle le fera d'une autre manière. Parce que c'est mon engagement envers moi même. Laisser s'exprimer mon âme. J'écoute mes passions, mes désirs et mes envies, qui ne sont que des moyens d'expression de mon âme, des expériences.
Demain si je perds mes capacités extra sensorielles, je serais vraiment et tellement heureuse d'avoir expérimenté le Divin de si près. Cela aura fait partie de mon chemin, et je ressentirais pour cette expérience une énorme gratitude. Je saurai en même temps que la vie veut me diriger ailleurs, me montrer autre chose, me faire expérimenter autre chose. Alors je ne m'identifie pas à ce rôle particulier, et j'ai de la gratitude pour les portes qui s'ouvrent et qui se ferment, parce que chaque porte me fait découvrir de nouvelles dimensions de moi que je dois expérimenter. Et j'adore ça. Se dépouiller, pour se remplir de neuf et de nouveau, pour à nouveau se dépouiller, et ainsi de suite.
Qu'est-ce-que j'aime la vie !
Renaissance
Septembre 2019
Hier et avant-hier, mes réseaux sociaux étaient saturés d'images de rentrée et de reprise de boulot. Je me suis fait la remarque qu'à l'intérieur de moi ça travaille tellement et en permanence, que je n'ai pas la sensation de reprise ou de rentrée dont tout le monde parle. Je vis un processus de nettoyage intérieur continu depuis plus de deux ans, qui fait que je n'ai pas l'impression de m'être arrêtée. Quand on commence, c'est un processus que l'on ne met pas sur "pause" une fois commencé. Pourquoi, parce que malgré les secousses, les montées en vibrations et les prises de conscience qui en résultent n'ont pas de prix.
En revanche, cette "rentrée" m'a renvoyée à celle de l'année dernière, presque jours pour jours.
Ma rentrée 2019 est synonyme de renaissance.
Mon année 2018-2019 a été chaotique…de l’intérieur ; un chaos qui a altéré profondément la personne que j’étais. Ce chaos, c’est un nettoyage de croyances, de peurs, de pensées, d’états d’être que je pensais m’appartenir mais qui n’étaient en fait que le résultat de plusieurs années de conditionnement.
En un an, j’ai le sentiment d’avoir effectué un changement profond, d’être devenue une autre, profondément. Je pense me connaître un peu mieux, un peu plus. J’ai la sensation d’avoir déployé mes ailes.
Je ne suis pas celle que je pensais être.
Au moment où j’écris ces lignes, je me sens pleine de légèreté ; je suis maintenant parcourue comme d’un frisson de de tranquillité, de gratitude, parce que je sais.
Je sais que je suis.
C’est tout, ce n’est pas plus compliqué que cela.
Aujourd’hui, je comprends ce par quoi je suis passée, c’est la confusion et le bouleversement qui précèdent les phases de croissance et d’évolution, comme un accouchement qui précède nos plus belles créations. Ces douze derniers mois étaient nécessaires, malgré le fait d’avoir l’impression d’être passée dans la machine à laver (processus qui continue d’ailleurs, mais je le prends avec plus de philosophie).
De remises en cause à remises en question, les attaques du mental, les frustrations, les conversations et les négociations avec le côté invisible de la force, ces moments de luttes intérieures, d’hésitation, de résistance…pour en arriver à cet instant de gratitude qui me confirme que oui, il faut faire confiance.
Oui, il y a bien quelque chose là-haut qui nous guide. Oui, se laisser guider…
J’étais une chrysalide qui s’ignorait, qui ignorait qu’elle existait, qui ignorait son potentiel. Maintenant, je laisse la chrysalide se déployer. Je ne sais combien de temps durera la mue, je suis juste heureuse de ce chemin qui m’attend.
Voili voilou, on est en plein milieu de semaine et j’espère que ces jours se passent comme vous le souhaitez ! N'hésitez pas à me donner de vos nouvelles.
Savoir prendre des pauses
Texte écrit en Juin 2018
Ça vous intéresse l’astrologie ? Si vous êtes comme moi, ça doit vous intéresser de loin, vous prenez quand ça vous arrange et vous ignorez quand ça vous arrange moins. Il y a une époque de ma vie pendant laquelle je m’y suis un peu penchée, sur mon thème astrologique, tout ça tout ça. Je suis tombée sur une description de mon caractère (bélier) qui me ressemblait beaucoup, et à laquelle j’ai adhéré. Elle disait : « L'action pour l'action », voilà qui pourrait être votre devise de vie. Vous ne vous sentez bien dans votre peau et ne pouvez-vous réaliser qu'en vous livrant à l'action.
C’est une description qui me correspondait assez, dans le sens où je suis toujours dans l’action. Etre dans l’action me donne l’impression que je suis en train d’avancer dans ma vie, que ce soit dans le domaine spirituel, professionnel ou personnel. Je multiplie les activités, les lectures, les voyages, les formations. Et effectivement, dans ces moments-là, j’avance, j’apprends sur moi-même, je fais des progrès. Le printemps dernier fut à l’image de ce trait de caractère. Il a été rempli d’abondance. J’ai publié mon premier livre enfant, je me suis jetée dans sa promotion, j’ai voyagé au gré de mes humeurs, j’ai établi une belle connexion avec mes guides spirituels, tout ça en l’espace de quelque mois.
Puis, vint l’été. La connexion avec les guides étant établie, il me suffisait maintenant de l’entretenir, la phase d’apprentissage étant terminée. La promotion perpétuelle de mon livre commençait à me fatiguer, j’ai compris que je devais confier cette tâche à d’autres. Au boulot, tout fonctionnait comme une machine bien huilée. Au niveau personnel, j’avais prévu trois voyages, dont une formation. Je ne voyais pas l’été comme ne période de non activité. L’été pour moi signifie plus de temps pour faire autre chose en dehors du boulot, plutôt une période pendant laquelle le côté professionnel est mis de côté.
Ce fût un petit caillou de rien du tout, qui vint arrêter la machine. Un petit souci administratif, qu’on imagine se régler rapidement, et qui prend une ampleur imprévue. Quelques semaines avant de rejoindre ma petite famille en vacances, je me rends compte que je suis privée de passeport. Bon après une journée de déception, je me dis au fond de moi, tout arrive pour le mieux, j’ai toujours le moi d’août pour partir. Je confie cette déception au Très-Haut et lâche prise. Cet état de lâcher prise comprend non seulement, mon histoire de passeport, mais aussi le fait que ma recherche d’éditeur pour le livre semble stagner, mon « community management handler » me lâche avant même d’avoir commencé à bosser, et que j’ai la paresse de me mettre aux autres tomes du livre. Me voici donc d’un côté, me disant que tout cela va bien se régler à un moment donné, mais mon côté bélier s’impatientait, frustré de devoir attendre, frustré de ne pas être dans l’action. Mes guides continuaient de m’envoyer des messages positifs, encourageants. Je leur répondais « j’entends bien que je suis sur la bonne voie, que tout ira pour le mieux. Mais comment puis-je attendre des résultats positifs, si je ne suis pas dans l’action, si je ne fais rien ? » S’en suivit une discussion et un éclairage, dont je vous fais part ici :
Moi : Quelle est la différence entre le lâcher prise et l’inaction ?
Mes guides : Le lâcher prise te permet de créer un espace dans ton cœur, un espace pour nous (les guides), pour que nous puissions agir avec toi et pour toi. Avec le lâcher prise, tu prends notre existence près de toi en compte, tu réalises qu’il y a cette force et ces énergies autour de toi, qui te permettent d’avancer, d’agir dans ton incarnation, vers ta mission de vie. Lâcher prise fait partie du processus de cocréation, c’est accepter que vous n’êtes pas tout seuls, que vous appartenez à quelque chose de plus grand. Lâcher prise, c’est une action dans la cocréation. C’est nous passer la main pour que nous puissions vous guider vers le meilleur, vers ce à quoi votre âme aspire vraiment. Lâcher-prise, c’est faire place à l’Univers dans ta vie.
L’inaction n’est pas la non-action, ce sont deux choses différentes (à noter que je n’avais as pensé à la non-action, merci les guides pour la précision). La non action, c’est un peu comme le lâcher prise, c’est un peu comme nous dire « tiens, c’est votre tour, faîtes votre job ». C’est nous passer la main, en conscience. La non-action, c’est prendre le temps de se reposer pour mieux repartir. La non action, c’est méditer pour mieux se rapprocher de nous, c’est observer, regarder, dans le calme. C’est être consciemment en notre présence. C’est toi en ce moment, c’est toi qui réfléchit à ta prochaine action, c’est toi qui nous demande de l’aide et des signes. C’est toi qui attends de comprendre nos signes avant de continuer.
L’inaction, c’est la paresse. L’inaction, c’est se trouver des excuses pour ne pas avancer, c’est ne pas se mettre en route vers soi-même, vers son âme. L’inaction, c’est penser que c’est nous (les guides) qui devons effectuer tout le travail. L’inaction, c’est ne pas prendre la responsabilité de votre part du travail, c’est attendre que toutes les réponses viennent de nous. L’inaction vous mène vers de basses vibrations, elle ralentit vos vibrations et ainsi, vos désirs se manifestent plus difficilement. L’inaction rend le dialogue plus difficile avec nous, parce qu’il n’y a pas de mouvement, l’énergie est moins fluide.
Nous nous rapprochons de vous quand vous êtes dans l’action, parce que vous vibrez alors plus vite, plus haut. Maintenez l’énergie de l’action, c’est alors plus facile pour nous de vous faire parvenir nos messages, pour votre intuition de remonter. Votre intuition vous guide mieux lorsque vous êtes dans l’action. C’est comme un GPS. Lorsque vous êtes à l’arrêt, elle ne sait pas où vous voulez aller, elle ne peut donc rien vous souffler, sauf vous dire « démarre, avance, peu importe la voie que tu prends, je pourrais toujours te diriger ». Avec votre GPS intérieur, tant que vous avancez, tant que vous êtes dans l’action, même si vous vous trompez de route, même si vous prenez des détours, votre intuition trouvera toujours le moyen de vous ramener sur votre voie.
Pour résumer, lâcher prise va avec accueillir et accepter. La non-action, c’est observer, écouter. Rien ne se passe dans l’inaction.
Ce que mes guides voulaient donc me dire, c’est que ces temps de pause sont nécessaires, la non-action est nécessaire. Après la période riche en production que je venais de traverser, j’avais besoin de m’arrêter, de laisser les acquis infuser, les nouvelles énergies faire leur travail et mon corps se reposer. Mes guides, ayant bien vu que je ne comptais pas utiliser l’été pour farnienter complètement, m’ont en quelque sorte mis sur le banc de touche. Quelques jours après avoir réalisé cela, j’ai de nouveau appris que la production de mon nouveau passeport allait encore prendre plus de temps. Et me voilà en train de devoir penser à annuler mes deux autres voyages. Sacré banc de touche ! Pendant ma période de non-action, je me rends compte que je suis en transition. En transition, parce que l’ancien Moi est en train de me quitter et je dois prendre le temps d’accueillir le nouveau Moi, même si je ne sais pas vraiment qui il est (j’ai hâte de faire ma connaissance !). En transition, parce que pendant cette période, je peux pratiquer ce qui est acquis, ou ce que je pense acquis : mes dialogues avec mes guides et mon âme, maîtriser mes pensées, savoir observer mes réactions et les sentiments qui me traversent, me reconnecter à la petite fille en moi, ainsi que d’autres points sur lesquels j’ai travaillé ces derniers temps. Pendant ma transition, je fais face à des situations qui me permettent de savoir si oui ou non, ces notions sont intégrées en moi.
Transition, c’est le mot clé pour moi, cet été je pense. Avec tout ce que j’ai appris et vécu ce printemps, j’ai certainement gagné en maturité spirituelle. Cette période de pause me permet d’apprendre la patience, le lâcher prise, la confiance et d’apprécier ces moments de transition pendant laquelle mon âme m’aide à m’ajuster à ma nouvelle vibration, en attendant la prochaine montée.
Je vais être honnête, ce n’est pas simple à accepter. J’essaie de ne pas paniquer, j’essaie de ne pas voir cette période comme une période d’occasions manquées. Je continue de dialoguer avec mes guides, qui m’ont envoyé ce matin, le mot « confiance ». Aies confiance que tout est parfait, toujours et en tout lieu. Je vais donc m’efforcer de profiter de cet instant de pause, et envoyer ma gratitude à mes éclaireurs pour ces leçons de vie, pour ces dialogues quotidiens, pour ces petits bonheurs et cette paix que je vis au quotidien.